Le sceau du diable

Le sceau du diable

L’histoire a pour cadre l’Irlande du 7ème siècle et pour personnage principal une religieuse qui a abandonné les ordres pour devenir dalaigh (avocate) près de Colgu son frère le roi de Muman. On notera que Fidelma de Kildare n’est plus religieuse mais est toujours mariée à Eadulf un moine (saxon) qui suit les préceptes de Rome. Et j’avoue qu’au premier abord le succès de la série en pays francophone a de quoi surprendre d’autant plus que les intrigues reposent à la fois sur des notions religieuses – aujourd’hui disparues – sur des mœurs, des us et coutumes obsolètes et sur une langue « morte »… On pourrait ranger ces Peter Tremayne dans la catégorie des romans historiques mais il s’agit d’une histoire lointaine. Une histoire pour laquelle il faut saluer le travail de recherche et l’érudition de l’auteur. Nous sommes dans la langue et les mœurs du 7ème siècle.

Et cette fois Fidelma doit résoudre sept meurtres et comprendre pourquoi des émissaires de Rome viennent pour discuter à la cour du roi. L’enquête est d’autant plus longue que, chaque fois que Fidelma croit avoir avancé, un élément nouveau apparaît qui remet tout en cause. En fait on peut penser que le succès de la série vient que ce que les enquêtes mettent en avant les comportements humains – sans trop prendre en considération les motivations religieuses. Comme si les querelles et les dissensions qui agitaient l’Église relevaient d’un monde à part. Comme si le lecteur pouvait lire l’enquête d’une part et d’autre part lire les querelles religieuses… et qu’à la fin – non par miracle, mais par la force de l’auteur – il (le lecteur) percevait l’association des deux pistes de lecture.

Si vous n’êtes pas convaincu faites l’expérience sans user de mauvaise foi.

Bonne lecture.

Le sceau du diable
Auteur : Peter Tremayne
Editeur : 10-18
Collection : Grands détectives

www.10-18.fr

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.