Vous avez toujours rêvé d’être dans les bottes de Spider-Man comme dans les films ? Sony l’a fait ! Insomniac Games a réalisé l’expérience Spidey la plus impressionnante à ce jour sur console. L’exclu Playstation 4 de la rentrée n’est autre que le nouveau Insomniac Games, Marvel’s Spider-Man. Présenté il y a quelques années et attendu avec impatience, le jeu est enfin sorti et l’attente ne fut pas en vain. Marvel’s Spider-Man est le jeu vidéo que tous les fans de Spidey attendaient. Un rêve de gosse devenu réalité. Jamais un jeu Spider-Man ne fut aussi beau, cool et immersif. Marvel’s Spider-Man est-il vraiment le jeu parfait? 


La licence Spider-Man fut longtemps chez Activision et du coup multiplateforme. Cependant, la licence Marvel de Spider-Man appartient à nouveau à Sony. Du coup, ils ont demandé à un partenaire de longue date de leur faire le jeu ultime de l’homme araignée et ce exclusivement sur PS4. On connait Insomniac Games depuis des années pour des jeux comme Spyro, les Ratchet & Clank ou encore Sunset Overdrive. Studio indépendant, mais souvent affilié à Playstation, Insomniac Games a réuni toute son expérience et son savoir-faire de plus de 20 ans pour concocter le meilleure jeu Spider-Man jamais fait. Et il faut l’admettre, le résultat est là. Marvel’s Spider-Man est un excellent jeu vidéo, mais surtout un incroyable jeu Spider-Man.

Jamais un jeu Spider-Man nous avait autant mis dans la peau du héros et donner un sentiment de liberté de mouvement dans une ville de New York aussi réaliste. C’est un pur bonheur de se balancer de toile en toile au travers des gigantesques buildings de la grosse pomme. La légèreté et la fluidité des mouvements donnent un feeling extraordinaire. La prise en main est quasi immédiate et le plaisir instantané. On se croirait presque dans un film tellement c’est beau. On passe à ras des voitures de taxi à toute vitesse pour se balancer dans les airs à plusieurs dizaines voire centaines de mètres au-dessus des gens et se rattraper in extremis à un gratte-ciel. C’est hyper cool et c’est honnêtement l’élément le plus réussi du jeu. On ne s’en lasse pas.

New York est le terrain de jeu préféré de Spidey. Après notre héros, la ville à la pomme a le second rôle. C’est un élément crucial dans le jeu. Il fallait que ça ait de la gueule et qu’on s’y croit. Insomniac Games a très bien réussi. Les buildings sont magnifiques et gigantesques. L’île de Manhattan, la zone proposée dans le jeu, a été recrée avec exactitude. Les immeubles emblématiques sont là. On a droit à un vrai Time Squares qui en jette. Les tours sont immenses. Il y a la tour des Avengers. La densité de la ville est complétement folle et variée. Il y a des jardins en rooftop, des passerelles, des terrasses. On peut parfois voir au travers des vitres ce qui s’y passe. Se balancer entre les buildings, de haut en bas et de bas en haut, c’est juste magique. Les quartiers sont très fidèles à la réalité, on peut presque faire une visite guidée tellement c’est top. Ironiquement, ce qu’on voit le moins dans le jeu, c’est le sol. Il y a pleins de moments à terre, mais on repart immédiatement dans les airs. En plus, les reflets dans les fenêtres sont super beaux, même si ce ne sont pas toujours de vrais reflets. Le soleil brille dans les vitres la journée et les lumières prennent le relai la nuit. Vive le mode photo. Par contre il n’y a pas de cycle jour/nuit. Les différentes périodes de la journée sont dictées par les missions principales.

On ne va pas le cacher, si ce nouveau Spider-Man est un très bon jeu vidéo, c’est parce qu’il s’est inspiré des meilleurs jeux du genre et surtout d’un certain Batman Arkham, mais aussi d’autres comme Assassin’s Creed. Si vous avez regardé des vidéos de présentation du jeu ou des trailers de gameplay, vous ne pouvez pas omettre que le titre d’Insomniac Games transpire la classe mais aussi Arkham city ou Arkham Knight. Et cela se révèle être vrai dans le jeu final manette en main. Si le setting général est moins sombre que le chevalier noir, les mécaniques de jeu ainsi que l’impression global du jeu rappel pratiquement à chaque instant la série Arkham de Rocksteady. Alors, oui, Spidey est plus souple et plus rapide que Batman et ça se ressent dans les combats, les pouvoirs ne sont pas les mêmes, mais ça reste très similaire au fond. Après la gestion de la ville, les missions, les événements spontanés et les annexes c’est très proche aussi. Bon, on ne fait pas la même chose. Là, on fracasse des braqueurs, des dealers ou des kidnappeurs. Après, tous les jeux open world modernes reprennent un peu les mêmes recettes. Dans tous les cas, ce Spider-Man n’apporte rien de vraiment neuf sur la table. Mais ce n’est pas un défaut pour autant, ce n’est juste pas très innovant, ni très original, mais au moins ça fonctionne bien et c’est très plaisant à jouer.

Marvel’s Spider-Man donne un coup de fouet à la recette Batman, n’empêche. Si la structure et le gameplay sont très ressemblant, Spider-Man est plus léger, plus souple et plus rapide que la chauve-souris. Tout est dans la grâce. Spidey vole, tourne, tape, saute, court sur les murs et se balance toujours avec panache et style. Les combats sont rapides et chorégraphiés telle une danse. Les animations sont splendides. C’est hyper dynamique. Il faut toujours rester en mouvement pour éviter les coups, car Spidey est assez fragile. On tape, on saute sur les murs, on plonge sur l’ennemi, on ramasse avec sa toile une bouche d’égout, une porte de voiture, un extincteur ou autre baril pour les jeter sur les ennemis. Les choix et combos sont très nombreux. Avant d’être détecté, on peut faire des éliminations silencieuses en accrochant par exemple les gars dans une toile suspendue. D’ailleurs, Spidey ne tue jamais personne. Même s’il balance quelqu’un du toit d’un building, il sera rattrapé automatiquement par une toile avant de toucher le sol.

Alors, Spider-Man ce n’est pas que de l’exploration accrocher au bout d’une liane en toile d’araignée entre deux buildings. C’est aussi un jeu d’action avec de la castagne, beaucoup de castagne, mais aussi des courses poursuites, de l’investigation et de l’exploration. Entre deux missions principales, il est possible d’explorer New York à sa guise. La ville est vaste et dense. Certains buildings sont affublés d’antennes radio. Il faut les hacker pour découvrir la zone sur la map ainsi que les point d’intérêts, un peu comme dans Assassin’s Creed ou Far Cry ou Horizon Zero Dawn. Bref, il est possible ensuite d’aller chercher les sacs à dos de Peter cachés aux quatre coins de la map. Il y a aussi les immeubles emblématiques de la ville qu’il faut photographier. On peut aussi jouer au justicier et scionner les rues à attendre (jamais longtemps) qu’un délit ou un accident arrive pour jouer au héros. Toutes ces activités annexes donnent droit à des jetons qui sont nécessaire pour upgrader ses pouvoirs, mais aussi pour obtenir de nouveaux costumes pour Spidey. Tout cela devient vite répétitif à la longue.  Personnellement cela ne m’a pas dérangé d’activer toutes les antennes et d’aller chercher les sacs à dos. Chacun son truc, mais moi j’aime bien découvrir toutes la map comme dans les Assassin’s Creed. Mais ça reste, un point un peu négatif pour le titre. Le fait que le jeu ne se renouvelle pas beaucoup niveau du gameplay en dehors de la trame principale et parfois les missions secondaires facultatives, qui proposent des choses un peu différentes, mais pas toujours intéressantes comme les missions en Peter Parker, ou avec MJ, qui sont souvent des missions de contemplation, d’investigation ou d’infiltration, c’est un peu dommage. On fait et refait un peu toujours les mêmes missions. C’est un braquage à déjouer puis un deal de drogue puis une agression, un accident, et on recommence. Et ça se résume à de la castagne en gros. C’est plaisant, mais au bout d’un moment, on aimerait un peu de changement.

Le mapping des boutons pour les déplacements de Spidey a été pensé pour être le plus naturel possible. Une pression continue de R2 et Spidey tisse ses toiles aux sommets des gratte-ciels pour se balancer. D’ailleurs, il y a toujours un vrai point d’accroche pour les toiles, contrairement à d’anciens jeu Spider-Man où les toiles ne s’accrochaient à rien dans le ciel. Là, il faut un immeuble ou alors Spidey tombera jusqu’à ce qu’il en trouve un. La ville étant tellement dense, que ce n’est pratiquement jamais un problème. Après, il y a des petites subtilités à apprendre à maîtriser pour fluidifier encore plus Spider-Man et être plus rapide et précis. Lors des combats, il y a une gymnastique des doigts qu’il faut apprendre. Il y a beaucoup de combos, coups spéciaux, faut bouger sans arrêt, éviter, se projeter, changer de pouvoirs, etc. etc. La plupart des boutons sont utilisés dont R1, R2, L1 et L2, c’est hyper complet. Alors c’est cool et tout, mais il arrive, du moins au début, de s’emmêler les pinceaux. Sinon, ça répond bien, ça a de la patate, ça bouge bien. En clair, c’est du Arkham en plus rapide et en plus souple et même plus complet.

Marvel’s Spider-Man offre une aventure assez cool avec beaucoup de vilains et du fan-service comme on aime. Première chose à savoir et qui fait plaisir, le jeu se passe avec un Peter Parker un peu plus vieux. Il n’est plus étudiant, il ne travaille plus comme photographe pour JJ Jameson et oncle Ben n’est plus. Tout commence avec Spidey qui tente d’empêcher un casse. Après une lutte assez musclée qui va couter des millions et des millions de dollars, Spider-Man arrête Fisk, le kingpin du crime organisé. Ce dernier le prévient que sans lui, tous les criminels vont sortir et mettre le chaos dans la ville. Et il avait raison. En son absence, New York est envahi par les pires scums de la planète. Et c’est un festival de tête connue pour ceux qui connaissent l’univers de l’araignée. Je ne veux pas spoiler, mais il y en a des bons, d’autres un peu moins intéressants et d’autres qui ne sont pas là, sans doute pour un éventuel deuxième opus. En tout cas, sans spoiler, il y a des moments forts, d’autres beaucoup moins avec plusieurs longueurs inutiles pour allonger la sauce alors que s’est cousu de fil blanc. Mais sinon le rythme est assez bon en général, mais, surtout, la mise en scène est juste folle. C’est hyper cinématographique. Les cutscenes sont classe, avec des ralentis stylés, des plan serrés, des plans larges, c’est bien écrit avec des blagues. C’est le jeu popcorn blockbuster par excellence.

Une autre grosse qualité du titre à noter, c’est l’écriture des dialogues et son interprétation. C’est juste génialissime. Et je parle tout autant de la VF que de la VO. Les deux sont magnifiques. C’est hyper bien écrit, c’est riche, c’est bien joué, c’est vraiment du bon boulot. En même temps, ce n’est pas totalement une surprise, car les jeux Insomniac Games sont souvent, si ce n’est toujours, doublé en français avec grand soin. Les Ratchet & Clank, c’est très bon et ceux qui ont fait Sunset Overdrive doivent se rappeler de la VF qui était somptueuse. On a vraiment affaire à une adaptation travaillée, localisé et moderne avec de bons rédacteurs et de vrais acteurs et actrices qui ont du talent. Ce n’est pas une simple traduction sans ambition. Là, on y croit vraiment. Ça ne répète pas tout le temps les mêmes choses. Un peu quand même, ça reste un jeu vidéo. On sent que les acteurs ont du plaisir à incarner les personnages. Comme dans un film ou une série. C’est fun, c’est drôle. Peter Parker joue différentes voix pour rigoler. JJ Jameson raconte ses inepties à la radio. Il y a des blagues, ça ne se prend pas au sérieux ou rarement. Un vrai bravo. Si on cherche à pinailler, il y a deux trois oublies avec des PNJ qui parlent anglais ou les news dans les écrans de TV. Rien de bien méchant qui vous sortira de vos gons.

Marvel’s Spider-Man est un excellent jeu d’action de super-héros qui a pratiquement toutes les qualités et les défauts des films de Super-Héros Marvel. C’est un AAA, avec une plastique de rêve, un gameplay fun, ça bouge dans tous les sens, ça castagne, c’est drôle, c’est bien écrit et très bien joué (enfin dans les films pas toujours) et on passe un excellent moment. Par contre, on n’est que trop rarement surpris par la nouveauté ou l’innovation. C’est un peu ce que l’on peut reprocher à ce Spider-Man PS4 et c’est ce qui l’empêche d’atteindre le top du top, la crème de la crème. Il fait tout à merveille. Il y a su reprendre à son compte des mécaniques de jeu bien huilées pour nous les resservir avec brio, mais sans jamais apporter une nouvelle petite étincelle pour le faire sortir du lot. Toutefois, cela ne gâche pas le plaisir de jeu, bien au contraire. On sait exactement où on met les pieds et que le jeu est excellent. C’est le meilleur jeu Spider-Man et de loin, très loin. La réalisation est tip top. La ville de New York est splendide. L’ambiance est là, le gameplay tient parfaitement la route. Seul le contenu annexe qui est un peu trop répétitif et le manque d’originalité. À part ça, on passe un excellent moment. Et si on peut regretter le manque de prise de risque flagrante, il reste difficile de poser la manette une fois parti. Fan ou pas fan, Marvel’s Spider-Man c’est un jeu sûr.

Les plus :

  • Le meilleur jeu Spider-Man…ever
  • Se balancer dans un New York plus vrai que nature
  • La réalisation au top, c’est super beau
  • La VO et la VF, bien écrites et bien jouées
  • Un gameplay dynamique, simple et profond à la fois
  • Les costumes interchangeables

Les moins :

  • Rien de réellement neuf si on y pense bien
  • Assez répétitif (les événements annexes)
  • Les missions infiltrations et investigations sans intérêt
  • Pas de cycle jour/nuit


Éditeur : Sony
Développeur : Insomniac Games
Date de sortie : 7 septembre 2018
Plateforme : PS4 en exclusivité

Genre : Aventure action

Marvel's Spider-Man
4.5Note Finale

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