Même si l’illustration de couverture me semble juste au regard de l’œuvre, je la trouve peu attirante. Si vous prenez le temps de lire la quatrième de couverture, arrêtez-vous avant la dernière phrase qui vous dit ce que vous devez lire et qui – à mon sens – se trompe. C’est bien un père que se cherche celui qui raconte les substituts paternels – les pères – rencontrés, sa famille, frère, sœur, mère, grand-père.

Nous sommes dans un coin âpre des USA, chez des gens pauvres. Les parents ont tous deux fait des études et pourraient sans doute vivre autrement. Ils ont fait un choix. Hélas le père meurt trop tôt sans avoir eu le temps de transmettre quoi que ce soit ou presque à son premier garçon. Et la mère va assumer la vie.

C’est dense et si vous voulez vous faire une idée, regardez longuement quelques tableaux d’Edward Hopper. Demandez-vous ce que peuvent bien penser les personnages immobiles qui les habitent. Et imaginez qu’ils pensent ce que Joe Wilkins prête à ses propres personnages. Et je crois que même dans un paysage vide d’individu, vous entendrez l’écho d’une voix de Joe Wilkins. L’absence du père est bien sûr aussi l’absence du personnage littéraire dont ne subsiste que des ‘bribes’, en revanche la mère est doublement présente, au début et à la fin du livre par le biais de deux chapitres dédiés. Nous ne sommes pas dans le mélo, non, nous sommes, je pense, dans l’émouvant. Et il me semble qu’il faut là saluer la traductrice, Laura Derajinski. Elle est parvenue à rendre ce qui fait la force de l’auteur : faire un portrait affectif de quelqu’un tout en lui conservant son individualité. En clair : il dit SA mère et une femme maternelle…

Un livre à déguster. Bonne lecture.

La montagne et les pères
Auteur : Joe Wilkins
Editeur : Gallmeister

www.gallmeister.fr

La montagne et les pères
4.0Note Finale

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