Blackout Baby

Blackout Baby

On notera un titre en anglais pour un roman écrit par un Français dans sa langue maternelle. Mais cela se passe à Londres pendant les attaques des bombardiers allemands lors de la deuxième guerre mondiale.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais il m’arrive, après avoir lu entre trente et cinquante pages d’un roman policier, de me précipiter vers la fin du livre pour savoir qui a tué, pourquoi et comment. Pour moi le plaisir du roman policier est dans la découverte de la manière dont le détective ou le policier résout l’énigme. Là nous savons très vite qui tue, nous découvrons assez vite comment le tueur peut agir mais c’est progressivement que se font jour les « motivations » du criminel.

On notera que l’auteur se base sur des faits authentiques précis. L’intérêt de ce roman réside bien dans la façon dont l’auteur habille les faits et dans la façon dont ces personnages – on dira schématiquement : les bons – se motivent et agissent. L’héroïne est une infirmière dont la mère a été tuée de manière très violente et qui a du mal à faire son deuil. Le policier qui a enquêté à l’époque reprend du service avec les atroces crimes de 1942 parce que le criminel écrit sur les scènes de crime des phrases qui lui semblent extraites d’un livre d’Alistair Crowley.

L’ensemble est parfaitement maîtrisé et réussi… Parce que malgré leurs états d’âme personnels les personnages sont bien ancrés dans le réel. Ils participent de la guerre, ils s’inquiètent du sort fait aux femmes, aux enfants. C’est-à-dire que le lecteur est concerné par ce qu’il lit – l’histoire anecdotique et l’histoire des livres d’histoire.

Bonne lecture.

Blackout Baby
Auteur : Michel Moatti
Editeur : 10-18
Collection : Grands détectives

www.10-18.fr

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