Si vous aimez vous faire peur, chercher les émotions fortes, que vous avez le cœur bien accroché, the Inpatient est fait pour vous. C’est une expérience VR qui fait monter les bpm. Angoissant et terrifiant, vos nerfs seront mis à rude épreuve. Sueurs froides garanties !
L’équipe d’Until Dawn, Supermassive Games, nous propose une expérience VR horrifique dans un hôpital psychiatrique. Bienvenue à Blackwood Pines Sanatorium. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais c’est la montagne où se produisent les événements d’Until Dawn.
Nous sommes dans les années 50. Bien avant les événements d’Until Dawn. On se réveille attaché à une chaise dans une petite pièce sombre. Le docteur nous pose des questions sur notre faculté à se souvenir. On se rend vite compte qu’ils effectuent des traitements ou expériences sur notre personne. Comme dans Until Dawn, l’important c’est le choix. Tout au long du jeu, nous sommes confrontés à faire des choix de réponses qui influenceront la suite de l’histoire. L’expérience peut-être assez différente dépendamment des décisions prises, surtout la fin en fait. C’est ce qu’ils appellent l’effet papillon.
Le choix de réponse peut se faire de deux manières. Soit traditionnelle en sélectionnant à la manette ou PS Move. Soit, grâce au microphone du casque VR, avec la voix en relisant le choix de réponse voulu. Cela fonctionne très bien du moment que l’on ne marmonne pas dans sa barbe.
Le jeu est très statique, je trouve. Au début du moins. On passe la plupart de son temps enfermé dans une chambre à écouter les histoires des médecins, infirmières et autres colocataires. On peut se déplacer, lentement, mais attention au mal du voyage. On n’avance pas toujours dans la direction où l’on regarde et se décalage peut parfois (souvent) rendre malade. Il faut bien regarder droit devant soi ou réinitialiser la caméra, avant d’avancer. Et, surtout, éviter les petits pas de côté qui ne vont pas à la même vitesse que le reste des déplacements et qui sont limités à deux pas.
The inpatient mise tout sur son ambiance et son atmosphère oppressante et malsaine d’un hôpital psychiatrique. L’horreur est quelque-chose qui se construit. D’abord, on nous met en condition. C’est lugubre, sale, mal éclairé avec des personnages un peu bizarres. Sympathiques, mais on sent qu’on ne peut pas vraiment leur faire confiance. On nous balade. On entend des cris, des craquements, des gens qui pleurent. Tout pour se sentir alaise. Ça reste tranquille, mais on sent qu’il va se passer quelque chose, que ça va nous sauter à la gorge, tôt ou tard. On est prêt. Mais, non, rien. Et du coup, on baisse un peu sa garde et c’est là que le jeu frappe. Et là, on a bien beau s’être préparé depuis de longues minutes, on sursaute comme un gamin dans le noir qui marche sur une branche de bois sec dans la forêt.
Le jeu arrive à mettre une tension, c’est fou. Le passage avec les grognements d’un chien dans un petit corridor, dans la nuit, c’est juste hyper flippant. On sent qu’il y a un gros chien ou une bête qui nous attend quelque part, mais on ne sait pas où il est. Et là, on voit une porte. Et je vous jure qu’on a tout sauf envie de voir ce qu’il y a derrière. Parce qu’il faut rappeler, qu’on est complétement immergé avec la VR. On est un presque coupé du monde extérieur, avec, en plus, le son directement dans les oreilles. On est à fond dedans. Et ça, ça fout la pétoche.
Au final, The Inpatient est une expérience plus ou moins convaincante de ce qu’un jeu d’horreur scénaristique peu donner en VR. Le jeu n’est pas très long. Il faut compter un peu moins de 3 heures pour le faire une fois. Un peu comme un long film finalement. Par contre, il est intéressant de le refait avec d’autres choix et voir ce qu’il se passe. En tout cas, niveau ambiance, The Inpatient fait fort. Le sentiment de vulnérabilité est omniprésent. Pour filer une trousse bleue à vous ou à un ami, c’est parfait. Avec la VR, on est à la fois spectateur et acteur en même temps. The Inpatient n’est malheureusement pas encore le film d’horreur 2.0 que les amateurs du genre attendaient. Si l’idée, l’ambiance et l’immersion sont bonnes, la réalisation manque un peu d’audace et surtout de rythme. On passe trop de temps à regarder ou à se promener dans des corridors. Ce n’est pas un jeu vidéo avec des ennemis comme on pourrait s’y attendre. C’est un film interactif en VR. Rien de plus, rien de moins. On suit l’histoire à son rythme. Si on accepte ça, The Inpatient est une expérience assez flippante ou plutôt angoissante. Le jeu est assez beau, avec des décors lugubres, sales et malsains. Ce n’est pas trop mal écrit non plus avec des personnages patibulaires. Juste ce qu’il faut pour un film d’horreur. L’ambiance sonore est pas mal aussi pour faire nous faire angoisser. Et le jeu est entièrement doublé en français. Comme souvent avec les jeux VR, il s’agit plus d’une expérience assez courte, moins de 3 heures dans ce cas, que d’un jeu à part entière. Le jeu est assez limité dans sa liberté d’action et on se sent plus balader comme spectateur que maitre de son destin. Le gros souci de ce The Inpatient, ce sont les commandes de déplacement. Trop lente, pas assez réactive. Le nombre de sessions que j’ai dû écourter avant d’être malade est incalculable. Alors oui, je fais partie des gens sensible au motion sickness, mais d’autres jeux plus rudes sur les mouvements me font moins d’effet. C’est vraiment dommage. Ça coupe la progression et l’immersion générale. A essayer, si vous avez le temps et que le jeu est à prix réduit. C’est une belle ébauche de ce qu’un jeu d’horreur VR pourra donner dans quelques années.
Les plus :
- Une ambiance glauque à souhait
- Angoissant
- Assez joli, bonne réalisation
- Totalement doubler en VF
- Les commandes vocales
Les moins :
- Les déplacements contre intuitifs
- Des contrôles approximatifs
- Court (moins de 3 heures)
- Souvent trop sombre
- Plus un film qu’un jeu
- Beaucoup de temps où il ne se passe pas grand chose
- Loin d’un Until Dawn en VR
Editeur : Sony Interactive Entertainment (SIE)
Développeur : Supermassive games
Plateformes : Playstation VR (PS4)
Date de sortie : 24.01.2018
Genre : Horreur en VR
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