
En couverture une illustration couleur de l’auteure, et d’autres en noir et blanc à l’intérieur. Si vous me suivez, vous avez compris que j’ai chroniqué cette autrice en commençant à l’envers. J’ai d’abord lu Aetea ( Argyll éditions, voir chronique https://www.daily-passions.com/aatea ) et enthousiaste, bien que moins attiré par le fantastique, j’ai lu cette Cité (son premier roman de 2023). Les deux romans ont les mêmes remarquables qualités d’écriture, celles qui imposent une lecture attentive et offrent en retour l’indéniable plaisir de ne pas être pris pour un lecteur banal.
Imaginez une cité qui fut prospère et renommée et qui est aujourd’hui désertée, seulement peuplée d’une reine, d’un forgeron et d’un mendiant. Les autres habitants ayant fui ou étant morts d’avoir bu l’eau de ses sources. Surviennent une archiviste chargée de retrouver les archives de la ville pour collationner son histoire et une chevaleresse religieuse de l’Ordre servant la déesse sans visage à qui la cité est dédiée. La lecture des archives en trois parties fait apparaître Vanor l’oracle des rois et reines de la cité, et deux licornes (une blanche, une noire). Je pourrais peut-être vous en dire un peu plus sur eux mais cela vous donnerait trop d’indices. Je ne peux qu’ajouter que la première partie concerne le passé et le présent de la cité, que la deuxième concerne le récit de Vanor et la dernière la fin de la cité.
Bien sûr vous aurez l’impression d’avoir deviné ce qui suit ce que vous aurez compris de l’histoire mais il me semble que l’auteure maîtrise parfaitement son récit au point de toujours vous surprendre, malmenant vos certitudes… J’aurais bien voulu vous offrir une citation prouvant mes dires mais j’ai renoncé à extraire une ou deux phrases de leur contexte, alors vous n’avez qu’une citation intrigante : « Je porterai ton visage en souvenir de toi ».
Bonne lecture lente.
La Cité diaphane
Auteure : Anouck Faure
Editeur : Pocket
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