Illustration de couverture d’une rare fadeur pour ne pas dire pire. La lecture de ce livre m’a fait me poser la question suivante : le désir d’être efficace et adapté au cinéma ou à la TV empêche-t-il de soigner l’écriture et de travailler à la crédibilité/vraisemblance des personnages ?
Stéphane est arrêté en Israël pour être en possession d’une aquarelle d’un peintre juif disparu pendant la deuxième guerre mondiale. En alternant les épisodes : 2ème Guerre, aujourd’hui nous suivrons le pourquoi de cette arrestation. Stéphane dont les Gilets Jaunes viennent de couler l’entreprise, marié à Irène et père de deux filles a du mal à joindre les deux bouts… Son oncle et sa tante qui veulent vendre leur maison se débarrassent de son contenu et lui transmettent un tableau qui est dans la famille depuis 1944. Stéphane apprend alors que ses grands-parents cévenols ont caché des juifs. La valeur du tableau est non négligeable mais Stéphane voudrait que ses grands-parents soient reconnus comme Justes. Au lieu de vendre il constitue un dossier. Un dossier qui le fait convoquer en Israël (après le couplet sur les Gilets Jaunes, les commentaires sur les territoires occupés et quelques réflexions sur l’art) avec son tableau. On peut s’étonner que Stéphane se montre d’une grande naïveté après ses analyses sur la société et le monde… et sa bonne lecture de ses rapports avec Irène… qui, elle, aurait – on s’en doute – préféré que la vente du tableau leur assure une meilleure vie.
Cela ferait/fera sans doute un ‘bon’ téléfilm illustré en partie par de belles images des Cévennes… où le peintre trouve un temps refuge. Et surtout si celui qui joue Stéphane parvient à lui donner vraisemblance et crédibilité. Il me semble qu’un auteur célèbre a dit que l’on ne faisait pas de bonnes histoires avec de bons sentiments… Une citation ? Elle devrait faire plaisir au regretté Jean Yanne : « Je roule en écoutant un morceau d’opéra diffusé par Radio Classique. Je n’en connais ni le compositeur ni l’interprète, mais ça tirerait des larmes à un camionneur ? ».
Bonne lecture.
Le tableau du peintre juif
Auteur : Benoît Séverac
Editeur : 10/18
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