Ghost of Tsushima Director’s Cut PC

On vous l’avait annoncé, le voilà sorti. Ghost of Tsushima Director’s Cut sur PC est enfin une réalité. Comme pour Horizon Forbidden West, on va faire un tour du propriétaire, histoire de voir les améliorations graphiques que peut apporter la puissance des PC, son optimisation ainsi que la portabilité du titre sur handhelds.

Encore un excellent portage de Nixxes Software

C’est Nixxes Software qui encore une fois aux commandes de ce portage. Ce sont les spécialistes des portages PC de Sony. Ils se sont penchés dernièrement sur Horizon Forbidden West avec brio. Améliorations graphiques pour un jeu somptueux et optimisé aux petits oignons afin d’être jouable dans de bonnes conditions même sur des machines modestes. Pour Ghost of Tsushima, on peut s’attendre à un traitement similaire. Nixxes Software a sublimé le jeu de Sucker Punch. La Director’s cut inclue, en plus de l’histoire principal, le mode multiplayer Legends (qui requière un compte PSN) et le dlc Ikishima, l’île d’Iki avec une nouvelle histoire et du contenu supplémentaire. C’est le package complet comme il est sorti sur PS5.

Une tps open world qui coche toutes les cases

Ghost of Tsushima est un très joli jeu. Il faut le dire. Techniquement et surtout esthétiquement, c’est une tuerie. Pour les amateurs du Japon féodal c’est un bonbon vidéoludique. Il y a comme une certaine poésie qui en ressort. Il y a 4 ans, on se souvient de la sortir du jeu sur PS4. C’était un peu le dernier gros jeu Sony à sortir dessus. Et on sentait un peu les pcistes en sueur, à raison.C’était une pépite exclusive que bon nombre de joueurs auraient voulu sur PC. L’attente fut longue, mais elle est enfin terminée. Les pcistes sont aux anges et ils ont raison de l’être. Le jeu est disponible sur Steam et Epic Game Store.

Ghost of Tsushima est un jeu envoutant. Toujours en mouvement les décors dansent et se balancent à gré du vent. Le Japon est mis à l’honneur. Il y a des panoramas à couper le souffle. La lumière pénètre au travers des branches d’arbres, les feuilles volent et tombent et les hautes herbes reflètent la lumière avec grâce dans les champs comme dans les derniers Zelda. La palette de couleur est incroyable offrant de scènes somptueuses. Des mélanges de couleurs artistiques travaillés. Des couchés de soleil majestueux. C’est magnifique. Après, c’est aussi un jeu PS4 qui a 4 ans. Ça a un peu vieilli sur certains aspects. Il y a quelques séquelles du temps, par exemple les visages, surtout leurs animations, ont pris un coup. La topologie des environnements sont parfois un peu bruts et plats avec les mêmes assets copiés, mais globalement ça reste très quali.

Ghost of Tsushima est très cinématographique. La réalisation du jeu a été faite avec soins. Les plans, les scènes et le traitement des personnages ont été fait avec le plus grand respect des œuvres, des coutumes et de la culture japonaise. L’honneur, et le déshonneur, la bravoure, la loyauté sont les thèmes centraux du jeu.

Ghost of Tsushima relate les aventures de Jin Sakai, un samurai japonais. Sa vie bascule le jour où les Mongoles envahissent les terres de Tsushima. Avec son oncle, le seigneur Shimura, et 80 samurais, Jin va tenter de défendre son île. Les Mongoles en surnombres terrassent les derniers samurais. Jin survit grâce à Yuna qui va panser ses blessures. Il apprend que son oncle a été fait prisonnier du général Khotun Kahn. Jin va chercher à sauver et recruter des guerriers afin d’être assez fort pour confronter l’armée mongole et sauver son oncle et son peuple. Pour se faire il devra devenir le fantôme de Tsushima.

Ghost of Tsushima est un excellent jeu qui reprend des formules gagnantes bien connues des jeux-vidéos en open-world. C’est hyper efficace, hyper plaisant à jouer, mais pas très innovant quand on regarde de plus près le jeu. Il y a beaucoup de points communs avec les jeux Ubisoft comme Assassin’s Creed ou Far Cry. C’est maquillé différemment, mais on retrouve beaucoup d’éléments bien connu et bien rôdé des jeux du genre. A commencer par les camps à nettoyer, des sommets à escalader, du loot à foison, un mode concentration, l’option action ou furtivité, etc. C’est une formule un peu à l’ancienne et très classique, mais qui est tellement plaisante à jouer. Et Ghost of Tsushima sublime ce type de jeu avec un gameplay maitrisé et un sens de la narration et de l’immersion rarement vu.

Le système de combat est impressionnant et très cinématographique. Tel un ronin, on s’infiltre en douce dans les camps et terrifie ses adversaires afin de devenir le fantôme de Tsushima. Assassinats par derrière, frappe céleste, bombes fumigènes, poudre explosive, attaque des airs, le panel d’options est large. Mais on peut aussi suivre la voie du bushido et se la jouer samurai et se pointer bravement à la porter et confronter seul tout le camp de barbares. Bien bourrin et technique les combats de sabres sont très bien chorégraphiés. Ghost of Tsushima innove sur le plan des postures. Jin Sakai peut prendre différentes postures afin d’être plus efficace face à certains types d’ennemis.

Ghost of Tsushima réussi aussi à vite nous perdre dans son univers en proposant continuellement des activités. On part avec un objectif, mais on croise mille trucs sur le chemin. Un villageois qui a besoin d’aide sur le bord de la route, un convoi de Mongoles à dérouiller, un village assiégé, un camp à libérer, etc. Même quand on ne trouve rien un petit oiseau va pointer le bout de son bec pour nous guider vers un point d’intérêt comme des onsens, des spots de méditation ou des stands de tir à l’arc. Il y a aussi les renards qui nous guides vers des stèles. Il y a toujours quelques choses à faire ou découvrir et c’est ça qui rend ce jeu si attachant.

Pour plus d’infos sur le jeu allez voir nos tests sur Ghost of Tsushima sur PS4 ainsi que sur la version Director’s Cut sur PS5 contenant le DLC Ikishima (aussi inclue dans la version PC)

Ghost of Tsushima PS4
Ghost of Tsushima Director’s Cut PS5

Un très bon portage PC

Nixxes a fait du très bon travail encore une fois. Ils sont habitués depuis les années qu’ils font ça. Et ce portage ne déroge pas à la règle. Ça tourne très bien sans trop à avoir à triturer les settings pendant des heures. Le jeu est globalement stable sur des configs saines bien misent à jour.

Pour la version PC, Nixxes profite d’ajouter les dernières technos de carte graphique NVIDIA, AMD et Intel pour améliorer la qualité de l’image et sa fluidité avec le DLSS3, le FSR 3.0 et le XeSS. On a droit à REFLEX, DLAA, Générations de frames pour un confort optimal et une fluidité exemplaire et ainsi dépasser le fameux 60fps pour les PCs assez musclés. La version PC accepte aussi les manettes Dual Sense de la PS5 pour profiter des retour haptique et du touchpad. Pleins d’options de réglage sont disponible comme le flou cinétique, l’anticrénelage, etc. C’est très complet.

Cela étant dit, il n’y a pas de nouvelles méthodes de rendu comme le ray-tracing, path tracing, tessellation ou autre. C’est la version PS5 sur PC en mode décomplexé et rien d’autre. Donc mise à part espérer une meilleure résolution et un meilleur frame rate, c’est pareil. On peut aussi jouer au jeu avec un aspect ratio 21:9 pour profiter encore plus des superbes environnements.

Un PC assez bon marché ou d’un certain âge convient à faire tourner le jeu. Le minimum requis pour faire tourner le jeu est un i3-7100 ou un Ryzen 3 1200 avec une GTX 960 ou une RX 5500 XT et seulement 8Go de Ram. Bon dans ses conditions c’est du 720p à 30fps, mais c’est jouable. Pour de meilleures expériences équivalentes aux PS4 et PS5 mieux vaut avoir des séries RTX 2000 ou 3000 et 4000 pour aller au-delà. Par contre, ce qui ne change pas, c’est l’espace d’installation du jeu. Il faut compter 75Go.

Le jeu ne nécessite pas de compte psn pour jouer à la campagne. Mais il est requis pour jouer au mode en ligne LEGENDS. Certains pays ou territoires n’ayant pas accès au psn ne pourront pas jouer au jeu dans sa totalité ni même l’acheter carrément. Ce n’est pas le cas de la Suisse, mais vérifiez si vous êtes d’une autre région.

Expérience sur Asus Rog Ally

Comme Horizon Forbidden West, Ghost of Tsushima tourney très bien sur Rog Ally. On peut s’attendre à une expérience de qualité et confortable. C’est sûr, on ne peut pas mettre tous les curseurs sur extrême, mais sur un écran de 7″ ça ne se verrai pas beaucoup.

Comme souvent sur Rog Ally, il faut chercher le sweet spot pour profiter du jeu de la meilleure des manières. Cela demande de tester, changer et faire des compromis. Les préférences personnelles sont aussi importantes. Prioritiser les frames ou la qualité graphique et le choix qui s’offre aux joueurs sur handheld. Les premiers pas de l’optimisation sur Ghost sont un peu effrayants. Par défaut, le jeu est très beau, mais pas très fluide. Il tourne à 20-25 frames par secondes. Ce n’est pas terrible. On se dit aïe aïe aïe. Il faut faire des réglages et vite. On se rend vite compte qu’il faut mettre le jeu en qualité moyenne et là on a un jeu qui tourne en 30 fps. Ce qui est acceptable et jouable. Mais on peut faire mieux.

Grâce à la technologie FSR 3.0, Ghost of Tsushima s’offre un générateur de frames qui fait de la magie. En activant le FSR 3.0, on passe d’une moyenne de 30fps à 45fps et parfois montant jusqu’à 60fps. Et cela en 1080p en mode turbo. On peut encore gagner quelques frames en baissant la résolution et avoir un jeu qui tourne entre 55-60fps en 720p pour un jeu très fluide. Alors cela n’empêchera pas les chutes de frame rate occasionnelles dans les combats plus chargés et lourds à afficher. Il ne faut pas oublier de mettre la super résolution du FSR sur équilibré. Et voilà, on a jeu qui tourne tip top.

La question suivante est comme toujours, la durée de vie de la batterie. Alors c’est un peu similaire à Horizon Forbidden West voire un poil moins. Vu que le jeu a souvent beaucoup de chose à afficher avec des particules partout, des décors en continuel mouvement. Alors en mode turbo, 25W, on peut tabler sur un peu moins d’une heure de jeu, 50-55 min. En mode performance, 15W, en 720p on est plus sur 90 minutes de gameplay. Ce qui est beaucoup plus confortable en déplacement.

Comme toujours si on peut jouer sur secteur en puissance maximale à 30W, Ghsot of Tsushima est un régal pour les yeux et d’une fluidité des plus acceptables. Ce qui ne l’empêche pas de planter de temps à autres. Étrangement le jeu crash parfois en allouant plus de mémoires vidéo sur le gpu que ce qu’il a à disposition. C’est toujours arrivé lors de cinématiques aussi, bizarrement. C’est donc rare et c’est peut-être un process qui tourne en fond qui est le problème plutôt que le jeu, mais même si cela arrive très rarement, ça arrive. Et ça n’a pas l’air d’être le FSR à l’origine du problème car ça se produit avec ou sans.

Donc en gros, pour une petite session sur batterie mieux vaut opter pour du 25W à 1080p ou 720p en FSR 3.0 en qualité moyenne. Et pour un peu plus d’autonomie, moins de chaleur et de bruit du ventilateur, le mode performance 15W en 720p est parfait.

L’ultime jeu de samurai

Ghost of Tsushima est un excellent jeu pour tous les amateurs de tps en monde ouvert. C’est le jeu de samurai pas excellence. Plaisant à jouer, immersif, très joli et poétique. L’action est grisante avec un système de combat simple et efficace très cinématographique par moment. Ghost of Tsushima ne réinvente pas la roue, bien au contraire, il s’inspire de ce qui s’est fait de mieux avec de vieilles formules qui plaisent pour les incorporer avec brio dans son univers tellement prenant qu’on ne lui en veut gère. C’est un jeu qui a du charme. Certains décors sont à couper le souffle techniquement et artistiquement. Le portage est de bonne facture. Simple à configurer, pas trop gourmand en ressource et très stable. Il se joue parfaitement sur des PCs de type handheld comme l’Asus Rog Ally, la SteamDeck ou la Lenovo Legion. Cette version PC de Nixxes sublime le travail de Sucker Punch et devient un incontournable sur ordinateur.

Les plus:

• Un jeu toujours aussi exceptionnel
• Graphiquement magnifique et encore plus sur PC
• Très bien optimisé
• Le frame rate déverrouillé
• Les techno PC (DLSS, FSR, XeSS) pour jouer dans d’excellente conditions
• Se joue parfaitement sur handhelds (Rog Ally, Legion, SteamDeck)

Les moins:

• Une formule trop classique sans prise de risques qui en décevra peut-être certains
• Pas de ray-tracing ou path tracing
• Quelques rares plantages durant les cinématiques

Éditeur : Sony Interactive Entertainment / Playstation Studios
Développeur : Nixxes Software / Sucker Punch
Date de sortie : 16.05.2024
Plateforme : PC disponible aussi sur PS5 et PS4

Genre : Action / Aventure