Le hit de la PS4, Ghost of Tsushima, se met à jour avec sa version Director’s cut sur PS4, mais arrive aussi sur PS5. Upgrade payante à la carte, Ghost of Tsushima Director’s Cut affine son jeu et ajoute du contenu dont un nouvel acte scénarisé sur l’île pirate d’Ikishima. Parfait pour y jouer dans les meilleures conditions actuelles.


Je ne vais pas vous le cacher, mais Ghost of Tsushima était mon coup de cœur de 2020 sur PS4. C’est donc avec un immense bonheur que j’ai eu la chance d’y revenir sur PS5, cette fois-ci, dans sa version Director’s Cut. Nouveau contenu, upgrade technique et graphique et nouvelles fonctionnalités, regardons ce que Sucker Punch nous a concocté et si cela en vaut la peine ou pas.

Ghost of Tsushima Director’s Cut est disponible sur PS4 et sur PS5. Les deux versions sont identiques niveau contenu. Cet article va se concentrer sur la version PS5, les nouveautés et le contenu additionnel de l’île d’Ikishima. Pour plus d’information sur le jeu de base, qui n’a pas changé, je vous invite à visiter notre test sur daily-passions.com.

Retourner sur Ghost of Tsushima après pratiquement une année fait tellement plaisir avec son ambiance chill, ses combats viscéraux, sa direction artistique à tomber par terre et son gameplay aux petits oignons. Mais ce retour ne s’est pas fait sans douleur non plus. Il faut réapprendre à jouer. Les commandes non-conventionnelles, les mécaniques de gameplay avec les différentes postures, les timings des contres, les gadgets, cela prend quelques heures pour vraiment bien se remettre dans le bain correctement. Mais une fois le jeu bien en mains, mais que c’est bon ce jeu.

Pour ceux qui aurait déjà fait le jeu, il est possible de reprendre là où on l’avait laissé sur le jeu de base. Sony a un poil simplifier son système de transfert de sauvegarde pour passer d’une version à l’autre. En reprenant ma sauvegarde PS4, qu’il a fallu rapatrier depuis le PS Plus, j’ai pu soit refaire un new game+ ou continuer ma partie déjà terminée. Mais l’envie de tout recommencer depuis le début et revivre cette exceptionnelle épopée nippone était trop forte pour passer à côté. Pour accéder au nouveau contenu de l’île d’Iki (Ikishima), il faut au moins finir le premier acte du jeu qui donne accès à la deuxième partie de l’île. Dès lors, on peut à tout moment se rendre sur Ikishima. Je conseillerais d’avancer plus dans le jeu afin d’être mieux préparer aux épreuves qu’attendent Jin Sakai sur la nouvelle île.

Une nouvelle aventure sur Ikishima

Personnellement, le gros plus de ce Director’s cut, c’est l’extension d’Ikishima qui ajoute un nouvel acte complet et des heures de nouveau contenu au jeu.

Le nouvelle acte s’intègre parfaitement à la campagne principale. C’est vraiment bien intégré en ajoutant du lore sur le passé de Jin Sakai. On apprend que les Mongols s’apprêtent à envahir Tsushima depuis l’île d’Iki. Jin décide de s’y rendre afin de mettre fin à cette nouvelle menace. Mais, Ikishima n’est pas une simple île pour Jin. Un lourd passé y pèse sur les épaules de la famille Sakai. C’est là que le père de Jin, connu sur l’île comme le fléau, est mort sous ses yeux lors de l’affrontement des samouraïs contre les pirates. Les séquelles sont encore présente sur l’île et Jin n’est pas le bienvenu sur Iki. Il devra cacher son identité et ne pas faire confiance à tout le monde en s’alliant. Côté mongole, c’est l’Aigle qui tire les ficelles et prépare l’invasion mongole. L’Aigle maitrise la sorcellerie et la magie noire. Elle va capturer Jin et lui faire boire une potion hallucinogène pour lui briser l’esprit et le faire parler. Mais Jin est fort mentalement et il réussit à s’enfuir, mais son esprit est affecté. Il suffira souvent d’hallucination auditive et visuelle qui auront plus ou moins d’impact sur l’aventure.

Des nouveautés, mais pas trop non plus

Ghost of Tsushima est un jeu qui se déguste. L’exploration et la découverte font parties du plaisir du jeu, tout comme histoire d’ailleurs. Au trot sur son cheval, ou à pied, on parcourt les plaines et les montagnes pour y découvrir de l’autre côté les magnifiques environnements japonais concoctés par Sucker Punch. L’île d’Iki ne déroge pas à la règle. Dès l’arrivée sur la nouvelle map vierge, on peut partir à l’aventure où bon nous semble et gentiment dévoiler tous les secrets que regorge l’île. Ikishima est très jolie et assez différente de Tsushima. La topographie est plus marquée avec différents biomes plus jolis les uns que les autres.

La structure du jeu n’a pas changé. Les missions s’activent toujours de la même manière via les rencontres et les anciens documents. Les objectifs sont plus ou moins similaires au jeu de base. On sauve des personnes, un village, on vide des camps remplis de mongoles, on recherche quelqu’un en suivant les indices, etc. C’est toujours un peu du même. Mais ça fonctionne encore. C’est encore plaisant à jouer, car les mécaniques et la narration sont bonnes. Il y a aussi quelques missions plus mystiques basées sur des fables et légendes pirates ainsi que sur l’esprit malade de Jin. C’est vraiment pas mal.

L’extension donne aussi l’occasion d’ajouter quelques nouveautés au niveau du gameplay et des contrôles, dont un lock sur les ennemis, enfin. Un système de verrouillage a été implanté pour enfin garder la caméra focus sur l’ennemi sans se soucier de la recadrer, ce qui faisait lâcher les boutons d’attaque pour le stick droit et perdre en momentum. Mais ça aussi ils y ont pensé. On peut changer la configuration des boutons pour un mapping utilisant R1 et R2 pour les attaques (comme dans God of War) au lieu de carré et triangle, ce qui laisse la pousse libre pour ajuster la caméra à tout moment sans perdre le momemtum.

Un autre ajout au gameplay est la possibilité de charger les troupes ennemies avec son cheval. Sora ou Kaze peut prendre de la vitesse et foncer dans le tas pour décimer les mongoles sur son chemin. L’utilisation de la charge consomme des points de détermination. C’est très rigolo et pratique pour faire le ménage rapidement dans les endroits ouverts.

Le crochet permet aussi de briser des parois de bois ou faire descendre des poutres en l’accrochant et en tirant fort dessus. Ça donne surtout l’occasion de ressentir la tension dans les gâchettes de la Dual Sense. On peut aussi noter l’ajout de nouveaux masques et armures ainsi que de nouvelles couleurs.

Niveau bestiaire, il n’y a pas vraiment de nouveauté. Mise à part un nouvel ennemi, le chamane. Il se met à l’écart du combat et fait des incantations qui motivent les troupes ce qui rend plus fort et plus résistants. Avec la présence d’un chamane, les combats deviennent beaucoup plus difficiles. Certains ennemis peuvent aussi changer de type d’arme durant le combat ce qui oblige à changer de posture plus souvent. La faune est aussi plus variée avec des singes, des cerfs et des chats.

De nouvelles distractions font leurs apparitions comme jouer de la flûte aux animaux pour les apprivoiser dans les sanctuaires animaliers. Ou les stands d’archer pour des challenges à l’arc. Ainsi que des mystères à élucider et des flashbacks de Jin durant son séjour sur Ikishima avec son père.

Contenu de la Director’s cut

Il faut bien différencier le contenu de la Director’s cut et l’upgrade PS5. Le director’s cut apporte les éléments suivants: l’extension Île d’Iki; le mode Legends, coopératif en ligne déjà disponible gratuitement; le mini artbook numérique; le commentaire du directeur; un point de technique; le porte-bonheur d’Hachiman et l’ensemble d’apparence Héros de Tsushima. Ainsi que quelques tweak dans les options. Voilà ce qui contenu dans le package disponible pour 20.90 CHF. Evidemment, la mise à jour nécessite le jeu de base, Ghost of Tsushima, en version physique ou numérique.

L’upgrade PS5

Pour les chanceux possédant la dernière console de Sony, il a aussi moyen d’upgrader Ghost of Tsushima Director’s cut en version PS5 afin de bénéficier des fonctionnalités avancées de la PS5 ainsi que de sa puissance. En résumé, voilà ce qu’elle contient: Résolution 4K dynamique visant les 60 IPS (nécessite un téléviseur ou un écran compatible 4K); Retour haptique et gâchettes adaptatives de la manette sans fil DualSense; Audio 3D sur les casques stéréo (analogiques ou USB); Synchronisation labiale pour le doublage japonais et possibilité de transférer les données sauvegardées de la version PS4 vers la version PS5.

N’oublions pas que la version PS4 était déjà jouable sur PS5 en 4K à 60fps via la rétrocompatibilité.

Achetez la version qui vous convient

Ghost of Tsushima Director’s Cut nécessite quelques éclaircissements sur sa façon dont il est vendu. C’est un peu à la carte. Tous les acheteurs ne devront pas tout racheter s’ils remplissent certaines conditions. Essayons de faire simple. Si vous n’avez pas le jeu, c’est facile, il faut l’acheter complétement dans sa version Director’s cut qui inclus le jeu de base, la mise à jour director’s cut incluant le dlc d’Ikishima. C’est disponible soit sur PS4 uniquement (env. 74 CHF) soit dans un package incluant les deux versions sur PS4 ET PS5 à la fois pour environ onze francs supplémentaire (env. 85 CHF). Les prix viennent du PS Store officiel. Pour les possesseurs du jeu de base sur PS4, c’est là que cela se complique un peu. Il est possible d’avoir le nouveau contenu du Director’s Cut, dont Ikishima, pour environ une vingtaine de francs. Ensuite, pour profiter des upgrades disponibles uniquement sur PS5, il faut encore débourser environ onze francs. On peut aussi acheter les deux directement pour une trentaine de francs. Je vous conseille d’aller voir directement sur la page du store en suivant ce lien.

Les possesseurs d’une version disque du jeu sur PS4 peuvent aussi bénéficier des upgrades à prix réduit sans devoir tout racheter. Ils doivent insérer le disque dans la PS5 à chaque fois qu’ils veulent télécharger ou jouer à la version numérique sur PS5. Les possesseurs de la version disque du jeu sur PS4 qui achètent la PS5 Édition numérique sans lecteur de disques ne pourront pas obtenir la version PS5 à prix réduit.

Maintenant, sachant que le jeu est entièrement jouable en version PS4 sur PS5 via la rétrocompatibilité en 4K/60, les ajouts de l’upgrade PS5 se résument au retour haptique et gâchettes adaptatives de la manette sans fil DualSense, l’Audio 3D sur les casques stéréo (analogiques ou USB) et la synchronisation labiale pour le doublage japonais. Sans oublier les chargements rapides. Ça aurait tout aussi bien pu être gratuit comme sur d’autres jeux. Est-ce que cela vaut onze francs, c’est à vous de trancher.

Upgrade graphique, oui et non…

Sur PS4, il n’y a pas d’upgrade graphique. C’est, à 99%, exactement le même jeu qu’avant. Les améliorations graphiques se font donc sur PS5. Restons concis, il n’y a que la résolution et le framerate qui sont impactés sur la dernière console de Sony. Sur PS5, c’est de la 4K en 60 fps. Cela améliore bien le confort visuel. C’est plus fin et mieux définit. Le 60 fps rend le jeu plus fluide et agréable à jouer. C’est un vrai plus. Pour rappel, la 4K en 60 fps est aussi disponible avec la version PS4 de base du jeu, non director’s cut, grâce à la rétrocompatibilité sur PS5. Pour le reste, c’est un peu dommage, mais il n’y a pas de grosses différences notables de plus. Il n’y a pas eu d’amélioration sur les textures, sauf quelques rares exceptions, les ombres sont les mêmes, la distance d’affichage est indentique, etc. Ils auraient pu améliorer un peu le pop in des objets comme pour les arbustes et autres qui aurait pu se faire à une plus grande distance. On peut aussi apprécier les chargements réduits à quelques seconds maximums, mais ça n’a pas été optimisé pour afficher les pièces d’armures dans les menus, ça c’est dommage. Là, il faut encore attendre. Ce sont pleins de petites choses comme ça qui aurait pu être améliorées.

Conclusion

Ghost of Tsushima director’s cut est encore et toujours un excellent jeu, ça n’a pas changé. Si vous en vouliez plus, l’extension Ikishima est parfaite pour vous s’y replonger. C’est un nouvel acte complet avec des nouveaux environnements pour des heures de gameplay et de plaisir. Grâce à la nouvelle île, on retrouve donc tous les éléments qui font la force du jeu: le gameplay, le scénario, mais aussi l’exploration et la découverte. C’est une vraie réussite et exactement ce que l’on peut attendre d’une extension. Après le jeu reste fondamentalement le même. Ce sont les mêmes recettes avec quelques petits tweaks comme les chamanes. Le côté monde de la piraterie est aussi intéressant et change un peu de celui des samouraïs. Après niveau technique, le jeu reste aussi sur ses bases. C’est toujours aussi magnifique avec une direction artistique de haute volée, mais techniquement il n’y a pas grand changement. Sur PS5, l’upgrade graphique se résume à la 4K à 60fps. Ça reste un jeu PS4 qui est sublimé sur PS5, rien de plus. En même temps, le jeu est déjà plutôt incroyable sur PS4. Et le 60fps, quel plaisir, quel confort. Pour le reste des ajouts sur nouvelle génération, on notera les retours haptiques sympathiques et les gâchettes adaptatives. Pas grand-chose d’autre malheureusement. Les vrais plus d’y jouer sur PS5 sont donc la 4K à 60fps, évidemment, et les chargements rapides qui font vraiment plaisir. Quelques petites secondes et c’est partie. Niveau confort de jeu cette version PS5 est vraiment top. Donc, en résumé, si vous avez aimé Ghost of Tsushima, le Director’s Cut sera un bon investissement. Le package est hyper complet, avec l’extension et Legends, le mode multi (disponible aussi gratuitement sur PS4). Le plaisir de jeu est toujours présent. Si vous ne connaissez pas encore Ghost of Tsushima, la Director’s Cut sur PS5 vous proposera la meilleure expérience pour jouer à ce jeu incroyable, un peu classique, certes, mais tellement quali et magique. Une Balade qui en vaut la peine.

Les plus :

  • L’extension Ikishima pour du contenu neuf
  • La 4K 60fps sur PS5
  • Un acte narratif complet
  • Découvrir la nouvelle île d’Iki
  • Le système de lock sur les ennemis (à activer)
  • Les chargements rapides
  • Mapper les boutons sur R1 et R2
  • Des singes et des chats

Les moins :

  • Pas de grand chamboulement de gameplay
  • Le contenu de l’upgrade next-gen payante discutable
  • La caméra parfois encore
  • Des murs invisibles bizarres (surtout au bord des plages)

Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Sucker Punch
Date de sortie : 20.08.2021
Plateforme : PS5 et PS4

Genre : Action / Aventure

Ghost of Tsushima Director's Cut
4.5Note Finale

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