Bienvenue en Géorgie. Liberté, furtivité et précision sont à l’ordre. Devenez un fantôme, une ombre, une légende, un mythe des montagnes géorgiennes. Sniper Ghost Warrior 3 est fait pour les amateurs de tirs de précision. 


C’est l’histoire de deux frères snipers, Jon et Robert. Jon, le grand frère, a toujours essayé de prendre soin de son frère depuis tout petit. Arrivé à l’âge adulte, les deux frères sont des marines expérimentés et travaillent en tandem. Malheureusement, lors d’une mission en Géorgie, ils sont attrapés par l’ennemi et malmenés. Jon est laissé en vie, tandis que Robert est enlevé par les terroristes séparatistes géorgiens. Jon n’aura jamais plus de nouvelles de son frère. Plusieurs années plus tard, John, maintenant ex-marine, revient en Géorgie sur les traces de Robert. Il fera équipe avec d’autres mercenaires afin de découvrir ce qui se trame dans ce pays et qu’est-ce que cette fameuse 23 society. Bon l’histoire pète pas trois pattes à un canard et la mise en scène et les dialogues ne sont pas extraordinaire, c’est téléphoné et mal ficelé. En gros, mieux vaut s’attarder sur le gameplay.

Sniper Ghost Warrior 3 (SGW3) est un FPS en monde ouvert axé infiltration et furtivité mais qui peut à quelques occasions être aussi un jeu d’action. SGW3 est le premier de la série à proposer un jeu en monde ouvert. Dès les premiers pas dans le jeu (après l’introduction et le tutoriel) on sent un côté de déjà-vu. La structure du jeu ressemble beaucoup à la série Far Cry et plus précisément Far Cry 2. On est libre d’aller un peu partout sur la map à pied ou en voiture. Il y a 3 zones moyennement grande à parcourir. Depuis sa planque, et seulement depuis sa planque, Jon sélectionne ses missions avec son ordinateur. Ensuite c’est parti. Faut se rendre dans la zone indiquée sur la carte en évitant les barrages routiers, chercher un spot pour faire de la reconnaissance et sniper discrètement les forces ennemies. Dans son arsenal, Jon a, évidemment, un sniper, mais aussi une arme d’assaut comme un AK47 ou un fusil à pompe pour les éventuelles phases d’actions plus soutenues. Jon a aussi une arme de poing, des grenades et un drone de reconnaissance. Bref, Jon est équipé pour toute situation. Le gameplay reste très classique et encore une fois très moyen et sans surprise. Heureusement que les phases de snipe sont bonne.

Le jeu donne de bonnes sensations en mode sniper. Il est déjà important de trouver de bon spot avec une vue imprenable sur le champ d’action. Après avoir repéré les ennemis avec le drone ou en les marquants avec le viseur, ce qui d’ailleurs fonctionne moyennement, il est temps de passer à la phase d’élimination. Dépendamment du sniper équipé, il y en a plusieurs dans le jeu, et des accessoires installés, ce sera plus ou moins rapide, discret et facile. En effet, il y a plusieurs types de lunettes avec différents zooms, il faut faire attention à l’état du silencieux qui se désagrège à force de l’utiliser, il faut régler la distance pour corriger la balistique et faire attention au vent. Il est possible de retenir sa respiration durant un tir et ainsi voir la direction de la balle et du coup rarement rater sa cible. Un bon headshot est souvent mis en avant avec une animation au ralenti qui suit la balle pour se loger dans la tête de la cible. Les balles peuvent aussi traverser plusieurs corps s’ils sont bien alignés. C’est très gratifiant d’atteindre sa cible à plus de 300 mètres. Mais le jeu requiert aussi d’aller dans le terrain au contact de l’ennemi. Là aussi mieux vaut être discret et ne pas attirer l’attention. Un parce que Jon n’est pas très costaud et meurt vite. Et deux, car les sensations avec les mitraillettes ou autres sont moins plaisantes due à une visée plus approximative. Mieux vaut privilégier un petit silencieux et cacher les corps ensuite.

Les missions ne sont pas trop répétitives. Un peu quand même à la longue, mais en même temps c’est un jeu de sniper. Il a des missions de reconnaissance, d’autres d’assassinats, certaines de support, mais il y a aussi de l’infiltration avec vol de données, simplement aller rencontrer des autochtones ou faire des investigations avec le mode focus qui permet de mettre en surbrillance les éléments important, etc. Le jeu étant en Géorgie, dans les montagnes, on est souvent amené à faire un peu de grimpette. Souvent long et fastidieux, ce n’est pas ce que le jeu fait de mieux. Par contre la conduite en véhicule est simple et plaisante avec une station de radio slave qu’il faut à chaque fois rallumer 2x. Le jeu n’est pas toujours très clair avec les possibilités à planque. Par exemple, bien qu’il soit possible de ramasser des balles et du matériel sur les cadavres en les fouillant, il est rare de récupérer des balles de sniper pourtant primordiales. Du coup, à l’atelier il est possible de fabriquer des balles, mais c’est hyper cher en ressource et ça empêche de faire d’autres choses plus utiles. Mais jamais le jeu nous dit qu’il est possible d’acheter simple et pour pas cher directement les balles pour ses armes dans la cache d’armes. C’est « caché » dans un sous-menu. Faut le trouver ou le savoir. L’aventure dure un peu plus de 15 heures.

Techniquement, Sniper Ghost Warrior 3 est plus que moyen. C’est même son plus gros défaut. Le jeu utilise le CryEngine. Sans est particulièrement moche, le jeu ne brille pas par ses graphismes. C’est souvent terne, assez grossier avec une modélisation plutôt simple et assez carrée. Les textures tardent parfois à s’afficher, les animations ne sont pas folichonnes et le framerate peine par endroit. Les chargements sont interminables. Pour exemple, le premier chargement en début de partie durait plus de 4 minutes avant de pouvoir jouer. Heureusement, un patch réduit ce temps d’attente à moins de 3 minutes, mais quand même. Ensuite, les chargements dans le jeu sont plutôt courts, mais si on change de zone c’est repartie pour 3 minutes de plaisir. Ensuite le jeu est truffé de bug à gauche à droite. Des personnages qui marche dans le vide, d’autre qui respawn en fonction de la position de la caméra (si, si), des freezes qui requière un redémarrage du jeu, impossible de sélectionner l’atelier ou l’ordinateur sans le sniper (patché depuis), le drone qui veut pas monter, etc. ça gâche un peu l’expérience générale du jeu quand même tout ça à la longue.

Sniper Ghost Warrior 3 est un jeu très moyen qui souffre de tous ses bugs. Bien que le titre de CI Games a plusieurs qualités comme offrir de bonnes sensations de sniper isolé et libre d’opérer comme bon lui semble, il est plombé par un manque certain de finition avec des bugs en pagaille, des choix de design un peu étranges et une qualité technique des plus moyennes. Bien que ce bilan technique ne soit pas des plus reluisant, on passe quand même de bons moments dans certaines missions qui ont un bon rythme et proposent plusieurs approches différentes.

Les plus :

  • Être dans la peau d’un sniper
  • Des missions plaisantes
  • Les différentes approches possibles
  • Un bon jeu…

Les moins :

  • …mais plombé par la technique
  • Les chargements de zones
  • Pas très beaux graphiquement et artistiquement
  • Des choix de design discutables
  • Très (trop?) classique

 

Éditeur : CI Games
Développeur : CI Games
Date de sortie : 25 avril 2017
plateformes : PS4, Xbox One & PC

Genre : FPS, infiltration

Sniper Ghost Warrior 3
3.5Note Finale

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