silver surfer t.1 - extrait

silver surfer t.1 – extrait

S’inscrivant dans cette série de titres rebootés dans le cadre des efforts de Marvel pour rendre son univers plus accessible et plus moderne, la série Silver Surfer se détache de ses collègues par l’équipe solide qui en saisit les rênes. D’un côté Dan Slott au scénario, qui s’était ouvert au grand public avec la mini-série Arkham Asylum : Living Hell (publiée chez Urban Comics sous le titre « Les Patients d’Arkham), puis avait solidifié sa réputation en laissant des souvenirs mémorables sur She-Hulk ou Superior Spider-Man – avec Otto Octavius dans le costume de l’Araignée ! Du côté des dessins, on n’est pas en reste avec le superbe Michael Allred, au style rétro et doux, évoquant le pop art, mis en valeur par la colorisation non moins superbe de sa femme Laura Allred, lauréate d’un Eisner Award. Une équipe de choc donc, pour quel résultat ?

Le tome se divise en deux parties. La première, à la direction cosmique, implique le Silver Surfer dans la lutte pour la survie d’une planète secrète et merveilleuse – l’Impericon. Au fil de ses surprises, il fera la rencontre d’une humaine à priori tout ce qu’il y a de plus lambda, Dawn Greenwood. Et c’est, dans un second temps, en la ramenant sur Terre qu’il devra faire face à une nouvelle menace particulièrement insidieuse.

On sera frappé dès l’ouverture par l’aspect visuel particulièrement atypique de ce comic book, qui flatte l’œil avec des traits doux qui n’hésitent pas à sacrifier l’orthodoxe symétrie d’un visage si ça peut éviter de brider les élans artistiques du dessinateur. Certains préféreront peut-être des approches plus mainstreams et à vocation moins personnelle, mais on ne peut que saluer l’effort accompli par le couple Allred pour donner à ce titre une personnalité visuelle très riche.

Le scénario époustoufle un peu moins. La première histoire est honnête, articulée autour d’un retournement de situation critique qui sert à nuancer le manichéisme apparent de la situation dans laquelle est plongée le Surfer. Il est de ces twists dont on se dit, seulement après coup : « Ah ouais, j’aurais dû le voir venir ! » Une manière de signifier son efficacité en même temps que son aspect convenu. La seconde histoire, avançant des guests de renom comme Hulk ou le Docteur Strange, évite également de tomber dans une opposition simpliste entre les bons et les gentils, allant jusqu’à se terminer sur une scène, optimiste dirons certains, naïve dirons d’autres, où les gentils servent la pince au méchant avant qu’ils ne les quittent.

Cette conclusion tendre est cependant d’autant plus rafraîchissante que le paysage actuel des comics est enseveli sous les super-héros névrosés et les séries aux directions exagérément sombres. En conséquence, si l’on devait retenir une des grandes qualités de ce premier tome, ce serait la tendresse qui le parcourt de bout en bout. Dommage qu’elle soit nuancée par un humour souvent forcé que même les plus jeunes risquent de trouver mécanique, qui n’en gâche toutefois pas une lecture légère et agréable.

Silver Surfer t.1
Une Aube Nouvelle
Série en cours
Dessinateur : Michael Allred
Scénariste : Dan Slott
Éditeur : Panini Comics
Collection : 100 % Marvel / All-New Marvel Now !

http://www.paninicomics.fr/web/guest/productDetail?viewItem=779751

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