On célèbre beaucoup Ursula K. Le Guin, c’est tant mieux et mérité. Il s’agit là d’un livre cartonné et doté d’un ruban marque-page qui ne reprend de la vieille édition (octobre 2000) que les textes de l’autrice dans une traduction revisitée. Si je vous propose souvent (trop) de faire une lecture lente de certains titres, c’est surtout pour trois raisons. La première tient au sujet et à la réflexion qu’il inspire ; s’arrêter pour réfléchir à ce qu’on vient de lire augmente la lecture. La deuxième tient à la qualité de l’écriture, son originalité, là il s’agit de faire sienne la langue de l’auteur/trice pour ‘posséder’ le livre. La troisième, sans doute la plus rare et la plus valorisante, c’est quand les deux premières raisons sont réunies. C’est le cas ici et il faut, je crois, rendre grâce aux traducteurs.

Imaginez une planète dont l’État corporation pour accéder à l’Ékumen interplanétaire dirigée/dominée par les Terriens et les Hainiens a éradiqué toute manifestation religieuse et culturelle. Ce qui constituait/était l’identité de cette planète disparaît. Mais caché dans une région subsiste cette identité et Sutti est autorisée à pénétrer dans cette région et elle va découvrir avec vous ce qui soude/fonde les Akiens. C’est dense. On notera au passage qu’un des Akiens se nomme Pao et l’on se souviendra qu’un des grands romans de Jack Vance s’intitule : Les langages de Pao (Folio).

Pour ce qui est de Le nom du monde est forêt – qui obtint un prix Hugo -, il vous faut retenir qu’il s’agit d’une planète forêt : Athshe qui abrite une société matriarcale et pacifiste… La brutale intervention invasive et destructrice des Terriens va amener les Athshéens à reconsidérer leur pacifisme.

Laissez un temps entre les deux lectures… Je vous propose de méditer sur la citation suivante :

«  – Toute une histoire perdue, effacée, comme à la suite d’un désastre, dit-il. Extraordinaire !
– Moins inhabituel qu’on ne le pense, grinça-t-elle. ».

Bonnes lectures.

Le dit d’Aka, suivi de Le nom du monde est forêt
Auteure : Ursula K. Le Guin
Editeur : Robert Laffont
Collection : Ailleurs & Demain

www.laffont.fr

Le dit d'Aka, suivi de Le nom du monde est forêt
5.0Note Finale

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