Lucrèce, la naissance des choses

Il s’agit d’une traduction récente de Bernard Combeaud, publiée en 2012 chez Mollat et préfacée par Michel Onfray. Cette préface est reproduite dans le petit livret intérieur au coffret.

Sur les trois CD, le troisième est consacré à un échange entre Michel Onfray et Bernard Combeaud. Dernier point : cette œuvre philosophique incomplète plutôt qu’inachevée est lue par un comédien de grand talent, or malgré ce que l’on pourrait penser d’une certaine linéarité de l’œuvre n’exigeant pas de changement de ton, Denis Podalydès fait vivre cette philosophie – une manière de se réconcilier avec cette « matière » qui fait toujours peur – peut-être est-ce aussi parce que la traduction est particulière. Si je préfère incomplète à inachevée pour l’œuvre de Lucrèce c’est parce que nous ne savons pas grand-chose de sa vie et que, comme le signale Michel Onfray, c’est peut-être un phénomène, un événement indépendants de la volonté de l’auteur qui sont responsables du manque de certaines pages.

Je voudrais vous parler de deux points précis du texte de Lucrèce. Les deux me semblent d’une rare actualité. Le premier s’intitule « Car sans diversité, point d’identité ». Nous revendiquons notre identité, ce qui nous distingue des autres, ce qui nous diversifie, ce qui nous particularise mais nous n’aimons pas trop ceux qui se distinguent trop, ceux qui ne rentrent pas dans le rang. Le second intervient après un hommage à Épicure (souvenez-vous du vers d’Horace : Carpe diem quam minimum credula postero dont on ne garde que les deux premiers mots pour traduire l’épicurisme) et s’intitule : La mort n’est rien pour nous… Une question de conscience… qu’il serait peut-être bon de régler.

Bonne écoute.

  • Lucrèce, la naissance des choses
  • 3CD
  • Editeur : Frémeaux & Associés

 

www.fremeaux.com

Lucrèce, la naissance des choses
4.0Note Finale

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