Les voix du soir

Une couverture réussie où un petit rond en noir et blanc est incrusté dans le bandeau rouge imprimé qui grossit le nom de l’auteure. Dans le petit rond la silhouette de l’Italie et la mention « Grandes voix d’Italie ».

Je suis entré dans ce livre sans lire la quatrième de couverture et au bout de trois pages je me suis interrompu pour aller lire le copyright généralement en bas à gauche dans les premières pages et qui donne la date de la première édition : 1961 suivi de 6 dates dont la dernière 2015 pour l’édition italienne, un succès, non ? Mais surtout la confirmation de l’impression laissée par la lecture : celle de lire une histoire à la Fellini, celui des Vitelloni, ou à la De Sica… Une histoire qui raconte sans commenter, laissant le lecteur se faire son opinion sur les gens dont il est question. Faisant du lecteur à la fois le confesseur et le juge de ce qu’on lui raconte. Le confesseur parce que si tout ce que dit la jeune femme qui parle n’est pas intime et personnel, sa façon de dire nous prend à témoin. Le juge parce ce qu’on ne peut s’empêcher de commenter mentalement. Et bien sûr c’est ce qui fait de Natalia Ginzburg une grande voix italienne. Là elle raconte la vie d’un village voisin d’une usine de tissus, les gens, la famille détentrice de l’usine, l’amour de la « narratrice » pour Tommasino, la vie de sa famille qui est celle du notaire de l’usine. C’est subtil comme un tableau impressionniste, tout en petites touches de peintures, en légers détails qui constituent un grand tableau de cette Italie, cette Europe (?) des années 50.

A déguster d’une traite, pour le plaisir de ce qui restera en mémoire.

Les voix du soir
Auteure : Natalia Ginzburg
Editeur : Liana Levi

www.lianalevi.fr

Les voix du soir
5.0Note Finale

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