Vous avez bien lu braconnier et non charbonnier comme peut-être une partie de votre éducation vous le soufflait. Ne lisez pas la quatrième de couverture, elle vous gâcherait la lecture et ne vous perdez pas dans l’illustration de la couverture un peu plate.

En revanche, plongez-vous dans ce roman où entre deux chasses (braconnages sensuels), deux recettes de cuisine (certaines font monter l’eau à la bouche ), deux réflexions sur Saint Augustin ou les protestants et deux relations sexuelles (amoureuse ou non), un individu qui vient de rater son suicide raconte sa vie de demi-amérindien (mohawk) et ses voyages suivant une inscription tracée sur son atlas routier.

C’est court et fulgurant mais ne croyez pas que cela se lise vite. C’est dense et le style sans concession à la bienséance vous emporte parfois comme un torrent alors qu’à d’autres moments il apaise. On ne s’étonnera donc pas que son ton de liberté individuelle ait séduit les collégiens du Québec qui lui ont, en 2010, attribué un prix littéraire. Pour vous donner une idée de la richesse de ce texte, j’avais coché au fil de ma lecture trois citations potentielles. Je me suis résolu à celle qui suit : « Donner la mort n’est pas un jeu, malgré ce que plusieurs croient, mais une seconde très lucide où cette certitude responsable de provoquer la mort est le seul moment pendant lequel il existe un véritable dialogue entre l’homme et sa conscience. ».

Bonne lecture de transport en commun pour intriguer.

La foi du braconnier
Auteur : Marc Séguin
Editeur : 10/18

www.10-18.fr

La foi du braconnier
5.0Note Finale

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