2022 commence fort chez Playstation, On a déjà eu droit à Uncharted Remsatered, Horizon Forbidden West, Elden Ring et maintenant Gran Turismo 7. GT7 est attendu par les fans qui veulent un retour de la série à la hauteur de sa réputation. Il est enfin là sur PS4 et PS5 pour le plus grand plaisir des amateurs de belles voitures. Mais Polyphony Digital réussi-t-il son retour ou faudra-t-il encore attendre?

GT7 ne commence pas comme un jeu de voiture ordinaire, mais comme une ode à l’automobile. Comme une fête qui s’annonce. D’ailleurs on fête les 25 ans de Gran Turismo, ça tombe bien. Et ce 7ème épisode est là pour le célébrer de la meilleure des manières. Sur un medley de musiques classiques rythmé, on file sur un circuit abord d’une magnifique décapotable au rythme des violons et des percussions. C’est un rallye musical qui nous donne l’occasion d’aller le plus loin possible sur un splendide circuit.

C’est là aussi qu’on remarque les assistances à la conduite qu’il faut en enlever pour pleinement profiter de la conduite. On enchaine ensuite sur une magnifique cinématique de l’histoire automobile avec des images et des vidéos d’archives qui montre l’évolution des voitures au travers des moments marquant de l’histoire. On peut voir l’amour des voitures que Polyphony Digital et de son créateur Yamauchi-san ont avec cette vidéo. C’est ça, Gran Turismo. Un musée de l’automobile vidéoludique présenté avec amour.

Puis vient le temps d’une autre cinématique de gameplay plus dynamique avec de la musique électrorock qui envoie du lourd. Les belles cylindrées filent à toute allure sur des circuits mythiques. Les frissons viennent et les souvenirs remontent. GT7 est l’épisode nostalgique qui fait revivre les sensations des premiers GT sur PS1 et PS2 voire même PS3. Revenir aux sources et faire peau neuve après quelques épisodes plutôt bons, mais pas vraiment mémorables non plus. GT7 à l’objectif de revenir au top. C’est pour cela que l’on entend souvent: le retour du roi.

Car oui, il fut un temps où les Gran Turismo régnaient sur la stratosphère vidéoludique des simulateurs de jeux de voitures. Cela a un peu changé depuis, mais de son temps, il était intouchable. Sa base de fans était, et est toujours, immense. Les joueurs grandirent avec ces jeux à passer des nuits blanches sur des circuits à collectionner toutes les voitures. Et c’est dans cet esprit que GT7 revient.

On se retrouve à la cafète?

GT7 propose le retour à une campagne plus classique que la série avait un peu délaissé. Le but de cette campagne sera évidemment de gagner des courses, mais surtout de collectionner des voitures par centaines. Le niveau est d’ailleurs calculé par rapport aux points de collection. Il y a 420+ véhicules dans le jeu et 34 circuits qui proposent chacun des tracés différents. Il y a de quoi faire. Tout est centré autour du GT café. Luca nous propose des menus (près d’une quarantaine au total) qui nous servent de quêtes et comme dans un rpg, on va les accomplir pour gagner de l’expérience et des crédits. On va donc partir à gauche à droite dans le monde pour faire des courses et des championnats ainsi que des missions et des permis pour ensuite récupérer notre gain au café et en apprendre un peu plus sur l’histoire des voitures sur un petit air de jazz. Qu’on soit clair, ce n’est pas un jeu en open world. On sélectionne des courses sur des circuits fermés.

Alors c’est vraiment sympa et très bien fait. Les menus sont clairs. On sait où on doit aller et quoi faire de manière simple et limpide. On apprend plein de chose sur les marques et les modèles mythiques.

La progression se fait gentiment. On débloque de nouveaux circuits et de nouvelles voitures tout le long. Au début, les circuits sont courts avec peu d’adversaires et peu de tours. Puis, les circuits deviennent de plus en plus longs avec de plus en plus d’adversaires. C’est plus difficile et la cylindrée des voitures augmente. Et comme c’est progressif, c’est hyper plaisant de piloter des engins de plus en plus puissants. Mais il faut aussi s’améliorer soi-même grâce à l’expérience, la connaissance des circuits mais aussi avec les permis qui nous apprennent à mieux conduire. Apprendre à freiner d’avance, prendre une courbe en dosant l’accélérateur, etc., etc. Et le plaisir s’intensifie au gré de la progression et la difficulté aussi. Les grappes d’IA à dépasser se font de plus en plus nombreuses et distantes. Et le premier file seul en flèche très loin devant. La marge pour le dépasser se réduit.

Après le jeu est très classique. On collectionne les voitures, on les modifie en achetant des pièces au garage, on achète des voitures d’occasion et des neuves chez les concessionnaires, etc. Et on fait trois courses en départ lancé à remonter la file.

Il y a aussi les scapes qui permettent de prendre des photos ou vidéos de nos plus belles voitures incrustées dans des décors réels. Le résultat n’est pas toujours parfait, mais avec toutes les options caméra à disposition, il y a matière à faire des photos magnifiques.

Le tuning est aussi de la partie avec une grosse partie pour les livrés qui permettent de faire de la personnalisation à outrance. Les outils à disposition sont bien pensés avec un système de calques que l’on connait d’ailleurs. Pas besoin de passer des heures pour un résultat moyen, il est aussi possible de profiter des créations des autres qui ont plus de talents, mais attention, il faudra souvent débourser des crédits pour que le livré s’applique à la voiture.

Des courses beaucoup trop classiques

Pour ce qui est de la structure des courses, on est sur du classique de chez classique comme sur PS1 à l’époque. Départ lancé, petit travelling rotatif de la caméra sur la voiture, on part toujours en queue de peloton et il faut remonter toute la file pour gagner la course. 90% des courses, c’est ça. Ce n’est pas très varié et ça ne change pratiquement jamais surtout. Même dans les championnats de plusieurs courses, on repart toujours de la dernière place même si on finit premier à l’étape d’avant. Du coup, il faut une voiture plus puissante (regardez bien les PP, point de performance) que celles de ses concurrents pour gagner. Il faut tout de même éviter les erreurs de pilotage. Si la voiture n’est pas assez puissante, il est souvent impossible de rattraper le premier qui a toujours au moins 8 à 20 secondes d’avance voire plus. C’est fun comme style de course, mais il en existe d’autres. Depuis le temps, les développeurs en ont créé des nouveaux. Ça aurait été bien de s’en inspirer. Là, c’est toujours pareil. Heureusement, il y a aussi quelques épreuves de rallye sur des routes de terres de temps en temps pour changer.

Les permis du bonheur

Un grand plaisir des GT est de pouvoir passer les permis. Ce sont des défis qui font office d’apprentissage et de perfectionnement des différentes voitures. Les permis prennent vraiment les joueurs par la main pour leurs apprendre les bases de la conduite et ça fonctionne vraiment très bien. On en sort un meilleur conducteur. On comprend mieux le placement avant virage, à mieux freiner d’avance et jauger son accélérateur. C’est vraiment top pour les gens qui veulent apprendre à mieux rouler vite et juste. C’est très réussi. Il y a 5 catégories de 10 épreuves. Chaque catégorie augmente la difficulté avec des voitures plus puissantes et des défis plus exigeants. On commence avec des petites compactes, puis des sportives, des muscles cars et même des F1. L’excellence, la rigueur et la précision sont essentiels pour obtenir l’or. Pour obtenir le bronze, ce n’est pas trop difficile, du moins dans les premiers permis. Pour l’or, il faut s’accrocher et souvent persévérer à s’en arracher les cheveux. Les chronos sont shorts à atteindre et difficiles à décrocher. L’erreur est souvent fatale. Et on recommence, encore et encore. Un système de fantôme permet d’aider. D’ailleurs on peut le décaler dans le temps pour une meilleure utilisation. Le but d’obtenir l’or? Mise à part la satisfaction personnelle, il permet d’obtenir une voiture supplémentaire si toutes les épreuves d’une catégorie sont en or. On en gagne une avec le bronze (minimum requis pour passer le permis) et une 2ème pour tout en or. Et cette voiture donne souvent un gros avantage pour la suite de la campagne, car elle est plus performante que ce qui est requis pour les épreuves. Après, il faut les faire au bon moment pour bénéficier de cet avantage.

Il y a aussi le pavillon des missions qui propose des courses et challenges un peu différents, mais dans le même esprit que les permis. Les missions peuvent proposer des courses un peu plus rigolotes comme des courses de Jeep ou de Fiat 500 de 1968. Avec leurs 17CV, ça fait des courses folles, surtout dans les montées à 35km/h. Ces challenges sont bien et permettent aussi de gagner des voitures. Comme tout dans le jeu. C’est partie est un peu plus fun et ça fait du bien.

Visuellement beau et last-gen en même temps

GT7 est un magnifique jeu qui a été fait avec un soin incroyable pour une présentation impeccable et un enrobage de folie. Tout est fait pour mettre la voiture en valeur. La modélisation des voitures est folle avec tous les détails. C’est d’une précision d’horloger. Elles sont magnifiques. L’extérieur et l’intérieur des voitures ont été recréés avec fidélité. Les textures hautes définitions utilisées sont splendides. Rien ne jure. Après si la modélisation est pratiquement irréprochable, il est aussi difficile de voir une immense évolution depuis GT Sports. Il faut dire que GT7 sort sur PS5, mais aussi sur PS4 et même si le jeu profite de la puissance de la PS5 pour offrir un confort visuel amélioré, on sent que c’est un jeu cross-gen. Ce n’est pas la claque graphique next-gen que l’on aurait pu attendre. Le gap n’est pas immense. Après, certes, c’est plus propre, plus nette et plus fluide sur PS5, encore heureux.

Sur PS5, on a aussi le droit au Ray Tracing pour un éclairage plus naturel et plus réaliste ainsi que des réflexions plus fidèles. Le ray tracing fait globalement bien son travail, mais il n’est pas actif partout. On y a droit dans les replays, les animations, les modes photos, etc., mais pas pour le gameplay… Oui, oui, quand on joue le ray tracing est désactivé. Du coup, il est presque préférable d’opter pour le mode performance qui offre plus de frames pour un confort de jeu optimal. De plus, le mode performance est magnifique aussi. Les différences sont minimes. Les concessions graphiques ne sont pas folles. La gestion de la lumière et des reflets reste excellente.

Si la voitures sont incroyables, les décors sont souvent un peu plus en retraits. En effet, ce qui déçoit un peu ce sont les environnements qui font encore une fois plus last-gen que next-gen. Les revêtements des routes sont très réussis par contre avec beaucoup de détails et de variété. Il y a des imperfections et du relief. Il n’y a rien à redire. Par contre, pour ce qui est sur les côtés et les arrières plans, ça reste beaucoup plus plat, simple et pas toujours très nette. C’est un cran ou deux en dessous et ça se voit. C’est un peu dommage. Pour la différence PS4 et PS5, on peut remarquer plus de monde dans les gradins, plus d’arbres et plus de brins d’herbe sur les côtés de la route. Les réflexions dans les rétros sont bien mieux aussi. La pluie est assez bien simulée dans le jeu. Il y a de l’aquaplaning. Elle change en fonction du vent. Elle est assez discrète en vue extérieure et bien présente en vue cockpit avec les gouttelettes qui remontent sur le parebrise. Les trainées et nuages d’eau des voitures devants peut vraiment gêner la visibilité et il faut garder ses distances pour ne pas être complétement aveuglé. Ensuite, ce qui est impressionnant, c’est que la pluie sèche avec le temps de manière inégale et avec les passages répétés des roues des voitures. Et ça se voit. Il y a des endroits plus secs que d’autres et l’adhérence change aussi. Les différents périodes de la journée sont présentes dans le jeu et des transitions d’une à l’autres sont souvent utilisées. On commence durant la nuit pour finir au petit matin avec le soleil qui se lève. La météo est aussi dynamique et régionale. Par contre, tous les circuits ne peuvent pas avoir toutes les conditions météorologiques disponibles.

Autre aspect à ne pas oublier: le ssd de la PS5. GT7 prend parti des avantages du ssd sur PS5 ce qui offre un gain de temps phénoménal et un confort de jeu incroyable. Les chargements se font en moins de 2 secondes. Quel plaisir!! Surtout quand on restart des épreuves comme les permis. C’est instantané.

Les impacts visuels et physiques      

Autre déception de ce GT7, ce sont les dommages. Ils sont pratiquement inexistants et non aucun effet sur le comportement de la voiture. Le jeu reste trop propre en toute circonstance. Comme dans un musée, rien ne doit être touché ou esquinté. Il y a quelques dommages apparents à l’avant des voitures. Mais là on parle de 2-3 rayures et des phares un peu fissurés. Aucune déformation. Après un frontal avec un mur ou une voiture, c’est très léger. Pas d’éraflures sur les flancs, pas de dégâts physiques. Pas de salissures non plus, même dans le sable la caisse reste propre. Pour un simulateur de courses se voulant réaliste, c’est très décevant. Rien ne bouge. Il y a un pavillon pour nettoyer sa voiture, mais pourquoi faire si on ne peut pas la salir? Après certains nous sortent les excuses que les constructeurs refusent qu’on présente leurs voitures abîmées ou que les déformations physiques ne sont de toutes manières pas réalistes. Quand je fonce dans une autre voiture ou dans un mur à 200km/h je m’attends à un effet sur ma voiture, même superficiel, qui fait plus réaliste qu’un petit boing de voitures tamponneuses de rien du tout et un phare brisé et encore même pas sur toutes les bagnoles.

L’IA des années 90

Polyphony et Sony ont fait un coup marketing de génie en annonçant Sophy, une intelligence artificielle révolutionnaire qui rendrait les pnj des jeux Gran Turismo beaucoup plus crédibles. Grâce au big data, ils pourraient analyser le comportement des joueurs, le retranscrire avec précision et voir ainsi nos amis jouer contre nous comme si c’était eux qui jouaient pour de vrai et ce serait extraordinaire. Bref, en gros ils essayent de faire leurs propre Drivatar. Hé c’est très bien, car il y a du boulot avec l’IA des GT. Et avec des images de Gran Turismo 7 en fond, il n’y avait qu’un pas à faire pour lier l’annonce et le jeu ensemble pour en bénéficier tout de suite. Eh bien, non. Sophy n’est pas dans GT7, pas pour l’instant en tout cas. Peut-être plus tard, sait-on jamais ou dans un prochain épisode.

Pour le moment, l’IA n’est pas des plus folles. Le syndrome d’être bien en ligne l’un derrière l’autre est toujours présent, même si ça parait moins. Les véhicules réagissent tardivement et mollement. Ça manque de pep. Elle reste sur sa ligne. Ce n’est pas son fort au jeu. Après ça va, ce n’est pas la catastrophe qui gâche le jeu non plus. Mais oui, il y a clairement des efforts à faire dans ce secteur. Et encore une fois, c’est à l’ancienne.

Des sensations de conduite next-gen

Les sensations de jeu dans se GT7 sont exceptionnelles. Le ressenti manette en main des voitures est au top. C’est une de ses plus grandes qualités. Et s’il y a un point sur laquelle la PS5 se démarque vraiment de la PS4, c’est la Dualsense et ce qu’elle offre niveau sensation manette en main. Les retours haptiques sont excellents et les gâchettes à retour de force font très bien leur travail. On ressent les petites déformations de la route. On sent la voiture qui grip et quand elle décroche avec encore plus de précision qu’avec une Dualschock 4. Les freins offrent de la résistance et il faut plus appuyer. C’est vraiment un plus qui offre des sensations nouvelles et qui font plaisir de découvrir, mais difficile à décrire. Chaque voiture agit et réagit différemment et ça se ressent. Par contre, le revers de la médaille, c’est que si les fonctionnalités de la Dualsense sont bien exploitées et tout le temps, la batterie ne tient pas bien longtemps non plus. On peut aussi baisser l’intensité dans les options, ou l’accentuer. Mais c’est un vrai plus et la grosse nouveauté de ce jeu pour ma part.

Les sensations de conduite sont pour moi le plus gros atout de ce GT7. On prend vraiment du plaisir à piloter toutes ces voitures différentes qui agissent et réagissent différemment sur le bitume. Manette en main c’est un régal. On ressent la lourdeur de véhicules, leur puissance, on sait quand elles vont décrocher. On sent les vibreurs, les freins, la pluie, les imperfections sur la route. Tout cela permet de mieux ressentir le fonctionnement des voitures et mieux les appréhender. Il faut vraiment apprendre à les dompter pour en tirer le meilleur parti.

La finition Yamauchi

GT7 ce n’est pas qu’un jeu de courses comme les autres. Il y a tout l’enrobage Gran Turismo qui ne se retrouve pas ailleurs. Yamauchi-san, le créateur, est un amoureux des voitures et de la photographie et ça se sent. Chaque élément est pensé et méticuleusement placé là où il faut pour donner du cachet à son expérience Gran Turismo. Il veut que ce soit un jeu 5 étoiles, la Rolles des jeux de courses, et il sait très bien que cela passe la présentation. Tout doit être propre, épuré et sobre. Le tout sur des musiques chill et classiques. Quelques notes de piano et un peu de texte explicatif et voilà. Tout le contraire d’autres productions qui misent sur le côté fun et jeunes avec un abruti qui gueule tout le temps. Yamauchi-san en connait un rayon sur l’automobile et il veut le faire partager de la manière la plus classe et élégante qui soit. Tout est bichonné avec soin. Les menus, la musique, les petites animations dans la nature ou dans les villes et villages, tout est fait pour mettre en valeur les stars de son jeu. Une petite transition par-ci, un petit air de jazz par-là, GT7 met le paquet sur la forme. Et ça fait plaisir. C’est repausant et classe. Tout en restant fonctionnel, simple et lisible, en plus.

Un futur jeu à service?

Le contenu de base de ce GT7 est conséquent. Il y a de quoi faire, vraiment. Mais on sent que le jeu va continuer à grandir et à fournir du nouveau contenu avec le temps pour garder les joueurs. Les crédits donnent un bon indice que le jeu va dans cette direction. On gagne des CR en jouant, mais pour accélérer le truc, la boutique pour en acheter n’est jamais très loin. Il faudra grinder ou raquer pour s’offrir les voitures de ses rêves. Un système de ticket de loterie est aussi présent. Bien évidemment, il y a de jolis lots, mais on les gagne rarement évidemment. On s’attend aussi à ce que de nouvelles voitures arrivent ainsi que des circuits potentiellement. Après, on verra ce qui sera gratuit et ce qui ne le sera pas. Il n’y a pas de season pass d’annoncé pour l’instant.

Connexion permanente obligatoire?

Autre surprise qui pourrait passé sans que l’on en ne sans s’aperçoive si on n’y fait pas attention étant tout le temps connecté à internet : GT7 se bride de beaucoup de chose en mode offline. Pour jouir complétement de GT7, il faut être en permanence connecté aux serveur GT. Si ce n’est pas le cas, le mode offline s’active et les options de jeu diminuent drastiquement. Plus de campagne, plus de garage, plus de mode photo, plus de permis, plus de missions. Bref, plus grand chose. Il ne reste que les courses simples, les time trials et les drifts sur tous les circuits et plusieurs tracés à dispositions, ainsi qu’une palette de véhicules à disposition. C’est regrettable et peut être pénalisant pour certains joueurs. Espérons qu’une mise à jour corrige ça.  

GT le retour?

Gran Turismo 7 remet la série sur de bons rails. On revient aux sources de ce qu’était GT à la fin des années 90 et 2000. Un jeu pour les collectionneurs et les amoureux de l’automobile. On gagne des voitures sans arrêt et la fièvre de la collectionnite prend vite. On se fait vite encore une course pour aller chercher la Ford Mustang de 67 avant d’aller au lit puis une autre pour la Porsche. Et si j’ai assez de crédits je pourrai me prendre la Ferrari dont je rêve. Ou alors vite je termine ce permis ou cette mission en or et 2 heures plus tard j’y suis encore. C’est très addictif et le jeu le fait très bien. Il faut dire que les sensations de conduite sont excellentes. Chaque voiture a été recréer avec soin dans le jeu aussi bien visuellement, auditivement que physiquement pour agir comme dans la réalité et c’est très réussi. Manette en main, c’est un vrai plaisir. Surtout avec la Dualsense sur PS5.

C’est un retour aux sources à tous les niveaux ainsi que sur le style des courses. Entre les permis et les missions, il y a de quoi faire pour le plus grand plaisir des afficionados GT en quête de vrais challenges. Après, les circuits et tracés sont hyper nombreux et paramétrables presque à souhait. Conditions météo variable, périodes de la journée, etc. L’online est bien fourni avec des courses classiques, mais aussi des championnats mondiaux classés et localisés pour se mesurer aux joueurs de sa région. D’ailleurs pour de vraies courses réalistes, c’est là qu’il faut aller. Avec son système de points de fair-play, on peut espérer des courses de qualité. Par contre, on ne me propose rarement des salons bien remplis, malheureusement. L’ia du jeu est un peu en-deçà du reste de la qualité du titre. Elle est molle, peu réactive et prévisible. Et toutes les courses se ressemblent un peu aussi. On commence dernier en départ lancé et il faut tout remonter. Ça aussi c’est comme à l’ancienne, mais pas pour le meilleur. Un peu plus de variété ça aurait été bien. Heureusement, il y a les permis, les missions et le online. Et finalement, la partie graphique qui fait un excellent travail avec des voitures aussi jolies extérieurement qu’intérieurement. On sent presque le cuir tellement c’est bien fait. Grâce au ray tracing l’effet est encore plus saisissant. Les environnements sont un poil en dessous, mais à 200km/h on s’en fiche un peu du moment que le tracé est bon. Mais il n’y a pas un gap majeur next-gen. C’est très propre, très beau, mais ça s’arrête là. Il n’y a pas de grosse claque. Après ce n’est pas toujours le plus important. Reste l’enrobage qui est toujours au top avec une finition classe et grâcieuse. Pas de couleur flashy ou de voix-off qui se fait passer pour ton pote avec un langage de jeune forcé qui fait tache. Là, c’est sobre et simple, le tout agrémenté d’une bande-son chill qui passe bien et d’une ambiance quali de dingue. On apprend des choses intéressantes sur le monde de l’automobile en plus. Le mode scapes pour faire des photos de ses véhicules est hyper riche et complet. Ce mode plaira à tous les amateurs de jolies photos de voitures en conditions. Tous les outils sont là.

Les raisons d’y jouer plus sur PS5 que PS4 ou PS4 pro? Le confort visuel, déjà, avec une fluidité irréprochable. Mais surtout pour profiter des sensations qu’offre la Dualsense et les temps de chargement réduis à quelques secondes seulement. C’est vraiment un plus non-négligeable.

Gran Turismo 7 ne fait donc pas un sans-faute. Ce n’est pas la révolution que certain aurait pu espérer. S’il a d’énormes qualités comme la modélisation et le nombre de véhicule, de nombreux circuits (34), sa conduite réaliste hyper plaisante, sa présentation irréprochable et originale, sa bande-son chill et singuliaire ainsi que son cachet légendaire, il a encore des aspects à améliorer comme le comportement de l’ia, la physique des chocs mollassonne, pas vraiment de dégâts visuellement non plus et le même type de course qui se répète encore et encore qui nous ramènent 20 ans en arrière. Si le contenu est conséquent, il devra néanmoins s’étoffer avec le temps et surtout proposer plus de modes de course. Le mode offline est aussi trop limité pour pleinement profiter du jeu. Mais cela n’empêchera pas de prendre son pied avec ce GT7, car malgré ses quelques défauts, ça roule du feu de dieu. Le plaisir de la conduite est là et bien là. Les sensations sont au top. En plus avec les options d’assistance, tout joueur est le bien venu sur GT7. Les débutants pourront apprendre gentiment avec de l’aide et s’amuser et les conducteurs plus chevronnés y trouveront aussi leur compte en enlevant les aides et profiter d’un pilotage plus réaliste et exigeant pour des sensations fortes. Collectionner, acheter et tuner ses voitures pour ensuite les immortaliser avec le mode photos continuent de fonctionner à merveille. Et les permis…quel kiff de les réussir en or, même s’il faut parfois (souvent) s’acharner pendant des heures. En plus, ça rend meilleur dans les courses. C’est le Gran Turismo parfait pour les nostalgiques qui retrouveront toutes leur enfance ou leur adolescence. Les amoureux du genre ne seront pas déçus. De grande nuits blanches en perspectives.

Les plus:

  • Gran Turismo qui revient enfin aux sources
  • Les sensations de conduite au top, surtout sur PS5 (Dualsense)
  • Les sensations de vitesse et de maitrise incroyables
  • Les permis et les missions fun et qui enseignent vraiment à mieux conduire
  • Les circuits nombreux et plaisant à faire (34 circuits avec différents tracés)
  • La modélisation des véhicules (extérieur et intérieur)
  • 420+ voitures à collectionner
  • Monter et personnaliser ses voitures
  • La présentation générale très classe
  • Une campagne progressive bien amenée avec le GT café
  • Les modes photos (scapes) vraiment complets avec des tonnes d’options
  • On apprend des choses
  • Le son des moteurs qui ronronnent
  • Les comportements différents des véhicules
  • Les chargements hyper rapides sur PS5
  • Les rallyes qui changent du bitume
  • Les rallyes musicaux
  • Les innombrables options de paramétrage
  • Un jeu qui peut s’adresser à tout le monde

Les moins:

  • Trop à l’ancienne sur beaucoup de points
  • Manque de variété niveau course (toujours le même 90% du temps)
  • Structure des courses plaisante, mais toujours pareil (partir dernier et remonter)
  • Pas vraiment de dommages physiques ni visuels (3 éraflures à l’avant)
  • Les chocs façon auto-tamponneuses
  • IA octogénaire
  • Système de crédit plutôt chronophage ou onéreux
  • Les environnements assez inégaux graphiquement
  • Connexion obligatoire pour bien profiter du jeu!


Editeur : Sony Interactive Entertainment
Dévelopeur : Polyphony Digital
Plateforme : PS4, PS5
Date de sortie : 4 mars 2022

Genre : Courses de voiture

Gran Turismo 7
4.5Note Finale

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