Les récits hassidiques du Rabbi de Kotzk

Attention, c’est un livre qui est à la fois didactique – il renseigne sur certains points de la vie des Juifs – et édifiant – les leçons à tirer des récits attribués au Rabbi de Kotzk sont valables au-delà de la sphère d’influence du Rabbi. Si vous ne savez pas ce qu’est l’hassidisme, ce n’est pas grave. Nathan Weinstock prend le temps de nous l’expliquer et de décrire quelques attitudes des membres de ce mouvement. Il donne aussi des explications précises sur la cérémonie du mariage par exemple et bien d’autres choses que nous connaissons mal. On ne dira jamais assez combien l’animosité à l’égard de l’autre vient souvent de ce qu’on le connaît mal…

Le Rabbi de Kotzk (1797 – 1859) n’est pas notre contemporain mais j’ai l’impression que malgré tous les « progrès » réalisés depuis le milieu du 19ème siècle, il y a matière à réflexion dans les récits qu’on lui attribue… Difficile pour moi de dire lequel est le plus intéressant. En fait chaque récit apporte sa « morale » et laisse un sentiment particulier. Question sentiment, je dirai qu’ils laissent un peu de mélancolie. Peut-être parce qu’on y parle beaucoup de prière, de Dieu et de pauvreté. Du point de vue de la « morale’ des récits, il me semble qu’il faut en distinguer deux. Celle que reçoivent les lecteurs ou auditeurs juifs de ces récits et celle que nous, « occidentaux » non juifs, percevons par rapport à notre vécu. Comme le Rabbi a brûlé ses écrits avant de mourir, nous n’avons que des récits de seconde main et, bien sûr, se pose la question de la véracité des récits, des témoignages. Mais il me semble que vu le contenu, la teneur des récits – les témoins et les participants ne sont pas toujours présentés sous leur meilleur jour – on peut les considérer comme ayant eu lieu.

Bonne lecture au compte-gouttes pour s’en imprégner.

Les récits hassidiques du Rabbi de Kotzk
Traduits et commentés par Nathan Weinstock
Editeur : Albin Michel
Collection : Spiritualités vivantes