La regrettable importance de la beauté

La regrettable importance de la beauté

Une couverture splendide, on dira de toute beauté, et accrocheuse en finesse. Hélas, et c’est fort regrettable, une version française qui manque singulièrement de subtilité, alors qu’on la sent, comme l’humour dans ce qui reste des « tournures » anglo-saxonnes.

Un livre passionnant qui joue un peu dans le registre fantastique et que l’on devrait offrir aux hommes.

Imaginez un petit groupe d’amis « Les chevaliers de la création » parmi eux : Barbara une femme très belle et Lily son antithèse au physique très ingrat… Barbara est une costumière à la mode qui s’enlaidit de manière violente et lourde. Lily est musicienne. Toutes deux voudraient, on s’en doute, être aimées pour ce qu’elles sont et non pour ce qu’elles montrent. Barbara croit qu’un de ses amis – Gabriel – s’est suicidé par amour pour elle et le gardien portier de son immeuble l’insulte chaque fois qu’il la voit. Lily est amoureuse d’un certain Strad qui bien sûr ne s’intéresse pas à elle… Gabriel qui s’est organisé pour que Barbara reçoive quelques-unes de ses lettres posthumes raconte qu’il y a un/une meurtrier(e) dans le groupe et que si Strad n’est pas amoureux de Lily dans deux mois il sera tué. Dans le même temps, Gloria se désole d’avoir oublié son ordinateur dans un taxi. L’appareil n’est pas perdu pour tout le monde et un certain Peter y découvre des images de Barbara au naturel. Lily compose une musique qui l’embellit. Barbara menacée de mort par son gardien jette son déguisement de laide pour lui échapper.

Tous les personnages sont justes, sensibles, humains et attachants. Même lorsqu’elle dresse un portrait de « macho » contemporain, Amanda Filipacchi lui trouve des excuses… En revanche elle est moins tendre – et on la comprend – avec la presse et les médias…

Le genre de livre à mettre sur le chemin des jeunes filles et des jeunes hommes d’aujourd’hui trop préoccupés de leur apparence… Le genre de livre qui montre que, si l’on a bien changé d’époque, le marivaudage est toujours présent. Il n’est plus vraiment question d’état (noblesse ou valetaille) mais plutôt de beauté ou de laideur…

La regrettable importance de la beauté
Auteure : Amanda Filipacchi
Editeur : XO

www.xoeditions.com

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.