X-Men No More Humans - Illustration

X-Men No More Humans – Illustration

La publication de ce graphic novel par Marvel (entendons par graphic novel un récit publié directement en format cartonné sans passer par une publication mensuelle contrairement à la majorité des comics) a ceci d’événementiel que c’est le premier à se dérouler dans l’univers des X-Men depuis le classique God Loves, Man Kills de Chris Claremont publié… en 1982 ! C’est cette fois Mike Carey qu’on retrouve au scénario, déjà familier des X-Men (SuperNovas, Messiah Complex, etc.), également connu du côté de la concurrence pour s’être occupé de The Unwritten et de Lucifer, un spin-off du Sandman de Neil Gaiman.

Un avion pique du nez vers l’école des mutants. Attentat ? Accident ? Pas le temps de se poser la question, il faut l’empêcher de s’écraser sur l’établissement. Réussissant de justesse à éviter la catastrophe, Wolverine, Tornade et consorts ouvrent l’habitacle de l’appareil avec appréhension s’attendant à y trouver des dizaines de cadavres. Surprise : l’avion est vide ! Ni passager, ni pilote, ni hôtesse. Rapidement ils réalisent que ce phénomène ne se limite pas à ce mystérieux Boeing 747 : tous les humains de la planète se sont volatilisés ! Quelle machination se cache derrière cette étrange disparition ?

Conservant le statu-quo actuel, les X-Men sont toujours divisés entre une bande menée par Scott Summers et une autre, basée à l’école Jean Grey, où on retrouve Wolverine, Beast, et Tornade. Parallèlement à ces deux factions, Magneto fait toujours bande à part. C’est ainsi intéressant de voir comment ces trois groupes vont parvenir à mettre leurs différentes de côté pour faire face aux événements qui tournent autour d’un thème récurrent dans les comics X-Men : le rejet de la différence, symbolisée à travers la population mutante. Dans le traitement de ce thème, Mike Carey n’innove pas, mais soigne avec application les caractères des différents personnages. L’impulsivité de Wolverine et ses relations tumultueuses avec son fils, l’ambiguïté de Magneto, davantage apparenté aux « gentils » dans ce récit, etc. Malgré la brièveté de No More Humans, qui empêche un développement approfondi des héros, Mike Carey effectue un sans-faute au niveau de la caractérisation, qui trouve son apogée dans une discussion entre Magneto et Raze, le fils de Wolverine, qui souligne leurs différents avec intelligence : ainsi Magneto et Raze s’accordent dans leur intention de créer un refuge pour les mutants persécutés de toutes les réalités parallèles, seulement Magneto devine chez Raze, et réprouve, un désir de confrontation avec les X-Men, dissimulé par ses belles intentions. Le profil de Erik Lehnsherr se taille, une fois encore, dans le subtil rôle d’anti-héros qui fait la force des récits où il apparaît.

Les dessins de Salvador Larroca, sans grande personnalité, soutiennent néanmoins le récit, en revanche le bât blesse sévèrement au niveau de la traduction, qui commet des erreurs de débutants proprement abasourdissantes comme un « You’re welcome » traduit par « Tu es le bienvenu » dénué de sens dans le contexte au lieu du « Je t’en prie » / « De rien » attendu. Un niveau aussi accablant donne envie de se tourner vers les versions originales, Panini devrait faire preuve de davantage de vigilance !

X-Men : No More Humans
One-shot
Dessinateur : Salvador Larroca
Scénariste : Mike Carey
Éditeur : Panini Comics
Collection : Marvel Graphic Novel

http://www.paninicomics.fr/web/guest/comics/news?id=87393

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