Vu l’ombre du renard à gauche de la photo, je pencherai pour un photomontage assez réussi en illustration de couverture… et je regretterai un peu que le côté roux de la ville n’occupe qu’un tiers du roman.

Imaginez deux « amis » Christian, fils de grands bourgeois, et Patrick, fils de prolétaire, (vous comprenez les guillemets) qui se perdent de vue puis se retrouvent. Christian est directeur d’une multinationale en charge de la construction du Grand Métro pour la ville baptisée Lutetia. Patrick fait office d’homme à tout faire dans le show-biz. Christian embauche Patrick comme tueur à gage pour éliminer tout ce qui nuit à son entreprise. Et voilà que les renards entrent dans la ville, s’y installent et perturbent même le travail des ouvriers du Grand Métro. Patrick recrute, engage et forme des personnes qui chassent les goupils, puis se heurtent à d’autres groupes qui chassent aussi.

À vous la lecture. C’est Patrick qui raconte et se raconte. Il dresse de Christian un portrait peu flatteur et admiratif à la fois, et le portrait de lui qu’il donne en creux est tout aussi peu flatteur. Il est cynique et peu sensible. Mais Christian vit dans un monde luxueux et Patrick n’a pas déballé tous les cartons de son déménagement. On a un peu l’impression qu’ils sont les deux faces d’un personnage qui se cherche. Une impossible réunion d’une nature et d’une culture dénaturées. Patrick a beaucoup appris sur les renards par le biais d’un « écologiste » imposé à la société de Christian. Ce dernier est modelé par sa fonction de P-D. G., on dira qu’il est aussi prisonnier de sa fonction.

Si celui qui raconte vous agresse et vous donne envie de lâcher le livre, surtout ne lui faites pas plaisir, continuez votre lecture, il le fait exprès et ne mérite pas de gagner…

Bonne lecture.

La ville rousse
Auteur : Fabrice Lardreau
Editeur : Julliard

www.julliard.fr

La ville rousse
4.0Note Finale

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