Death Sentence – Daily Passions

death sentence – extrait

Que feriez-vous s’il ne vous restait que quelques mois à vivre, mais doté de super-pouvoirs façon pochette surprise ? C’est à cette question que ce comics se propose de répondre. Le démarrage et la présentation des personnages est un peu poussive pour un format court, mais une fois lancé le récit gagne en intérêt. Le rythme devient trépidant et malgré quelques inconstances, on se plaît à suivre ce crescendo d’apocalypse sur terre. L’idée d’un virus multipliant les capacités humaines tout en détruisant l’être très rapidement dans une sorte de combustion quasi-spontanée est originale et il est étonnant qu’elle en soit restée à un unique album. Le charisme inégal des protagonistes et l’attardement sur certains, qui ne le mériteraient pas, au détriment d’autres qu’on aurait aimé approfondir plus longuement, n’y est sûrement pas étranger. Il n’empêche que si ce one-shot d’origine anglaise n’est pas parfait, il est particulièrement agréable à découvrir.

Suivez cette star du rock qui espère tant retrouver l’inspiration au travers de super-pouvoirs qui sont forcément une flamme perpétuelle de génie créatif. Quelle déception lorsque notre mini-Kurt Cobain découvre qu’il ne peut que passer au travers de toute chose et est bien loin d’avoir retrouvé ne serait-ce qu’une étincelle de ce qui fit de lui une étoile filante. Et que dire de ce présentateur TV mégalomane égocentrique dont le seul but est de contrôler, de soumettre et de détruire le peuple d’Albion ? Quant à la lolita néo-gothique de couverture (la seule qui se serait bien passée de cette sentence de mort imminente) dont les relevés dépassent tout ce qui était connu des infectés jusqu’alors, choisira-t-elle la voie de la folie et du mal, celle de l’égoïsme idiot ou celle de l’altruisme pour sauver le monde. Et si même les ratés pouvaient avoir un sursaut de bravoure ?

Death Sentence
Récit complet
Dessinateur : Mike Dowling
Scénariste : Monty Nero
Éditeur : Delcourt