Le nouveau Ratchet & Clank débarque en exclusivité sur PS5. Il est l’heure de montrer un peu ce qu’a dans le ventre la nouvelle console de Sony. Graphismes next-gen, utilisation du fameux SSD et de la Dualsense, fluidité et ray-tracing, regardons si Insomniac Games en remet une couche après l’excellent Spider-Man Miles Morales et monte la barre encore plus haute. Spoiler alert: Oui c’est le cas et on se mange une bonne grosse claque.


Ratchet & Clank est un jeu d’action fun avec beaucoup d’action, de l’exploration et un peu de plateforme. C’est un shooter TPS cartoonesque très drôle avec une présentation très cinématographique. On a l’impression de jouer dans un film Pixar. On y incarne principalement Ratchet, un lombax armé jusqu’au dent. Dans Rift Apart, le jeu consiste à sillonner différents mondes ou planètes dans des dimensions parallèles. Ratchet devra visiter et explorer les différents environnements de fond en comble pour ensuite dézinguer tout ce qui bouge avec des armes aussi originales que rigolotes. L’exploration et la découverte sont une partie très importante du titre, mais l’action prime et n’est pas en reste avec beaucoup de combats intenses dont beaucoup en arène. Clank, le robot, est plutôt utiliser pour résoudre de petits puzzles sympathiques dans les failles dimensionnelles.

Ratchet & Clank Rift Apart s’amuse avec les différentes dimensions dans son univers qui devient dès lors un multivers. On revisite des endroits familiers ainsi que des personnages emblématiques de la série mais légèrement différent. C’est plutôt sympa.

Ce nouvel épisode marque aussi l’arrivée de Rivet, une lombax comme Ratchet, qui va aider nos héros. Rivet est un personnage très bien écrit et designé. Elle est très attachante. Elle est l’exacte copie de Ratchet et d’ailleurs, les deux compères vont tout partager dans le jeu histoire de simplifier le gameplay et l’inventaire. On peut la voir comme un skin de Ratchet, sauf que Rivet a un vrai rôle dans le jeu. Elle a son caractère et sa place pour le futur de la série. Par contre, en voyant Ratchet et Rivet sur la pochette du jeu on aurait pu espérer de la coop, mais ce n’est pas le cas. On joue les deux personnages chacun son tour et on ne choisit pas lequel. Chaque perso a ses planètes qui lui sont déterminé. Peut-être dans un futur opus.

Une fête est organisée en l’honneur de Ratchet. C’est la consécration pour le lombax. Mais la fête est interrompue par le docteur Néfarious qui s’empare du dimensionateur qui va bouleverser l’équilibre inter-dimensionnel et créer des failles. Ratchet et Clank seront projetés séparément dans une autre dimension. Ils devront se retrouver, mettre fin aux agissements de Néfarious et tenter de retourner chez eux. Ils visiteront différentes planètes dans différentes dimensions.

Niveau graphisme, le jeu vidéo entrerait presque dans une nouvelle ère. Ce Ratchet & Clank Rift Apart est une gifle magistrale sur console qui fait tomber la mâchoire. Ça envoie du lourd, du très, très lourd. Dès le lancement, dès les premières secondes, on se dit ce n’est pas possible, c’est un film Pixar. La qualité des animations, des textures, la gestion de la lumière et la direction artistique, c’est incroyable. Après on se dit, c’est une cinématique, le jeu ne sera pas vraiment comme ça. Et re bim, le jeu est vraiment comme ça et on se reprend une seconde gifle de l’autre côté. Et ça n’arrête pas tout le long de l’aventure.

On a vraiment passé un nouveau cap avec les consoles. C’est vraiment impressionnant comme c’est beau. Les décors sont oufissimes. Remplis de détails partout, à l’avant comme dans le fond, c’est un régal de chaque instant. Insomniac games a soigné chaque élément de son jeu et le niveau de qualité reste constant. Il n’y a rien qui jure ou qui ressort moche. Le souci du détail est omniprésent. Je n’ai rarement vu un niveau de polish aussi élevé.

La qualité graphique des héros est invraisemblable. Il suffit de regarder la fourrure de Ratchet ou de Rivet pour se rendre compte du boulot effectué. C’est simplement magnifique. Et la gestion de la lumière et des reflets. Les lumières et balles lumineuses reflètent sur chaque paroi ou sur le corps métallique de Clank. En mode photo, on voit même la réflexion dans les yeux de Ratchet. C’est du délire. Et le tout est en mouvement constant avec une fluidité exemplaire.

Il faut aussi noter que cette qualité graphique indéniable vient aussi du fait que les différents environnements son semi-ouverts, sans vouloir dire couloir, et assez petits finalement. L’impression de grandeur et de liberté sont vraiment bien fait, mais le jeu est plutôt linéaire et dirigiste finalement. Ce n’est pas un jeu en open world. Sur une même planète on va voyager d’un petit endroit à l’autre via des couloirs interconnectés. Il y a une planète vraiment ouverte, et on peut remarquer que c’est tout de suite plus vide et beaucoup moins dense. Ça reste très joli tout de même. On peut aussi observer que les objets 3D composant les environnements, pas les personnages principaux ni les pnj ni les  ennemis, sont souvent d’une complexité géométrique plutôt basique moins demandant en ressource, mais magnifié par la DA avec de belles textures et une gestion de la lumière impeccable.

Ratchet & Clank: Rift Apart propose 3 modes pour les graphismes. Le mode fidélité qui offre une image en 4K avec ray tracing et tous les curseurs à fond pour avoir le plus beau jeu possible. Le tout d’une fluidité irréprochable, mais en 30 images par seconde. 2ème mode, le mode performance. Là, le jeu offre une image un peu moins fine. La résolution est moins haute et on perd le ray tracing. Par contre, le jeu gagne en fluidité et en confort de jeu avec ses 60 images par seconde. Et finalement, le mode performance avec ray tracing. Là, on réactive le ray tracing pour avoir de plus beaux effets visuels à l’écran et ce en 60 images par secondes aussi, mais au détriment de la résolution qui en prend encore un coup. C’est au joueur de faire son choix et ce qu’il préfère. Perso, le mode performance sans ray tracing est le sweet spot pour moi. La résolution du jeu reste tout à fait acceptable. Le jeu reste magnifique et on joue à 60fps pour un plaisir de gameplay incomparable.

Ratchet & Clank: Rift Apart est une exclusivité PS5 et donc les devs d’Insomniac Games ont pu réellement prendre avantage des nouveautés de la consoles. On a déjà vu qu’au niveau des graphismes, c’était irréprochable et une claque visuelle de tout instant. Reste les autres atouts de la console.

Le SSD de la PS5 est à l’honneur et passé au crible. Les failles dimensionnelles sont au cœur du gameplay en changeant complétement d’environnement en une fraction de seconde. Une mécanique de gameplay très impressionnante et dépaysante rarement vue aussi aboutie techniquement. C’est plutôt bluffant et très bien fait. Et c’est grâce au SSD qu’une telle prouesse est soi-disant possible. Alors oui, clairement tout fonctionne hyper bien. Après, les failles sont fixes dans les environnements et on ne peut pas en créer soi-même et aller n’importe où n’importe comment, non plus. Il y a aussi parfois des éléments tampons qui permettent de précharger le nouveau décor, comme une animation, un ascenseur, une roue à faire tourner avant, etc. Il n’y a rien de magique, mais le travail des devs est admirable pour atteindre de tels changements d’environnements en profondeur à cette vitesse, c’est du jamais vu. Et ce n’est pas tout. Les chargements sont quasi inexistants. Quand on lance une partie, on se retrouve en jeu en moins de 2 secondes dans le jeu (environ 10 secondes depuis le dash de la console…). Le changement entre 2 planètes prend aussi quelques secondes. C’est un confort de jeu vraiment appréciable. Sur les textures hautes résolutions aussi le travail est admirable, avec des chargements directs sans jamais voir de low-res textures.

L’utilisation de la Dualsense est aussi au centre des nouveautés pour la série. Déjà, il y a beaucoup de sons qui sortent de la manette. Ensuite, les retours haptiques sont aussi utilisés non-stop. On ressent tout, tout le temps. La pluie, le métal sur lequel on marche, ou la glace. Couplé au son qui va avec, l’immersion prend de la dimension. Les gâchettes adaptatives sont évidemment très utilisées pour les armes pour un effet plus réaliste. Après, avec cette utilisation continue des nombreuses fonctionnalités de la Dualsense, ça use un peu plus rapidement les batteries.

Le gameplay de ce Ratchet & Clank est excellent. Il ne révolutionne rien à la franchise ni au genre, mais c’est efficace et fun. Le rythme est bon avec des passages intenses et d’autres plus contemplatifs et calme avec de l’exploration. Le jeu offre aussi toujours de nouvelles sensations avec de nombreuses armes qui se débloquent fréquemment et de nouveaux gadgets. Il y a aussi les phases casse-têtes avec Clank et celles avec Glitch, l’araignée, qui décontamine les ordinateurs de leurs virus.

Les armes dans Ratchet & Clank sont évidemment très importantes. L’arsenal est très original. Il va de la mitraillette classique et passant par un rayon glaçant, un shotgun pixélisateur, des grenade feuillage, des champignons tourelles, des armées de petits robots et bien d’autres. Il y a de quoi s’amuser et varier les plaisirs. Il y a un peu plus d’une quinzaine d’armes dans le jeu qu’il faudra débloquer à coût d’écrous récoltés un peu partout. Ensuite, il faut les utiliser pour monter leur niveau, puis les upgrader petit à petit grâce au raritanium récolté.

Les armures sont aussi importantes dans le jeu. Il faut trouver ou remporter des pièces d’armure pour les compléter. En plus, du changement de look de Ratchet ou Rivet, les armures complètes octroient des bonus à nos héros. Pas besoin de mettre les armures spécifiques pour profiter de son bonus. Les bonus gagnés sont toujours actifs et l’armure est purement esthétique. Et ça c’est chouette.

Il faudrait aussi noter que la VF du jeu est excellente et digne des films d’animations. Ils ont pris un casting de professionnel de qualité. Et non, ce n’est plus Squeezie qui fait la voix de Ratchet. Le jeu des doubleurs est vraiment impaccable et bon. Tout particulièrement les méchants et Rivet qui on fait un excellent travail.

Ratchet & Clank Rift Aprat est impressionnant, mais tout n’est pas parfait encore. Le travail est exceptionnel, mais on peut regretter ou rouspéter sur quelques petits détails, mais rien de bien méchant. Par exemple la gestion des sauts qui est décevante. C’est dur à expliquer, on s’en rend mieux compte en jeu. Souvent on rate ses sauts car l’inertie est contre intuitive. Comme si Ratchet ou Rivet tombe abruptement au lieu de finir sa courbe de descente de manière progressive. Ou la caméra qui ne montre pas bien où on retombe. On ne saute pas bien haut non plus, même avec le double saut qui ne s’active parfois pas. On glisse souvent sur des plateformes à peine trop hautes inutilement ou des murs invisibles et parfois on tombe indéfiniment (on meurt au bout de quelques secondes) entre deux caisses. Quand on est sur le bon chemin et que tout est prévu et calibré, ça fonctionne bien, mais pour l’exploration libre et qu’il faut trouver un chemin et grimper ce n’est pas ça force.

On aurait aimé un peu plus d’interactions avec les décors et les PNJ. Alors, oui, il y en a beaucoup et du coup on s’habitue à tout frapper des caisses en bois aux kiosks à journaux. Et souvent il se passe quelque chose, mais parfois rien, bizarrement. Les PNJ, c’est pareil. On peut les taper pour une mini animation parfois mais pas toujours. On ne peut pas les bousculer non plus. C’est comme si ce monde tellement beau, vivant et riche dans lequel on prend part se figeait un peu et ça casse un peu l’immersion. Un peu comme dans une attraction à Disney Land avec des automates.

Ratchet & Clank: Rift Apart n’est pas un jeu très long, en ligne droite. Il faut compter environ 12 heures pour le terminer. Ce n’est pas énorme, me direz-vous, mais pour un jeu d’action plutôt intense de cette qualité, c’est plutôt pas mal, au contraire. Et c’est dans la fourchette des autres jeux Ratchet & Clank. Mais le jeu propose pas mal de replay value, car il y a beaucoup de chose à faire et à débloquer. Si on prend un peu son temps pour faire les accotés, on rallonge tout de suite la durée de vie. Il y a pleins de choses à trouver et à découvrir. Il faut trouver du raritanium pour upgrader les armes. Les boulons dorés pour débloquer des modes et des cheats, souvent bien pensés. Trouver les petits robots pour débloquer l’arme cachée. Ou encore des teddy bears. Il y a des défis à relever, une arène de combat et des missions facultatives. Même en new game plus, on peut débloquer de nouvelles armes indisponibles la première fois. Il y a vraiment de quoi faire et le jeu est généreux.

Pour ce qui est de la difficulté, ce Ratchet & Clank n’est pas super élevée en mode normal pour passer un bon moment. Il ne faut pas oublier que c’est un jeu bonbon. On veut s’amuser sans être frustré. Il faut juste assez de challenge pour s’amuser, mais sans recommencer 10x le même passage. Il y a moyen d’ajuster le niveau de difficulté pour s’adapter aux novices et aux connaisseurs afin que tout le monde y trouve son compte.

 Ratchet & Clank: Rift Apart est le jeu à jouer de cet été sur PS5. Le jeu est vraiment cool et généreux. Graphiquement c’est un festival. C’est incroyable, on se croirait dans un film d’animation. Les passages inter-dimensionnelles via les failles sont vraiment saisissants. Si le titre est vraiment impressionnant graphique et techniquement, le jeu en lui-même reste classique dans sa formule. Ce n’est pas un défaut, au contraire. C’est du même, en mieux. Un TPS action efficace avec de l’action, souvent en arène, avec des armes à gogo pour s’amuser. C’est drôle, bien rythmé avec des changements de gameplay fréquents pour ne pas se lasser et une mise en scène plutôt quali. Un excellent jeu popcorn qui plait à tous.

Insomniac Games nous donne un vrai jeu que l’on peut classifier comme next-gen. Un cap est franchi. Et d’après les dires des devs, ce n’est que la partie visible de l’iceberg des avancés du studio. Et n’oublions pas qu’ils sont aux commandes de la franchise Spider-Man et qu’un second opus pourrait être bientôt annoncé. Que du bon en perspective sur PS5 en tout cas. En attendant, c’est simple, si vous avez une PS5, foncez, c’est un pur bonheur.

Les plus:

  • Un jeu vraiment fun pour petits et grands
  • Les graphismes incroyables, du jamais vu sur console
  • Les changements dimensionnels vraiment bien fait
  • Un niveau de souci du détail très élevé
  • L’impression d’immensité
  • La mise en scène cinématographique de qualité
  • Le casting français digne du film
  • Le feeling des phases d’action (l’intensité, les armes, les ennemis)
  • Rivet un nouveau personnage très réussi et attachant
  • Des surprises et des blagues à gogo
  • L’arsenal très varié et original comme d’habitude avec Insomniac Games
  • Les chargements hyper rapides

Les moins:

  • Le plateforming libre (les sauts pas très satisfaisants)
  • Manque parfois d’interactions avec les PNJ et certains objets
  • De rares petits bugs graphiques disgracieux encore
  • Un peu trop de combats en arène
  • Les failles inter-dimensionnelles fixes


Editeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Insomniac Games
Plateformes : PS5 en exclusivité
Date de sortie : 11.06.2021
Genre : TPS Action / Aventure

Ratchet & Clank: Rift Apart
4.5Note Finale

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