L’exercice du droit à la ville

Un surtitre en complément « de l’habitant au citoyen » et une illustration de couverture qui montre une assemblée, un rassemblement d’individus dans ce qui ressemble à un amphithéâtre… Vous allez me dire que j’aurais pu me poser la question plus tôt, depuis le temps que je chronique ici des ouvrages où il est question d’architecture, mais c’est vrai, c’est seulement maintenant qu’elle se formule. Ces livres ne sont pas « lisibles » comme des romans ou des recueils de nouvelles et j’espère qu’ils ne sont pas uniquement entre les mains des professionnels. Alors comment les lisez-vous ? Prenez-vous le temps de vous informer sur ce que l’on fait pour vous ? Allez-vous chercher l’information vous concernant là où elle se trouve ? Ou vous laissez-vous porter par la vie et les circonstances ? Êtes-vous citoyen actif ou passif de votre vie ?

Là nous sommes en ville et il est bien question de transformer l’habitant en citoyen. Le mot citoyen vient du mot cité qui vient du latin civitas et avant d’être opposé au noble et au bourgeois renvoie simplement à celui qui habite une ville. Et bien sûr, comme je le sous-entend plus haut, il y a au moins deux façons d’habiter une ville : passive ou active. Sous-entendu doit-on confier la gestion et la production de la ville à ceux qui savent (décisionnaires et architectes) ou doit-on et peut-on inclure l’habitant-citoyen dans sa conception ? On se souviendra alors de ce que sont devenues les « cités-dortoirs » et les « villes-nouvelles » construites dans les années soixante.

Avec exemples à l’appui, Matthias Lecoq donne une réponse intelligente au problème… Si vous activez votre vie vous devez lire ce livre et le prêter à vos amis en espérant qu’ils ne vous le rendent pas parce qu’ils ne savent plus à quel autre ami ils l’ont prêté… Peut-être que vous le verrez réapparaître chez quelqu’un qui vous le prêtera.

Bonne lecture lente et réfléchie.

L’exercice du droit à la ville
Auteur : Matthias Lecoq
Editeur : MétisPresses
Collection : vuesDensembleEssais