Avec un sous-titre : L’entre deux mondes d’une sourde bavarde… et pour moi une couverture un peu triste illustrée par une photo d’une petite fille souriante et vive. Ensuite une idée intéressante : ne pas se contenter d’un simple récit autobiographique. C’est-à-dire : raconter à quelqu’un que l’on connaît ce qu’il ne sait pas de notre vie. Et pour ma part une question primordiale : comment la petite Marianne pouvait-elle autant sourire à la vie dont elle n’entendait rien ? Et autre question moins subsidiaire qu’il peut y paraître : pourquoi ne forme-t-on pas mieux les enseignants à détecter, à gérer les problèmes des enfants ? Si j’ai bien compris, Marianne a moins souffert d’être sourde que des conséquences sociales (on sait la ‘gentillesse’ des enfants entre eux) et scolaires (difficultés à suivre et comportement des enseignants) de cette surdité. Souffrance d’autant plus aiguë qu’elle n’a jamais cessé de faire des efforts. On notera qu’elle signale des discriminations à l’intérieur de la communauté des sourds – ceux de naissance, ceux qui parlent, ceux qui signent. C’est intéressant, malgré une écriture un peu plate. Je regretterai cependant qu’ayant ouvert son récit sur la perte de son enfant et s’adressant à celui de sa meilleure amie elle ne nous ait pas parlé plus de sa rencontre avec l’autre, de son adolescence de sourde – être sourd(e) n’empêche pas d’être attiré par l’autre… En tant que lecteur j’ajouterai que j’ai découvert que les sourds pouvaient entendre la musique par les vibrations qu’elle produit et qu’ils ressentent et surtout que cette surdité est une infirmité invisible, qui ne vous distingue pas en apparence des autres et qui vous confronte trop facilement à un certain proverbe… que je vous laisse trouver par vous-même.

Bonne lecture.

Celle qui parlait trop bien
Auteure : Marianne Kurz
Editeur : Kiwi

www.editionskiwi.fr

Celle qui parlait trop bien
3.0Note Finale

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