Par les temps qui courent, il est très difficile de partir pour un petit séjour au Japon. Qu’à cela ne tienne, Yakuza: Like a Dragon est là pour nous faire voyager au pays du soleil levant. C’est une toute nouvelle aventure ne mettant plus en scène Kiryu, mais un nouveau protagoniste qui permet de chambouler la formule pour ce nouvel opus. A la fois très classique, mais aussi très innovant avec un système de combat tout neuf, ce nouveau Yakuza transgresse les codes pourtant bien ancrés de la série. Pour le meilleur ou pour le pire, c’est à vous d’en décider.


Pareil, mais différent

Yakuza revient cette fin d’année avec un tout nouveau protagoniste et un nouveau système de combat. Le beat’em all japonais des temps modernes change de formule pour devenir full J-RPG avec des combats au tour par tour. Un changement radical qui implique d’autres changements au niveau de la structure, de la gestion et de la progression du titre. Pour le reste, Yakuza Like a Dragon reste un jeu d’aventure en open world fidèle à la série avec ses défauts et ses qualités. On n’est pas dépaysé, mais le feeling est un peu différent.

Au revoir Kiryu, Bonjour Ichiban

Yakuza: Like a Dragon met en scène le nouveau protagoniste Ichiban Kasuga. Il remplace Kiryu Kazuma. Ichiban est un petit yakuza de la famille Arakawa à Kamurocho, Tokyo. C’est un grand naïf un peu idiot, mais il a des valeurs et un bon fond qui le rendent attachant. A la suite, de plusieurs mésaventures dont 18 ans de prison, nous ne spoilerons pas plus, Ichiban se retrouve dans la ville de Yokohama. Sans un sou, il devient SDF et fait la connaissance de Nanba un autre clochard. N’acceptant pas sa situation, Ichiban va découvrir qu’il n’est pas aussi simple de retrouver une vie normale. Il va apprendre à survivre et se défendre contre ceux qui profitent de la misère des gens. Il va remonter la pente en acceptant des petits boulots disgracieux. Petit à petit il va gagner de l’argent et en apprendre plus sur la région d’Ijincho à Yokohama. Trois groupes mafieux se partagent la ville. Il y a les Japonais, les Chinois et les Coréens. Chaque faction a son territoire et la paix règne. Mais la soif de pouvoir et l’avarice peut faire éclater rapidement une guerre ouverte des clans. Ichiban sera à la fois spectateur et acteur de ce chapitre à Yokohama. Les événements vont vite prendre de l’ampleur et Ichiban sera dépassé. Il devra prendre les choses en main et devenir un leader. Ichiban ne fait ni oublier ni regretter Kiryu. Le personnage est très bon et colle parfaitement. Il est drôle, touchant et tête brûlée. Ça fait du bien d’avoir un autre personnage principal qui nous fait découvrir une autre vision des Yakuza et des choses différentes de Kiryu. Ichiban Kasuga permet un changement bienvenu pour la série et c’est tant mieux.

Du Beat’em all au Tour-par-tour

La série des Yakuza est connue pour être des jeux hyper scénarisés avec un gameplay beat’em all (brawler) bien bourrin en temps réel. Le côté scénarisé ne bouge pas, mais pour ce nouvel opus, SEGA et le studio Ryu Ga Gotoku ont décidé de revoir complétement le système de combat. Ils lâchent totalement le côté beat’em all avec du button mashing pour prendre un virage full J-RPG. Ils gardent néanmoins l’esprit de la série pour tout le reste, même dans les combats. Ça reste du Yakuza. Yakuza: Like a Dragon instaure donc un système de combat au tour-par-tour hyper connu des jeux rpg japonais tels que Dragon Quest, Persona, les vieux Final Fantasy, etc. C’est assez classique avec des menus comprennant l’attaque de base, la garde, la  »magie » (Aptitudes) et les objets. On gère les points de vie et les points de  »magie ». Et, chacun son tour, on a le droit à une action, puis c’est au tour du personnage suivant et ainsi de suite. Alors, c’est très dynamique, faut pas croire. Un peu comme dans Persona 5, mais encore plus dynamique. Le rythme est soutenu. Ce n’est pas du tout des personnages statiques qui attendent leur tour s’en bouger (un peu quand même). C’est plus vivant. Ça va vite. C’est très bien animé et très varié.

Des combats plus variés et plus riches

Les combats dans les autres Yakuza étaient super fun et défoulant, c’est évident. Mail, ils étaient aussi toujours un peu pareil et ils avaient un peu de la peine à se renouveler. Bien qu’il y avait des attaques spéciales contextuelles avec quelques intervenant externes, c’était plutôt rare et ça se réduisait à des coups de poings, des coups de pieds, des prises et l’utilisation d’armes ou d’objets de temps à autre en martelant les boutons.

Avec le tour par tour, le jeu peut ajouter de la fantaisie et de la folie dans ses combats. Les pouces et le boutons de la manette sont moins sollicités. En effet puisque l’on ne contrôle pas vraiment les héros, mais on leurs donne des ordres d’actions uniquement, les devs ont pu gorger les combats d’animations d’attaques variées et plus surprenantes les unes des autres.

 

Le panel d’animations est beaucoup plus important et éclectiques. Il y a vraiment de tout et n’importe quoi. De plus, comme Ichiban s’imagine être un héros comme dans un jeu vidéo, les ennemis changent un peu d’apparence. Il y a vraiment plus de liberté et la folie Yakuza ressort d’autant plus avec ce nouveau système de combat qui colle parfaitement à la série.

Le placement des personnages peut aussi avoir son importance. Si un objet est sur le chemin d’un intervenant, comme un vélo, un cône ou une pancarte, on l’utilise automatiquement. Autre exemple, un joueur qui décide d’attaquer un adversaire loin se déplacera vers lui pour le frapper. Mais si un autre adversaire est sur le chemin, ce dernier peut décider de tenter de le frapper et stopper son attaque. Les attaques spéciales peuvent profiter d’un bonus de puissance comme frapper un ennemi au sol ou en réussissant le mini qte attaché à elle. Plutôt simple (appuyez rapidement sur X (carré) ou au bon moment sur Y (triangle)).

Lors d’une attaque, on peut tenter de bloquer et réduire les dégâts en appuyant sur B (cercle) au bon moment. La fenêtre pour réussir une parade est souvent très petite et il faut presser à l’exacte bon moment. C’est assez difficile, mais avec le temps on sait quand on se fait toucher et on devient meilleur.

Il faut aussi faire des attaques pour augmenter ou réduire l’attaque ou la défense des aliés ou des ennemis. Jeter des  »sort » pour altérer le comportement, etc. C’est assez complet et classique. Mais surtout, c’est facile. L’interface est super bien faite.

Le nouveau système de combat est très bon, mais oui, il est très différent des autres jeux Yakuza et cela ne plaira pas à tout le monde. Pour certain ce sera un changement qui au contraire les fera s’intéresser à la série. C’est vraiment, ce qui rend cet épisode unique.

Les autres changements dû au tour par tour

Le changement de système de combat change aussi pas mal de chose dans le jeu comme la structure et la progression du jeu et des personnages. Le jeu perd ses combats basés sur le skill brut du button mashing et des combos. Là, tout est stats et probabilités de réussite. Le skill vient de la stratégie adoptée, la gestion des PM et la différence de niveau. L’exp n’est plus du tout utilisé comme dans les anciens avec des points à dépenser dans différentes catégories.

Les armes des héros

Maintenant, il y a un vraiment système de leveling qui fait monter les stats petit à petit. Il y a pleins de catégories d’attaques et de défenses. L’utilisation des armes est devenue indispensable. Chaque héros pour chaque classe (job) a des armes différentes qu’il doit trouver, acheter, upgrader et changer continuellement pour être efficace contre les ennemis qui montent aussi en puissance.

Les objets beaucoup plus utiles

Dans les anciens Yakuza, l’utilisation d’objets tels que les potions (taurier+, bento, etc.) pouvaient être utile dans certains cas comme contre les boss, mais la plupart du temps c’était que très peu utilisé. Durant les combats, avec un peu d’entrainement les coups pris étaient rares. Là, au tour par tour, l’ennemi a souvent le temps de frapper et il faut se soigner avec un pouvoir de heal ou un objet. Les blessures élémentaires (saignement, sommeil, empoisonnement, etc.) doivent aussi être traiter avec les médicaments adéquats. Il devient beaucoup plus important de faire des réserves d’objets et de les utiliser judicieusement pour éviter de perdre. D’ailleurs, l’échec est très pénalisant. On perd 50% de son argent. Mieux vaut penser à souvent sauvegarder manuellement et à placer son argent à la banque via les ATM.

Le level up très recommandé

S’il n’était pas nécessaire de trop farmer en exp dans les ancien Yakuza, ce n’est pas le cas pour celui-ci. Il faut impérativement faire beaucoup de combat de rue pour monter ses niveaux et faire des quêtes secondaires. Certains quartiers vous font comprendre assez rapidement que ce n’est pas pour tout de suite avec des ennemis beaucoup plus forts. Il est aussi beaucoup plus difficile d’éviter les combats dans les petites ruelles. Ça se déclenche rapidement. Certains passages vous indiqueront clairement le niveau nécessaire pour avoir une chance de réussir. Ces paliers obligatoires sont un peu énervants, car ils obligent le joueur à grinder de l’exp. Alors oui, si on aime faire les Yakuza en privilégiant les quêtes secondaires et l’exploration, il n’y aura pas de problème. On gagne pratiquement toujours suffisamment d’expérience pour la suite, sauf à quelques endroits. Mais pour faire le jeu en ligne droite en se focalisant sur la quête principale, ça va vite être tendu, voire impossible. Les combats de boss sont difficiles et sans un bon niveau, c’est cuit. Il ne faut pas y aller comme un bourrin et bien penser à soigner les alliés plutôt que d’attaquer et attendre le bon moment pour frapper. C’est long, mais ça passe. C’est un peu dommage de perdre cette liberté de faire son aventure comme il nous plaisait. Le jeu devient, forcément, beaucoup plus long.

Les jobs

Ichiban et ses amis vont pouvoir endosser le tablier de plusieurs métiers durant leur aventure. En allant à l’office de l’emploi, certains jobs seront disponibles dépendamment des stats de nos personnages. Ichiban pourra être Freelance, héros, garde du corps, danseur, etc. Certains jobs pour d’autres personnages sont plus atypiques comme Saeko qui peut être serveuse ou hôtesse par exemple. Nanba peut être voleur ou musicien. Les jobs sont très importants dans le jeu. Ils vont déterminer le style de combat des personnages. Ce sont des classes de personnage. Selon le job, les armes et les attaques changent complétement. C’est à vous de savoir quel style vous convient le mieux. En plus, les jobs level up aussi et débloquent de nouvelles attaques et compétences. Le style vestimentaire change aussi en fonction du job choisi. C’est plutôt simple et pas mal bien fait. Ça permet aussi de varier la dynamique des combats. Et changer de stratégie selon les besoins.

Les amis d’Ichiban

On avait l’habitude de jouer et surtout de se battre seul avec Kiryu. Il avait des compagnons qui l’aidaient, mais les combats se faisaient seul. Avec Ichiban et l’adhésion au J-RPG, notre héros peut former une équipe jusqu’à 4 personnages qui l’aideront en combat. Sans vouloir trop en dévoiler, il y a son ami le SDF et ancien infirmier, Nanba qui se bat et sert de healer. Adachi, l’ex-flic à la retraite, qui fait un peu tank. Et Saeko, une hôtesse qui se bat à coup de bouteilles de champ et de cravaches. Assez complémentaire, il faut trouver la bonne alchimie de groupe et bien repartir les rôles. Pour améliorer, la puissance et la diversité du groupe il faut aussi renforcer les liens d’amitié.

 

Les liens d’amitié

Il est important d’accroitre l’amitié entre Ichiban et chacun des membres de l’équipe. Cela procure de nouvelles attaques, augmente certaines stats et capacités et donne accès à de nouveaux jobs. Pour augmenter les liens d’amitiés il faut faire des quêtes ensemble, mais aussi des activités comme les fléchettes ou aller manger tous ensemble. Il faut bien faire attention à la progression de la barre car il y a des paliers pour passer aux niveaux suivants. Pour délocker le palier, il faut se rendre au survive bar et enclencher une discussion spéciale avec le personnage qui nous en apprendra plus sur lui.

Un scénario classique rempli de surprises et rebondissements

Comme dans tout jeu Yakuza, rien n’est jamais simple ni évident. Il y a toujours des sous-entendus, des malentendus, des trahisons, des plans alambiqués, des révélations surprenantes, etc. Like a Dragon ne déroge pas à la règle. Le scénario, découpé en chapitres, ressemble toujours à des épisodes d’une série TV avec une introduction et surtout des révélations et cliffhangers en fin de chapitre.  C’est riche en surprises et en retournement, avec des nouveaux acteurs, des enjeux qui, partant de pas grand-chose, prennent des proportions gigantesques. Les personnages sont plein de surprises et même si certains événements sont prévisibles, d’autres sont vraiment inattendus.

Après, on connait la formule. On n’échappera pas non plus les grands secrets qui doivent être garder à n’importe quel prix quitte à tout perdre. Et pour finir par l’apprendre quand même et se rendre compte que c’est complètement débile, que ça ne change pas grand-chose et les choses aurait pu être mille fois plus simple. Et on aurait gagné 2 chapitres. Bref. C’est énervant, mais les japonais doivent adorer ça, car c’est tout le temps-là, avec des explications à flinguer. Si c’est le premier, ça surprend, après plusieurs épisodes on s’habitue. N’empêche, c’est bien fait, même si, comme d’habitudes, il y a des facilités scénaristiques pour la progression de l’histoire et des longueurs. C’est au niveau pour la série. Si vous aimez, ça ne changera pas. Et si vous n’aimez pas, ça ne changera pas vraiment non plus. C’est classique Yakuza.

Une exploration familière

L’exploration de ce Yakuza n’est pas changée d’un poil. Notre héros se promène toujours à pied dans les ruelles à rencontrer des voyous, des yakuzas, des délinquants et autres rebus pour leur mettre une dérouillé dont ils ne sont pas près d’oublier. C’est truffé de magasin, de restaurants, de cafés visitables. Faire et découvrir les activités possibles dans le jeu est toujours un plaisir. Il y a aussi multitude de quêtes annexes et sous-histoires à faire. D’ailleurs, c’est là que Yakuza trouve son sel. Si l’histoire principale est sérieuse comme une crise cardiaque, les quêtes secondaires et petits événements sont souvent complétement à l’opposer. C’est un bol d’air frais pour rire un bon coup. On retrouve des personnages complétements déjanté dans des situations pas possible. C’est tellement japonais.

Yokohama en vedette

La ville de Yokohama est la nouvelle map dans laquelle une énorme partie de l’aventure se déroulera. On visitera Kamurocho, comme à son habitude, ainsi que d’autres endroit en guest, mais Yokohama est vraiment au centre de l’épisode. Elle est beaucoup plus grande que Karamucho et Osaka. C’est un condensé du quartier de Isekakicho de Yokohama appelé ici Ijincho. A visiter, c’est plutôt différent de ce que l’on a connu. C’est pas mal moins vivant et impressionnant que Tokyo et moins charmant qu’Osaka. Yokohama est plutôt terne, grisonnante et sale. Il y a des poubelles et des bordels partout, les canaux sont remplis de détritus et la population est beaucoup moins importante. C’est un peu mort et triste comme ville (dans certains quartiers). Ça colle parfaitement à l’ambiance. Pour un polar avec ses nids de mafieux, sa police corrompue et de pauvres gens exploités. Après, il y a encore des choses rigolotes complétements débiles, mais on sent que moins la joie qu’ailleurs. La détresse est palpable.

Yokohama est très grande, la plus grande ville de la saga. 3x plus grande que Kamurocho. Il y a beaucoup à faire. La ville est très bien faite à ce niveau-là. Les différents quartiers avec le niveau de vie qui change d’un endroit à l’autre. Elle ne brille pas par sa beauté, même si certains quartiers, jardin, bars, ou bâtiments ont du charme. Et c’est sûrement l’idée des développeurs. On reconnait aussi beaucoup d’assets réutilisés des anciens épisodes. Avec le temps, on apprend à mieux la connaître, la comprendre et à se l’approprier. On apprend aussi à apprécier chaque échelon de la vie sociale en passant des camps de clochards aux chambres miteuses de bar à hôtesses pour monter petit à petit dans les beaux quartiers de la ville. Comme toujours, on fait énormément d’aller-retours à pied ou en taxi.

Graphiquement, il n’y a pas grand-chose à dire. Le jeu tourne toujours sur le Dragon Engine et le rendu est assez identiques aux dernières productions de Ryu Ga Gotoku. C’est un peu plus fin, les textures principales sont toujours aussi belles, et certaines autres textures sont juste horribles (comme dans FF7 remake). Les voitures sont plus jolies que dans le 6. Mais en gros c’est pareil en légèrement mieux. On verra ce qu’apporte la version Series X. Les visages et les costumes sont toujours aussi bien fait avec beaucoup de détails dont quelques subtiles bien pensés.

 Interface française et voix anglaise

A force de se populariser en occident, SEGA a décidé localiser en partie sa franchise. Il est donc possible de profiter de Yakuza: Like a Dragon avec une interface, des menus et un sous-titrage complètement en français ou dans d’autres langues. Pour ce qui est du doublage, le joueur peut choisir de jouer en VO avec les voix japonaises ou avec un doublage en anglais. Pour avoir tester les deux, je privilégierais la VO qui est plus immersive. Si on ne comprend pas l’anglais, go japonais. Par contre si on comprend l’anglais, il peut y avoir quelques avantages à le mettre en anglais. Oui, le doublage anglais est bien moins bon. Le ton, le jeu d’acteur, les voix, il y a tous les défauts d’un doublage. Mais on s’y en fait, car pouvoir comprendre sans lire continuellement les sous-titres, quel bonheur. Juste pour ça, c’est pas mal. Suivre une cinématique sans devoir avoir les yeux rivés sur le texte. Et comprendre, les petits dialogues non sous-titrés. Bien que ceux des passants restent en japonais.

Beaucoup de versions

Il faut savoir que nous avons reçu de Square Enix, une version Xbox du jeu. Le jeu est Play Anywhere et Smart Delivery sur Xbox. Cela signifie que l’on peut jouer sur Xbox One, One S, One X, Windows 10 et lorsqu’il sera disponible sur Xbox Series S et X. Le tout sans surcoût. Il faut aussi préciser que la version next gen du jeu sera disponible, sur console, uniquement sur Series X et S dans un premier temps. La version PS5 sortira en 2021. Il est tout de même possible de jouer à la version PS4 sur PS5 via la rétrocompatibilité, mais pour les améliorations graphiques et les chargements rapides, il faudra attendre février. Sur PC, le jeu est disponible sur Steam et le Windows Store. En gros, le jeu est jouable pratiquement sur toutes les plateformes.

Les Mini-Games

Comme toujours dans les Yakuza, il y a une multitude de choses à faire et d’activités pour passer le temps. On retrouve assez tous les classiques de la série que l’on connait par cœur. Les salles d’arcades SEGA ont encore et toujours les mêmes bornes avec Space Harrier, Hang on, Virtua Fighter 5 Showdown. Les UFO catchers sont là pour nous prendre notre argent et nos nerfs. Il y a le golf, les flechettes, etc., etc. Le Karaoke est évidemment de la partie avec des chansons fantastiques. Il y a aussi les séances de cinéma où il faut se battre contre le sommeil, les examens de culture générale pour monter les stats intellectuelles d’Ichiban.

Mais le gros mini-game qui fait son entrée est Dragon Kart. Comme son nom l’indique, c’est un genre de Mario Kart ou Crash Nitro. Dans les rues de Yokohama, Ichiban course ses adversaires abord de karts custom. Il y a des bonus comme des missiles, des boosts et même l’éclair pour ralentir tout le monde. Il y a plusieurs circuits et trois coupes de 3 courses à gagner. Sans être incroyable manette en main, ça reste assez sympathique.

Mini Game VS:

Yakuza Like A dragon permet de jouer à certains mini-jeux hors du jeu principal directement depuis le menu. Il y a le jeu des machines à sous, mais aussi trois versions de Virtua Fighter. Il Virtua Fighter 5 showdown, Virtua Fighter 2 (original) et Virtua fighter 2 (en version rebalancé). Les jeux de combats se jouent uniquement en versus 2 joueurs. Pas moyen de jouer seul. C’est dommage. Attention sur PC avec le jeu en français, les touches clavier sont en mode AZERTY. Pour les possesseurs de claviers QWERTZ, il vaut mieux basculer sous Windows en mode FRA (France).

Le jeu de gestion dans le jeu

Comme souvent dans les Yakuza, il y a un jeu de gestion dans le jeu. Cette fois il s’agit de gérer une entreprise et la faire prospérer. Partant de rien, il faut gérer la qualité des produits, le service et la notoriété. Pour se faire il faut acheter des locaux, investir dans les infrastructures, engagé du personnel (souvent trouvé dans les rues et dans les quêtes secondaires), les former, les placer correctement, les récompenser, etc. etc. Le but est évidement de faire des profits. Mais les investisseurs veulent voir un retour sur investissement rapidement et il faut rendre des comptes aux actionnaires lors des séances qui font offices de mini-jeu où il faut se défendre face aux questions des actionnaires. D’ailleurs, mieux vaut sauvegarder juste avant et voir comment ça se passe. Et le but final est monter dans la pyramide des plus grandes sociétés.

Un nouveau départ

Yakuza: Like a Dragon est un très bon épisode de la série qui a l’audace de changer une formule gagnante de près de 20 ans. Il faut tout de même oser. Le changement est tout de même assez drastique. Même si l’esprit reste et que fondamentalement le cœur du jeu n’a pas changé, le style de jeu et de gameplay est totalement différent. On passe de la castagne pure et dure, hyper punchy et dynamique en temps réel à des combats au tour par tour à sélectionner des actions dans un menu sans réelle contrôle. C’est compliquer. Pourtant, le résultat est plus que réussi.

Les combats sont plaisants, dynamiques (pour du tour par tour) et l’esprit de la série est retranscris avec brio se permettant plus de dingueries en tout genre. La réception du jeu sera différente d’un joueur à l’autre adhérant ou non ce changement. Est-ce qu’un jeu Yakuza est défini par son gameplay de combat ou pour sa structure scénaristique et son exploration? C’est à vous de voir. Pour ma part, je préfère l’ancienne formule en beat’em all. Mais l’orientation J-RPG ne m’as en aucun cas gâché mon expérience dans ce Yakuza. C’était différent, certes, mais le plaisir de jeu est intact et ça change. Un peu de nouveauté ne fait pas de mal. Mais c’est vrai qu’il ne faut pas être allergique au J-RPG, car c’est ça que c’est devenu. Ils ont réussi à rendre les combats dynamiques et plaisants. C’est plutôt simple au final et demande un peu de stratégie pour optimiser la puissance d’attaque entre les différents personnages. C’est du bon boulot. Est-ce-que les épisodes suivants seront toujours en mode full J-RPG ou reviendront au bon vieux beat’em all? Aura-t-on droit a différent épisodes spin-off avec l’un ou l’autre style de combat? Seule la réception, les retours et les ventes du jeu détermineront l’avenir de la série.

Pour le reste le jeu reste fidèle à la série, l’histoire est structurée de la même manière avec des quêtes principales et des quêtes secondaires qui n’ont pas rapport avec le reste et qui n’ont souvent aucun sens. Et c’est ça qu’on aime. Niveau dinguerie, c’est plutôt classique avec un peu les mêmes petites histoires qui se ressemblent d’un épisode à l’autre. Le scénario est bon et nous tient en haleine. Il reste dans la veine des autres jeux du studio avec des révélations de ouf guedin et ses longueurs habituelles. Pour ça le jeu ne change pas. Il y a toujours les mêmes défauts et les mêmes qualités d’écriture et de rythme.

Les jeux Yakuza sont souvent longs, mais avec le nouveau système de combat j-rpg, il faudra plus de temps encore, car le grinding pour monter en niveau est nécessaire pour progresser. Il y a des paliers pratiquement infranchissables si on n’a pas le niveau requis. Cela empêche de faire le jeu trop en ligne droite et oblige à se promener dans les rues de Yokohama à faire des quêtes annexes, des activités et des combats aléatoires. Si on aime le jeu et qu’on a le temps, ça passe tout seul, mais lorsqu’on est pressé on qu’on n’est intéressé que par l’histoire principale, c’est plus compliqué.

Yakuza: Like a Dragon est un très bon jeu si on accepte que c’est maintenant un J-RPG. Une fois cette étape franchie et qu’on aime la série pour son exploration, son level design, sa redondance (car oui, c’est toujours un peu pareil, à tous les niveaux) et son côté délirant et sérieux à la fois, c’est du tout bon. On passe un excellent moment. Ichiban est un très bon nouveau protagoniste qui apporte du sang neuf à la série. A savoir si c’était mieux avant ou maintenant, c’est à vous de voir. C’est différent, mais c’est toujours Yakuza.

Les plus :

  • Un virage full J-RPG qui plaira à certains joueurs et en attireront de nouveaux
  • Ichiban Kasuga un nouveau héros attachant
  • L’humour de la série toujours aussi présent
  • Les combats au tour par tour réussis, dynamiques et stratégiques
  • Des surprises et des évolutions bienvenues tout au long de l’aventure
  • Un traitement fin des différences sociales, de la manipulation et du pouvoir
  • Un Yakuza comme on aime avec des quêtes secondaires et des personnages complétements fous
  • Yokohma très grande (3x Kamurocho)
  • Un gros contenu
  • Dragon Kart, un mini-game sympa
  • Nanba, Adachi et Saeko, des acolytes qui changent de l’ordinaire
  • Des caméo qui font plaisir
  • Le jeu est disponible sur plusieurs plateformes dès sa sortie

Les moins :

  • Un virage J-RPG qui ne plaira pas à tout le monde
  • Le côté défouloir du Beat’em All manque quand même beaucoup
  • Beaucoup plus long et difficile que les précédents
  • Techniquement très similaire au précédent
  • Les mécaniques rpg qui changent la structure du jeu
  • Plus difficile d’éviter les combats qu’avant
  • Une progression qui passe souvent par le grinding de level
  • Certains passages avec une difficulté un peu trop exagérés
  • Certains arcs scénaristiques inutiles et énervants
  • Yokohama moins impressionnante que Kamurocho ou Osaka

Editeur : SEGA
Développeur : Ryu ga Gotoku studio (Yakuza studio)
Plateformes : Xbox One, Xbox Series X, PS4 & PC
Date de sortie : 10.11.2020

Genre : Aventure / J-RPG

Yakuza: Like a Dragon
4.5Note Finale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.