
Avec l’habituelle couverture d’Aurélien Police. Il s’agit d’un recueil de lettres. Celles qu’adresse James, jeune aristocrate anglais, à son amant, Laurence, resté à Londres. Nous n’avons pas les réponses, mais des commentaires sur ce qu’en a lu James. Nous sommes au début novembre 1949 et le dernier message laissé par James est du 1er mai 1950. James a fui en Lorraine des créanciers implacables et découvert près de son refuge dans une forêt les ruines d’une abbaye dont les fondations semblent remonter aux balbutiements du christianisme. Il creuse dans le froid et à la bougie, découvre une faucille lourde ornée de gravures, un escalier aux marches hautes qui descend dans le sol, il fréquente un peu les autochtones qui semblent se moquer de lui, surprend des choses étranges et apprend la légende qui donne son nom local à l’abbaye : ‘Année perdue’.
Je n’ai pas envie de vous en dire plus, j’aurais l’impression de vous dévoiler l’histoire sans que vous ayez goûté à son charme. Il est bien sûr question d’amour et de temps avec ceci de particulier que l’amour se situe dans et en dehors du temps et que le temps pourrait être un éternel présent qui s’étire ou que des forces maîtrisent. A ce sujet lisez bien ce qu’écrit James il me semble qu’il utilise une langue où les temps se mêlent, pas les temps conjugués mais les temps époques-moments perçus. C’est subtil.
Ne l’emportez pas en vacances, vous en gâcheriez la lecture. Attendez l’automne et sa rousse douceur.
À lire à ton réveil
Auteur : Robert Jackson Bennett
Editeur : Le Bélial’
Collection : Une Heure-Lumière
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