Une couverture qui tire l’œil, montrant une femme de trois quarts dos vêtue d’une robe jaune et rouge sang… Et bien sûr en pages intérieures des remerciements à William Shakespeare.
Gertrude c’est la mère d’Hamlet. Vous connaissez bien sûr le questionnement du Prince d’Elseneur, mais connaissez-vous le rôle de sa mère dans la pièce ? Elle a fait tuer son époux et s’est – quasiment dans la foulée – remariée avec Claudius, frère du défunt. Pour les besoins de sa courte pièce, l’auteur inflige à la veuve remariée la présence du fantôme du vieux roi décédé. Gertrude s’interroge, en veut à son fils. Elle trébuche un peu sur ce rôle de mère/reine. Attention ne vous fiez pas à la présentation qui peut faire croire que la pièce est en vers. Là il y a des vers mais pas de rimes. Certaines images sont poétiques mais non versifiées.
Ophélie, c’est l’innocence, la promise d’Hamlet. Autant nous n’avons pas de portrait type de Gertrude autant Ophélie a ému les peintres… Vous vous souvenez de cette jeune femme/fille flottant sur l’onde et dont la chevelure se mêle aux fleurs qui passent au fil de l’eau. Ici c’est Margrit, la mère d’Ophélie, qui parle en attendant le retour de sa fille. On ne verra pas Ophélie, car Margrit parle d’elle, de la femme, des femmes, de leurs attentes.
Cela se tient et l’on aimerait bien que des comédiennes, ou une seule pourquoi pas dans les deux rôles, donnent vie à ces mots, ce monologue. Le simple fait de jouer ces textes montrerait mieux leur force. Une interprétation montrerait qu’un homme peut fort bien imaginer ce que des femmes peuvent penser.
Bonne lecture… Essayez à haute voix.
Gertrude/Ophélie Deux femmes
Auteur : Jacques Ségueilla
Editeur : Harmattan
Collection : Théâtres
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