Annoncé il y a bientôt 2 ans à l’E3, Horizon Zero Dawn est enfin là. L’attente n’aura pas été veine, car le nouveau jeu de Guerilla est simplement fabuleux.


Horizon Zero Dawn est une des exclusivités PS4 les plus importantes de ce début d’année. Je dis « une », car Sony nous gâte avec beaucoup d’exclu de grande qualité ces derniers temps. On a déjà eu droit à l’excellent Gravity Rush 2, le magnifique Yakuza 0, l’époustouflant Nioh, maintenant Horizon Zero Dawn et Nier: Automata. Tout ça en moins de 3 mois. Et ce sont juste les exclusivités PS4. On peut encore ajouter les jeux des éditeurs tiers. C’est vraiment un excellent moment de jouer sur PS4 présentement. Une chose est sure, Horizon Zero Dawn est l’action-RPG / claque graphique du moment sur PS4.

Situé loin dans le futur, après la chute des civilisations, Horizon Zero Dawn nous emporte sur une terre dont la nature a repris le contrôle. Ce qui reste de l’humanité est de nouveau à l’état d’homme des cavernes. Les tribus vivent de chasse et de cueillette. Les croyances font office de lois et nul n’est au-dessus des dieux. Petite particularité cependant, et non des moindres, les terres sont aussi peuplées d’animaux mécaniques hostiles qui n’hésitent pas à tuer tout être menaçant sur leur passage. On suit Aloy, une jeune paria mise de côté pour des raisons mystérieuses depuis son enfance de la tribu des Nora. Aloy apprend à vivre, à se battre et à chasser avec Rost, un autre paria qui la prend sous son aile. Les 2 compères vont traverser de rudes épreuves ensemble durant de longues années. Aloy voudrait réintégrer les Nora, mais pour se faire, elle doit réussir et gagner les épreuves d’initiation. Ce qu’Aloy ignorait, c’est que son destin lui conférerait une quête beaucoup plus importante que d’être accepté parmi les siens. Sauver et venger son peuple de la corruption. Elle devra scionner les terres sauvages et découvrir les causes de l’apocalypse et de son passé.

Horizon est un action-RPG dans un immense open world. Il reprend beaucoup de mécaniques de gameplay à plusieurs jeux bien connus. On y retrouve un peu de Far Cry, d’Assassin’s Creed, ou encore de Tomb Raider pour ne nommer qu’eux. Guerilla a su brillamment piocher des éléments de gameplay qui ont fait leurs preuves et les servir à leur sauce tout en ajoutant des nouveautés. On retrouve donc des grand-cous qui font office de « Ubi tours » mouvantes pour découvrir les zones de la carte. Il y a aussi des forteresses à libérer. Il est nécessaire de chasser pour récupérer pleins d’items et crafter de nouvelles poches pour les inventaires, pour les pièges, des carquois de flèches, des tenues et autres. Il y a un arbre de compétence qui fonctionne avec le niveau d’expérience d’Aloy. Et c’est un open-world avec une aire de jeu gigantesque, des quêtes secondaires, des marchands pour le troc et, petite cerise sur le gâteau, un scénario évolutif. Le côté tomb Raider c’est parce que l’arme principale d’Aloy, l’héroïne, est l’arc, qu’elle a aussi un système qui lui affiche ce qui est important en surbrillance à l’écran et que le gameplay rappel pas mal les nouvelles aventures de Lara Croft.

Les possibilités de gameplay sont nombreuses. Pour commencer, Aloy dispose de plusieurs types d’armes et de plusieurs types de munitions pour ses armes. Il y a, par exemple, les flèches de chasses qui peuvent être de feu, de glace, d’électricité, de corruption, de poison, etc. Il y a les bombes à projeter avec une fronde. On peut tirer des câbles pour piéger l’ennemi, poser des trappes, etc. Il y a tout un arsenal pour piéger, leurrer et tuer les prédateurs mécaniques. De plus chaque type d’animal mécanique a ses points faibles qu’il faut connaitre pour être plus efficace. En scannant les animaux, on découvre certaines zones plus fragiles à certains types de munitions. Il est aussi possible de stunner un animal pour avoir plus de temps pour le frapper là où ça fait mal, car en mode d’attaque, les prédateurs sont rapides et violent. La discrétion est recommandée dans ce jeu, si on veut survivre. Contre des brouteuses, il n’y a pas de problème, une flèche enflammée dans le réservoir inflammable sur le dos de la bête au milieu du troupeau et boum, plus de brouteuses. Par contre, si on tombe nez à nez avec un dent-de-scie, là, c’est une autre histoire. Ces bêtes-là sont coriaces et donnent du fil à retordre. Et c’est ça la beauté, enfin, une des beautés de cet Horizon Zero Dawn. C’est de trouver comment être un meilleur chasseur plus efficace en connaissant les points faibles de chaque type d’animal. On peut préparer son attaque discrètement en posant des pièges sur le chemin des animaux. Chemin qu’il est possible de voir en analysant l’animal. Caché dans les hautes herbes, Aloy peut aussi tuer certains animaux d’un coup avec une attaque furtive et fatale. Elle peut aussi les pirater et les retourner contre leurs congénères ou les chevaucher. Les possibilités sont vraiment nombreuses et plaisantes.

Il faut aussi savoir être un cueilleur. Dans la préhistoire, on était soit chasseur soit cueilleur. Dans Horizon, on est les deux. Une grosse partie du jeu consiste, aussi, à cueillir des plantes et fouiller les cadavres d’animaux organiques ou mécaniques morts pour récupérer des pièces, des peaux, de la viande ou des fluides. Il y a beaucoup de variété d’objets à ramasser. Un conseil est de privilégier le craft des emplacements d’objets afin de ne pas être trop souvent à plein. Une autre solution est de vendre tout le petit cheni inutile aux marchands contre quelques sous. Il ne faut jamais oublier de ramasser du bois pour pouvoir toujours crafter des flèches à tous moments et ne pas être pris de court. Les plantes médicinales sont aussi primordiales. On peut se redonner de la vie de deux manières. Une avec des potions que l’on récupère sur les cadavres humains ou en les confectionnant. Ou 2 avec une jauge de médecine qui remplit la jauge de vie manuellement. C’est comme si on avait plusieurs jauges de vie, mais qu’il faut la gérer soi-même. Il y a des objets plus pénible à récolter que d’autres, comme les os et les peaux d’animaux. En chassant, par exemple un sanglier, on a peu de chance de récolter une peau ou des os. On obtiendra habituellement que de la viande. C’est vite pénible et long lorsque l’on recherche un objet spécifique pour le craft.

Graphiquement, le jeu est juste incroyable. Pour un open world de cette taille, c’est juste impressionnant. Déjà, artistiquement, c’est une tuerie, je trouve. Les animaux mécaniques sont magnifiques. Les veilleurs, des espèces de vélociraptors, fait de câbles et de pièces de métal sont vraiment classe. Sans parler des dents de scie, des brouteuses, des traqueurs, des gueules d’orage (celui sur la pochette du jeu) ou encore des oiseaux de tempête. Il y plus d’une vingtaine d’animaux.  En plus, ils sont « démontables ». Ils ont des pièces d’armure, carapace, qu’il est possible de dégager pour atteindre des zones plus fragiles. Les morceaux giclent, il y a des effets de lumière, des étincelles, des éclairs, des explosions puissantes, on en prend plein les mirettes. Puis viens les personnages humains du jeu. Là encore, quelle claque. Les textures des visages sont incroyables avec un niveau de détail de fou. Et les costumes sont splendides avec des fourrures, des peaux et des plumes s’est encore une fois un régal. Et Finalement, on a le monde en lui-même. Entre les paysages à couper le souffle, les forêts luxuriantes, les montagnes enneigées et les grottes, c’est un festin pour les yeux. Le système jour/nuit donne droit à de magnifiques atmosphères à différent temps de la journée avec les rayons du soleil ou de la lune qui passe au travers les feuillages des arbres ou des monuments. La météo qui passe du grand soleil à la tempête avec la pluie et les vent violents, c’est grandiose. C’est simple, on s’arrête souvent pour admirer et prendre une photo avec le « photo mode » qui est très bon. L’animation est aussi excellente. Si vous vous demandez si c’est le plus beau jeu sur PS4, c’est dur à dire tellement Uncharted 4 avait mis la barre haute, mais ça se pourrait très bien. Si Uncharted 4 a, peut-être, de plus jolis graphismes par endroit, il ne faut pas oublier que Horizon Zero Dawn est un vrai open world massif et atteindre ce niveau de qualité est tout bonnement ahurissant. Mais, tout cela reste très subjectif.

L’IA est assez moyenne. Elle est loin d’être mauvaise, mais elle ne surprend pas. Que ce soit les animaux ou les êtres humains, on est sur du classique de chez classique. On se fait attaquer sans trop de finesse. On nous fonce dedans en mode brute force. Il est parfois possible de feinter l’IA en se positionnant à certains endroits, comme des roches. Elle ne trouvera aucun moyen d’atteindre Aloy pour aucune raison apparente, alors qu’elle est totalement à découvert. C’est rare, mais ça m’est arrivé quelques fois, contre deux dents de scies, par exemple. Heureusement d’un côté, ça aurait été violent. La détection est parfois étrange, on se fait des fois spotter à plusieurs dizaines de mètres, on sait pas pourquoi et d’autres fois, on n’est pas vu à quelques mètres. Mais il n’y a rien de bien grave non plus. En tout cas rien qui gâche l’expérience de jeu. Il y a des dialogues à choix multiple dans le jeu. Aloy peut choisir de poursuivre de plusieurs manières. Elle peut choisir la voie du cœur, de la force ou prendre une option plus réfléchie. Les choix impliquent des conséquences qui se vérifient parfois plus tard dans l’histoire.

Horizon Zero Dawn est un excellent jeu. Ce n’est pas vraiment une surprise tellement le jeu sentait bon depuis les dernières présentations. La vraie question était de savoir si Guerilla allait arriver à nous sortir un jeu qui n’est pas seulement une vitrine graphique, mais un jeu avec un gameplay riche et une histoire captivante, sans être ennuyeux et répétitif. Et c’est réussi. Le jeu est tout simplement une nouvelle référence sur PS4. On s’en prend plein les yeux tout le long du jeu. Le gameplay est aux petits oignons. Le tir à l’arc est très agréable avec juste assez d’assistance pour ne pas frustrer. L’arsenal est riche et les possibilités de chasse sont nombreuses. Le jeu mêle habilement l’action et l’infiltration. Les phases d’attaque sont violentes avec des animaux déchainés. Ce n’est pas facile d’y aller de front et souvent la moindre erreur est fatale. Le craft est simple, on sait exactement ce qu’on a besoin, ce que l’on a déjà, à quoi servent les objets. C’est vraiment complet et bien fait pour ne pas être perdu. Heureusement, car le crafting est au cœur du gameplay comme dans pas mal d’action-rpg de ces dernières années. La campagne principale est assez longue avec un peu moins d’une vingtaine de quêtes. Elles sont longues pour la plupart. Il faut ensuite ajouter toutes les choses possibles de faire à côté. Il y a les nombreuses quêtes secondaires, les défis de chasses, la récolte d’objet pour le craft, la chasse en elle-même, la découverte de creusets, bref, il y a de quoi faire pour de nombreuses heures. Plus d’une vingtaine d’heures sans trop traîner et pas loin d’une cinquantaine pour tout faire. On passe énormément de temps à se balader à pied ou en scelle. Les distances à parcourir sont souvent immenses et pourraient en rebuter certains. Heureusement, il y a des points de téléportation. Le vrai point négatif du jeu, c’est l’escalade. La navigation lors des phases d’escalade ou de parkour, un peu à la Assassin’s Creed, est très (trop) assistée et il arrive souvent que l’on tombe dans le trou à cause de cette mécanique un peu bancale. On ne peut pas grimper où l’on veut. Il faut chercher les points prévus à cet effet comme des cordes jaunes, sinon ça ne grimpe pas, même si ça parait plus que possible. C’est assez agaçant. A ça, on ajoute le fait qu’Aloy glisse facilement en bas des ravins, c’est dommage. Heureusement, c’est assez rare. La VF est très bonne. Il y a même des doubleurs reconnaissables comme la voix VF de MorganFreeman (Benoît Allemane). Bon, ça fait un peu bizarre d’entendre la voix d’Uncle Ben’s dans un jeu-vidéo, mais c’est toujours un succès. Graphiquement, il n’y a rien à redire. C’est sublime à tous les niveaux, techniquement et artistiquement. C’est une nouvelle vitrine graphique pour la PS4. Je ne peux que recommandé ce jeu. C’est du plaisir du début à la fin. Futuriste et préhistorique à la fois, Horizon Zero Dawn est l’exclusivité PS4 à ne pas manquer.

 Les plus :

  • Un gameplay riche et maîtrisé
  • Graphiquement sublime
  • Une campagne longue et passionnante
  • Du crafting simple et complet
  • Les embranchements scénaristiques (léger) dans les dialogues et actions possibles

Les moins :

  • L’escalade et le plateforming ratés
  • Des chutes inutiles proche des gouffres
  • Beaucoup de balade à pied (vive la téléportation)
  • Beaucoup de chose à récolté (trop?)

Editeur : Sony Computer Entertainment
Développeur : Guerrilla
Date de sortie : 01 Mars 2017
Disponible exclusivement sur PS4 et PS4 Pro

Genre : Action-RPG, open-world

Horizon Zero Dawn
4.5Note Finale

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