Funny Girl
Une couverture très colorée qui devrait tirer l’œil… mais dont l’illustration donne l’impression d’avoir été dessinée par un collégien un peu maladroit. Et ce roman me pose un petit problème.
En quatrième de couverture, une citation de Bruno Juffin (Les Inrockuptibles) nous dit : « Hornby rend hommage aux comédies en noir et blanc qui donnèrent des couleurs à l’Angleterre… » et si vous avez aimé « The avengers » ou l’esprit de « Certains l’aiment chaud » vous aimerez ce nouvel Hornby comme manifestement vous avez aimé les précédents. Pour moi, le problème vient du fait que je ne sais pas trop si ce que l’on aime dans ce genre de roman c’est l’histoire, le récit, les personnages ou notre propre nostalgie, celle que l’auteur ravive. Heureusement, comme tout bon auteur anglais qui se respecte, il ne se contente pas d’un premier degré aussi plaisant soit-il. Il ajoute ce qu’il convient de dérision, de moquerie doucereuse pour que notre nostalgie ne soit pas larmoyante mais critique.
Ainsi Barbara, élue Miss Blackpool, lorsqu’elle constate l’enfer que constitue cette élection part sur le champ pour Londres essayer de chercher à faire ce qu’elle fait le mieux, faire rire… Par chance, en cherchant un « protecteur » disposant de la télévision, elle rencontre un agent qui ne cherche pas à la séduire… et lui permet de rencontrer les deux scénaristes qu’elle admire. Elle va leur donner les idées nécessaires à la création d’un feuilleton à succès.
C’est assez caustique et l’auteur réussit à équilibrer ce que l’on éprouve pour les personnages. Le partenaire de Sophie (ex-Barbara) est à la fois très désagréable et tellement pitoyable qu’on ne peut lui en vouloir. Les scénaristes – dialoguistes – homosexuels sont exactement comme on les attend et l’on ne s’ennuie pas un instant…
Idéal pour les transports en commun du matin, histoire de se donner un peu de bonne humeur avant d’aller travailler…
Funny Girl
Auteur : Nick Hornby
Editeur : 10-18
-
- Funny Girl
Laisser un commentaire