
Avec une illustration de couverture adaptée. Je vous recommande de lire la note éditoriale qui ouvre le recueil, il me semble qu’elle permet de comprendre avec l’appui des notes de bas de page comment procède l’auteur. Je dirais qu’il vit et note ce qu’il ressent de ce vécu, ses sentiments, ses sensations dans son journal, sans doute pour en garder le vif. Puis il nous l’écrit, il le partage et pour ce faire le transcende, lui fait dépasser sa simple personne. Il généralise à petites touches poétiques ce qui n’appartenait qu’à lui et nous en prenons possession… Et nous prenons possession du monde. Vous noterez les variations des textes lors de leurs rééditions, elles traduisent, ce me semble, les modifications de la vision de l’auteur dues à ce qu’il est devenu avec le temps, de ce qu’il était restent aussi les légères modifications dont il affecte les citations d’auteurs qu’il s’approprie. En lisant d’une traite Adieu et Feuillets, arrivé au dernier paragraphe en italiques de la page 19 je me suis souvenu des photos qui illustrent les volumes 109 https://www.daily-passions.com/essai-pour-un-paradis-suivi-de-pour-un-moissonneur , 124 https://www.daily-passions.com/air-de-la-solitude et 148 https://www.daily-passions.com/petites-notes-quotidiennes-ou-presque de la collection. Vous lirez avec attention la postface de Nicolas Bouvier qui justement concerne le Gustave Roud photographe de vie.
Citation : « L’apathie revient, et cette affreuse angoisse d’une perte irréparable, pour n’avoir pas su découvrir la formule magique, l’incantation qui m’aurait fait maître du monde. »
Bonne lecture lente.
Petit traité de la marche en plaine, précédé de Adieu et Feuillets
Auteur : Gustave Roud
Editeur : Zoé
Collection : Poche
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