Retour à Oakpine
Si vous suivez un tant soit peu mes chroniques, vous savez que j’ai l’habitude de « critiquer » les textes qui figurent en quatrième de couverture. Ces textes sont censés inciter le lecteur à acheter et sont bien souvent trop « polis », trop excessifs pour être honnêtes. Là, pour une fois, je pourrais me contenter de le recopier.
Je vous le résume : Jimmy écrivain newyorkais atteint du sida et âgé de cinquante ans, décide de revenir au pays – la petite ville d’Oakpine dans le Wyoming. Son retour coïncide avec la présence sur place de ses trois amis d’enfance : Craig, Frank et Mason. Et les quatre hommes se trouvent bien sûr à un tournant de leur vie. De ceux qu’il faut aussi négocier avec soi-même. Les retrouvailles et la force de l’amitié vont faire en sorte d’aider chacun d’eux. Et le lecteur s’émeut. Oui, le lecteur est ému car l’auteur a trouvé le moyen d’émouvoir… D’une part, il a doté ses personnages d’une grande humanité, ils sont riches de passions humaines. D’autre part, il les fait évoluer dans un petit monde proche de celui du lecteur, une sorte de monde auquel les feuilletons télévisés nous ont habitués. Un monde domestique, si vous voyez ce que je veux dire. D’autre part enfin, ces personnages sont sensuels. J’aimerais pouvoirs écrire « sensués »… Je veux dire qu’ils voient, entendent, sentent, goûtent et touchent. L’auteur nous donne leurs sensations et nous participons ainsi à leurs émotions. Et nous ne nous en rendons compte qu’un temps plus tard… Du grand art.
A déguster un après-midi pluvieux et d’une traite.
Retour à Oakpine
Auteur : Ron Carlson
Editeur : Gallmeister
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