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Les vingt-quatre contributions qui constituent l’essentiel de ce livre sont le fruit de plusieurs journées d’études organisées de 2011 à 2013 à l’initiative de Véronique Alexandre Journeau dans le cadre de l’axe scientifique « Langages artistiques, Asie-Occident » du Réseau Asie-Imasie. Je pense que l’on peut dire qu’il s’agit avant tout de comparer l’approche esthétique occidentale – pour ne pas dire européenne – et celle de l’art asiatique, ce que disent les artistes asiatiques. Avant de détailler un peu le contenu du livre, je voudrais vous demander de réfléchir au vocabulaire de votre profession (l’ancien et le nouveau) pour vérifier à quel point il est tributaire des matériaux, des mesures et des techniques que vous utilisez. Et pour prendre conscience des liaisons qui par le biais du langage peuvent s’établir entre les métiers, entre l’anatomie et la typographie le mot « corps » par exemple instaure une relation.

On peut lire dans l’avant-propos signé Muriel Détrie : « L’esthétique, en tant que discipline philosophique traitant de l’art, est née au sein de la culture occidentale et n’a été introduite que tardivement dans les autres cultures, notamment asiatiques. C’est à la fin du XIXe siècle que le Japon en découvrant les traités d’esthétiques occidentaux, a forgé, en combinant deux caractères chinois, le mot bigaku (litt.: « étude du beau ») pour traduire le concept, mot transposé ensuite en chinois au début du siècle suivant. » Et l’auteur de se poser trois questions : « peut-on établir des équivalences entre les notions esthétiques occidentales et celles usitées traditionnellement en Asie? Les catégories et critères de valeur définis ici et là pour juger des productions artistiques sont-ils comparables ? Est-il possible, sur la base de leur comparaison de fonder une esthétique générale et si oui quel pourrait être son langage ? »

Les articles vous proposent des éléments de réponse et comparent par exemple des notions ou des concepts asiatiques avec les productions de Robert Altman, Le Corbusier, Yves Klein

Une façon de vérifier que la comparaison avec l’autre est une bonne chose.

[Noé GAILLARD]

www.editions-harmattan.fr

 

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