Avatar: Frontiers of Pandora

Libérez Pandora des méchants humains qui exploitent et pourrissent l’environnement de la planète. Avatar Frontiers of Pandora est le jeu d’action d’Ubisoft officiel des films éponymes de James Cameron. Hyper immersif et fidèle à la franchise, c’est une claque graphique qu’Ubisoft a développée. C’est un jeu époustouflant qui impressionne sur beaucoup de plans. Très écolo avec des messages forts sur l’environnement, Ubi nous fait découvrir une aventure plus poétique et proche de la nature, à l’écoute de la forêt, que d’habitude, sans oublier l’action et le craft, évidemment.

Avatar Frontiers of Pandora est un FPS en monde-ouvert. Lâché sur la planète de Pandora dans le corps d’un Na’vi, Ubisoft nous donne l’occasion de découvrir et s’approprier ce monde extraordinaire issu de l’esprit de James Cameron. Exploration, libération de camp, liberté d’actions et de mouvements à pied, à cheval ou en Ikran, les dragons volants, la découverte de Pandora n’a jamais été aussi immersive. Avatar Frontiers of Pandora sort uniquement sur PS5, Xbox Series et PC et ça se voit. Il n’y a pas de version old-gen.

Un jeu entre deux films

Frontiers of Pandora se passe entre le premier et second film de James Cameron. Tout commence 8 ans avant le soulèvement de la rébellion Na’vi dirigé par Jake Sully. On suit les aventures de 4 Na’vi orphelins adoptés par les humains afin de former un lien plus fort entre les deux races. Enfin ça c’est sur le papier. 8 ans plus tard, les choses ont changé : la guerre est déclarée et il est temps de faire le ménage. La RDA, le groupe de recherche administrative militaire des humains occupant l’ouest de Pandora, décide d’arrêter de façon brutale sa collaboration avec nos quatre orphelins. Heureusement, on arrive à s’enfuir et notre aventure sur Pandora peut commencer. En sortant des locaux militaires en béton froids et inhospitalités, on découvre une planète luxuriante, riche et chaleureuse qui nous tend les bras. Et l’effet est saisissant. C’est vraiment beau. On se prend une petite claque. C’est très vert avec de la végétation partout. Il y a de grands arbres, des plantes multicolores, des chutes d’eau immenses, mais aussi des infrastructures métalliques humaines. Le dépaysement est total.

Pandora aux premières loges

Découvrir la jungle de Pandora est saisissant. Comme le film ou encore un no man sky, Avatar nous transporte dans un nouveau monde. C’est riche en flore, remplis de bêtes et de plantes inconnues. Ça donne directement envie d’explorer et de découvrir chaque espèce. On voit un truc, on a envie d’aller le voir, le toucher et lire le lore qui s’y rapporte. On a envie de tout voir de tout toucher et essayer. Tout est tellement différent. Ubisoft a fait un superbe travail pour créer un Pandora riche et coloré comme dans l’œuvre de James Cameron.

Une réalisation au top à couper le souffle

Les équipes d’Ubisoft ont mis du cœur à l’ouvrage pour créer un monde de Pandora le plus cohérent et crédible possible. Une cohérence très travaillée par Ubisoft qui a mis dans son lore des explications poussées entre la faune et la flore. Tout l’écosystème de Pandora est expliqué dans de longues descriptions et le tout fait sens. C’est incroyable le souci du détail mis par les développeurs. On nous explique comment les plantes se nourrissent et comment elles se protègent. On comprend leur place dans l’écosystème et à quoi elles servent pour la planète et pour le joueur. Pareil pour les animaux. Chaque espèce peut être analysé comme les plantes et on en apprend énormément. Pour les fans d’Avatar et de son univers, c’est hyper riche en renseignements. Et pour les autres il suffit de l’ignorer et retenir à quoi ça sert pour le craft, les points faibles et les points forts.

On est sur un jeu avec une qualité de finition et de polish très élevée. La DA et l’UI sont top. Il faut cependant aimer le violet, le bleu et le magenta… il y en a partout. Il y a très peu de bugs à relever, ce qui est assez rare au lancement d’un jeu de nos jours. C’est très quali comme jeu. Ubisoft a pris son temps et ça se ressent. On est sur un produit plutôt bien fini. L’ambiance sonore est très bonne aussi et les effets sont fous. La nuit une petite musique douce de fond laisse les bruits de la faune nous immerger. Et les chants Na’vi sont à couper le souffle.

Un jeu que l’on connait déjà un peu

La structure du jeu on la connait déjà un peu. Dans un immense monde ouvert, on va rencontrer des groupes de Na’vi pour qui on devra faire des courses et des missions afin de gagner leur confiance et vider petit à petit la carte des camps humains qui pourrissent l’environnement avec leurs foreuses, pompes et autres installations d’exploitation des ressources de Pandora. C’est une formule bien connue dans les jeux Ubisoft et Avatar Frontiers of Pandora, à la Far Cry, n’y déroge pas. Avatar Frontiers of Pandora emprunte quelques mécaniques des jeux Ubisoft et d’autres jeux. On retrouve évidemment pas mal d’emprunts de Far Cry, ça on s’y attendait, mais aussi quelques inspirations des jeux comme Horizon ou Zelda avec la création de différentes munitions avec les ressources récoltés, le scanne des mobs avec leurs points faibles, les différentes qualités des ressources, le crafting, la cuisine et les balades à cheval dans de grandes prairies.

Avatar tente de nous perdre avec son monde mais aussi avec son fonctionnement. Evidemment, le setting est différent sur Pandora, et tout est présenté de manière aussi différente ce qui est déroutant au départ. Une fois bien que tout est bien identifié, on retombe dans une structure classique Far Cry. Comme les dernier jeux Ubisoft comme les Assassin’s Creed, Avatar laisse le choix au joueur de choisir une exploration dirigiste ou libre. L’exploration libre donne uniquement quelques indices sur la destination et c’est au joueur de faire le reste en scrutant la map. Alors c’est plus immersif et intéressant, par contre le jeu n’est pas souvent très clair sur les objectifs et on se retrouve vite perdu dans la nature à ne pas savoir où aller ni savoir ce que l’on cherche. Mieux vaut opter pour le mode dirigiste qui est plus simple, mais qui souvent n’empêche pas de ne pas savoir quoi faire.

Alors oui, on nous dit l’emplacement de l’objectif sur la carte, mais pas de point sur le compas en haut de l’écran. Pour avoir un point afficher il faut le mettre soi-même. On peut utiliser la vision Na’vi pour voir l’objectif au loin grâce à une lueur bleue, mais faut-il encore la voir et la trouver. Ce qui n’est pas toujours simple. Et lorsque l’on est proche de l’objectif cela devient encore plus difficile de savoir où aller ou quoi faire. Et c’est un souci souvent dans le jeu : les objectifs ne sont pas clairs. Souvent on tourne en rond car on ne voit pas l’objet ou la personne avec qui il faut interagir.

L’exploration OK, mais de l’action aussi !

L’action dans Avatar Frontiers of Pandora est assez intense. Le jeu laisse le choix de la furtivité dans un premier temps puis de l’action dans un deuxième. Mieux vaut privilégier l’approche furtive car les Na’vi sont peu résistants. Surtout si le niveau des ennemis est un peu plus élevé. En effet, quelques salves de balles de la RDA suffisent, surtout au début, pour venir à bout de notre personnage. L’arc est au cœur du gameplay. Accroupi dans les hautes-herbes, on scanne et on marque, avec la vision Na’vi, les ennemis pour ensuite les terrasser d’une flèche précise bien placée. On cherche les militaires à pied et les blindés bipèdes AMP beaucoup plus dangereux, ainsi que les hélicoptères et autres installations dangereuses. Pour les blindés, il faut viser avec précisions les points faibles affichés en jaune. Il faut éviter l’alerte à tout prix car les affrontements sont intenses, vraiment. Alors on se la joue discret. Mais bon, l’IA n’a pas de très bons yeux ni de très bonnes oreilles. Du moment qu’on ne leur tire pas dessus ou juste, juste à côté, ça passe. Par contre, une fois détecté, L’IA sait exactement notre position et tous les mobs nous attaquent avec précisions. C’est complétement cheaté. Balles, roquettes, grenades, lance-flammes, tout nous tombe dessus et c’est l’enfer. Ils trouvent le moindre petit angle disponible pour nous allumer. Eux nous descendent rapidement, mais nous il faut beaucoup de flèches ou de balles pour les détruire. Car oui, heureusement on a aussi des fusils d’assauts, pompes, lance-grenades, etc. Et il ne faut pas se laisser surprendre par un simple militaire isolé qui peut nous tuer en quelques balles. Donc c’est chaud. Il faut s’armer avec de meilleures armes plus efficaces. Et pour ça il faut en trouver dans des boites et en crafter avec des matériaux récoltés.

Ce qui nous amène à la récolte de ressources et son stockage. Une grosse partie du jeu consiste à récolter des ressources provenant de la faune ou de la flore. Il y a un nombre incalculable de plante différentes : fleurs, fruits, mousses, nénuphars, graines, etc. Il faut les récolter correctement et encore avoir la chance de les avoir de bonne qualité car souvent il ne suffit pas d’avoir la bonne ressource, il faut en plus qu’elle soit de qualité noble ou sublime pour pouvoir l’utiliser au craft. Pareil pour les peaux, les crocs et les viandes. Et tout ça il faut le stocker dans son inventaire, qui comme on peut l’imaginer, est toujours plein.

Malheureusement, ce n’est pas tout. Tout n’est pas originale ni plaisant dans ce Avatar Frontiers of Pandora. On retrouve de vieilles mécaniques made in Ubisoft que l’on connait que trop bien. Mais ils en ont ajouté d’autres. Comme le saut qui doit se charger. Une calamité ce système. C’est à l’inverse de ce qui se fait. Au lieu de sauter instantanément et laisser presser le bouton pour aller plus haut et lâcher au bon moment…non, il faut précharger son saut et lâcher le bouton pour sauter. Ce n’est pas une bonne idée, car le nombre de fois qu’on rate son saut à cause de ça, c’est à péter un câble. Dans le feu de l’action c’est la catastrophe. On s’y fait, mais ce n’était pas leur meilleure idée. Ensuite, le système de cueillette des plantes, mon dieu. Alors ils ont eu l’idée d’intégrer un genre de mini-game pour ramasser les plantes sans les abimer et donc obtenir un bonus. Il faut attraper une plante et trouver l’angle parfait pour l’arracher. Alors on peut prendre la plante sans autre, mais la récolte sera moins bonne. Donc on nous pousse à faire attention et perdre du temps. Et c’est rigolo les 2-3 premières fois, mais ensuite c’est relou. Pareil pour les systèmes à hacker. De nouveau il y a une action à faire. Cette fois il faut jauger la pression de la gâchette pour aligner deux cercles. Encore une fois, c’est sympa la première fois, mais ensuite ça saoule. Heureusement certaines actions sont automatisables dans les options. Les enquêtes aussi sont inintéressante. Il faut lier deux objets en surbrillance ensemble. La difficulté est de trouver les objets à connecter et de le faire dans le bon ordre lorsqu’il y en a plusieurs. Et comment oublier les images mémorielles sans doute inspirées de Ghost of Tsushima. Là, il faut méditer devant un magnifique panorama et reproduire les gestes à l’écran. C’est sympa la première fois, mais c’est beaucoup trop long.

Une campagne principale bien, mais des missions secondaires pas toujours top

L’aventure sur Pandora est plutôt longue comme on à l’habitude avec les jeux Ubisoft. Les missions principales sont longues et bien romancées avec des cinématiques saisissantes. Il y en a une trentaine qui nous font découvrir toutes les régions de la frontière de Pandora. Si toutes les missions principales ne sont pas mémorables, il y en a certaines qui se démarquent plus et sont vraiment marquantes. L’atmosphère épique, la musique qui prend aux tripes, le rythme et le flow il y a des missions incroyablement bien calibrées qui laissent s’exprimer le génie créatif de devs d’Ubisoft. C’est fantastique. Et parfois ça tombe à plat. Il est compliqué, voire impossible, de faire le jeu en ligne droite sans rencontrer de grosses difficultés. Les missions sont calibrées avec un niveau de difficulté recommandé. Il est donc fortement conseillé d’approcher ce niveau avant de se lancer dans les missions. Et pour monter de level, il faut augmenter son stuff. Ce n’est pas de l’xp. Il faut améliorer ses vêtements et ses armes pour gagner des niveaux. Histoire d’être plus résistant et plus fort. Et donc, rien de mieux que d’explorer et fouiner la map ainsi que détruire des installations humaines et faire des missions secondaires. Et voilà comment on fait. Et c’est là qu’Avatar perd un peu de sa superbe. Les missions secondaires sont rarement intéressantes. Les missions FEDEX à foison ou sans intérêt s’enchaînent et on s’ennuie un peu. Va chercher ça, retrouve ce Na’vi égaré, Investigue ces lieux, etc. Rien de très palpitant.

L’attente qui valait le coup ?

Cet Avatar Frontiers of Pandora est une très bonne adaptation des films en jeux-vidéo. Avec son histoire parallèle et originale aux films, Ubisoft nous transporte sur Pandora de la meilleure des manières. La magie des films est retranscrite avec brio. L’univers Avatar est respecté et le jeu est plaisant à jouer. On est donc sur une semi surprise et venant d’un jeu Ubisoft c’est déjà pas mal. Je m’attendais à un simple reskin de Far Cry et en réalité c’est un peu différent, sans vraiment l’être non plus. Même si de gros point sont similaires, Avatar Frontiers of Pandora arrive à se démarquer avec son atmosphère unique et son propre setting incroyable. Néanmoins la proposition d’Ubi sur ce Avatar est surprenante. Beaucoup plus porté sur l’écologie, la nature, l’environnement et l’exploration que l’action et la destruction. Il y a un fort message écolo environnemental. De prendre soin de la nature qui nous entoure et de ne prendre que ce qu’elle nous offre sans l’exploité bêtement et agressivement pour l’appât du gain. Le tout en détruisant et en tuant les ennemis humains nuisibles et leurs installations polluantes parce qu’il faut quand même de l’action dans le jeu.

Avatar Frontiers of Pandora est un magnifique jeu qui fait réellement next-gen. Les graphismes sont somptueux. On se croirait vraiment sur Pandora. Le jeu joue la sécurité avec un gameplay assez convenu, roder et connu qui rappelle fortement les jeux Far Cry. Ubisoft ne réinvente pas la roue avec Avatar, mais propose une expérience plus spirituelle et proche de la nature. Un jeu avec une sensibilité profonde à l’environnement. Le message écolo ainsi que les thèmes abordés sont assez progressifs globalement. On est moins dans l’action pure et dure et la violence gratuite. Ce qui n’empêche pas Avatar d’avoir beaucoup d’action pour se défouler. Et d’être difficile par moment. Tout fan de la série devrait y jouer. L’impression d’être sur Pandora est incroyable. On est dans le film. C’est magique. Après le jeu en lui-même est assez classique d’un jeu Ubisoft avec ses hauts et ses bas. Il n’est pas nécessaire non plus d’être un féru des films pour apprécier le jeu. On passe un très bon moment vidéoludique. Il ne faut pas oublier que les bonnes adaptations de films en jeux-vidéo sont quand même souvent plus rares qu’on ne le pense et qu’il faut se reconnaitre chanceux lorsque qu’un bon gros jeu à licence sort, même s’il n’est pas parfait. Et c’est le cas avec cet Avatar Frontiers of Pandora. Il n’est pas parfait, loin de là, mais on sent que le projet a été mené à bout avec soin. Qu’une grosse équipe de passionné était aux commandes et qu’ils ont pris leur temps pour peaufiner leur bébé. L’adaptation est fidèle et le jeu est magnifique et globalement bon à jouer. C’est du bon boulot d’Ubisoft. Si on aime Avatar ou Far Cry, c’est banco.

Les plus :

L’univers d’Avatar fidèle aux films
Des graphismes magnifiques, c’est beau, riche et varié
L’immersion sur Pandora
Le kiffe d’être un Na’vi dans la forêt
Voler en ikran au-dessus de Pandora
Une direction artistique au top
Beaucoup de lore sur la faune et la flore
Un gameplay à la Far Cry, mais pas que
Bien plus poétique et écolo que les Far Cry
La map très verticale avec divers biomes
Un jeu très bien fini avec très peu de bugs
Une belle leçon environnementale

Les moins :

Manque souvent de clarté dans les objectifs et destinations, difficile de se repérer
Les missions secondaires trop souvent mauvaises, longues et inintéressantes
Les piques de difficultés qui obligent à grinder
L’IA inconstante, parfois trop faible, aveugle et sourde, parfois trop forte et précise
Le niveau des ressources pour le crafting
Trop peu de missions vraiment épiques et mémorables