Une couverture un peu fade au vu du contenu de ce court recueil de nouvelles. Mais attention ! Comme le rappelle l’auteur, la nouvelle n’est pas un genre aussi facile qu’on peut le croire. Bien sûr, Pelot est un vieux routier de l’écriture qui compte à son actif plus de deux cents romans (voir ma chronique de Méchamment dimanche, même éditeur).

Je dirai que les treize nouvelles proposées offrent une ambiance, une ambiance comme celle que l’on peut ressentir chez les gens seuls. Même quand il est question de fratrie celui qui est le plus seul domine. Et souvent c’est la solitude qui fait parler, pour y échapper le temps des paroles, du récit, d’une confession. Vous avez compris que vu leur brièveté si je vous en raconte une vous n’aurez plus besoin de la lire. Vous savez parce que vous êtes de grands lecteurs que vous risquez de ne pas être surpris par une ou deux chutes, en revanche vous le serez peut-être par les ambiances justement. Pelot mêle deux niveaux de langages avec une aisance particulière qui fait que la lecture de Les quarante balais de mon con peut selon votre humeur être soit triste, soit rigolote. Ce sont de bonnes nouvelles, mais pour moi il en est une qui sort du lot : Frères de sang. Pourquoi ? Parce qu’elle est racontée par une troisième personne dont on ne sait rien. Mais dont la dernière phrase incite à penser qu’il s’agit d’un jaloux. Et je mettrai Commandos un peu à part pour son côté anticipation.

En résumé, Pelot maîtrise à merveille l’art de créer des ambiances qui mettent en évidence l’étroitesse de l’humain et sa noirceur.

A lire comme il se doit au compte-gouttes, mais vite pour savourer et en sachant que ces ambiances ne laissent pas de taches.

Ailleurs sous zéro
Auteur : Pierre Pelot
Editeur : Héloïse d’Ormesson

www.editions-heloisedormesson.com

Ailleurs sous zéro
5.0Note Finale

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