Ghost of Yōtei , la nouvelle exclusivité PlayStation de Sucker Punch Studio sur PS5, suite de l’excellent Ghost of Tsushima, nous renvoi au Japon pour une aventure à la fois magnifique et poétique, mais aussi brutal et violente. Action et contemplation sont au rendez-vous. C’est une promesse d’un incroyable voyage, diffèrent, mais que l’on connait déjà un peu.

Ghost of Yōtei se passe plus de 200 ans après Ghost of Tsushima, on est au 17ème siècle en 1603. On suit l’aventure d’Atsu qui a vu sa famille se faire tuer et torturer par les six de Yōtei. Laissée pour morte, Atsu part dans le sud pour survivre et devenir une guerrière redoutable afin de se venger et faire payer les meurtriers de sa famille. 16 ans plus tard, Atsu revient sous les traits de l’Onryo, l’esprit vengeur, sur l’île d’Ezo, aujourd’hui connu sous le nom d’Hokkaido. C’est donc au nord du Japon que notre aventure se déroule.

C’est toujours en monde ouvert que Ghost of Yōtei se présente. Sucker Punch studio nous propose encore une fois une bien belle grande map avec beaucoup de biomes divers et varié. Toujours très coloré avec de magnifiques panoramas, des arbres feuillus de toutes les couleurs, des fleurs, de larges plaines et des montagnes abruptes. Sans oublier le majestueux mont Yōtei qui surplombe les terres. L’exploration d’Ezo est un plaisir non-stop. Chaque région à son charme et son thème. Même si ça reste dans la même idée que Tsushima, Yōtei arrive à nous surprendre avec de petits endroits zen tellement magnifiques et poétiques. Un immense plaisir du jeu aussi c’est que la navigation est plaisante. A pied ou à cheval, Ezo se parcourt de bout en bout sans problème. Il n’y a pas de forêt dense qui bloque le passage toutes les deux minutes et qui oblige de suivre le chemin balisé. Alors tout n’est pas parfait. Il faut toujours escalader là où s’est permis et le tout reste très dirigiste, mais cela reste plaisant et satisfaisant. Les ascensions aux sanctuaires comme dans Tsushima sont très balisée, mais on y prend plaisir. Et gravir le mont Yōtei et voir le panorama de son sommet est juste à couper le souffle.

Ghost of Yōtei offre un voyage au pays du soleil levant tellement authentique, magnifique et poétique. Dès le début, après la longue introduction tutorielle disons, le jeu nous transporte dans son univers de la meilleure des manières. La nature fleurissante et le mont Yōtei en face avec sa neige au sommet. Quel panorama impressionnant et gratifiant. Cette invitation à l’aventure est exceptionnelle. Et là c’est parti à cheval à travers les pleines remplies de fleurs. Et l’aventure commence. Atsu est l’Onryo, le fantôme, ou plutôt l’esprit vengeur, car c’est une guerrière motivée par la vengeance. C’est une louve en quête de sang. Elle n’a qu’un seul objectif : tuer les six de Yōtei. Pour cela elle va retourner sur ses terres perdues et questionner les villageois pour obtenir des informations sur les six. Elle apprend que les six sont dispersés aux quatre coins d’Ezo et qu’ils règnent avec terreur. Elle doit vaincre Saito, le grand chef des six, mais aussi ses fils, l’araignée et le dragon, l’Oni et le Kitsune. Le jeu commence par le premier des six, le serpent. Il fait office de tutoriel. Ensuite, Atsu peut choisir l’ordre dans lequel elle veut éliminer ses cibles. Avec son cheval, elle va réduire l’influence des six en nettoyant les camps et les villages. Elle fera aussi la rencontre de personnages qui viendront l’aider dans sa quête de vengeance.

On retrouve une structure très similaire à Ghost of Tsushima. En plus des camps à vider, Atsu devra trouver les sources chaudes pour améliorer sa vie, les nombreux autels pour les capacités, les bambous pour la concentration, mais aussi les spots pour faire des peintures, les tanières des louves pour les aider contre les braconniers. Atsu peut aussi jouer du shamisen (guitare japonaise) et ainsi obtenir des avantages dans le jeu en apprenant de nouvelles mélodies. Et bien sûr les quêtes secondaires et de chasseur de prime. C’est très fourni en activités diverses et variés. Les quêtes secondaires sont plutôt bonnes et bien scénarisée. Le jeu nous mène souvent dans de nouveaux endroits bien cachés et souvent magnifiques. On ne s’ennuie pas. Il y a toujours quelque-chose à découvrir. Et le jeu a aussi quelques easter eggs bien cachés. Par contre, il n’y a plus de système de niveau et d’xp. Atsu s’améliore et se renforce avec les capacités, les améliorations d’armes et les charmes. Cela pousse à plus s’attarder sur l’exploration de la carte et trouver les points d’intérêts en fouillant ou en achetant des cartes au cartographe que de tuer des ennemis en boucle.
Le combat est toujours aussi percutant, brutal et jouissif avec son système de contre. Il est toujours aussi plaisant de trancher et couper des membres au katana. Mais le système de combat évolue avec la grande nouveauté le double katana qui apporte dynamisme et fureur. Au lieu de changer de posture dépendamment de l’adversaire, il faut cette fois changer d’arme. Et le changement se fait à la volé. Il est important de sélectionner la bonne arme pour attaquer mais surtout pour briser les gardes. Le katana est fort contre d’autres katana, mais contre les faucilles ou les hasts, mieux vaut choisir une autre arme. Il y a donc le katana, le double katana, mais aussi l’odachi, un long sabre parfait contre les grosses brutes, le kusarigama avec sa chaine qui brise les boucliers et le hast, un long pique qui tient les ennemis à distance. Toutes ses armes évoluent, que ce soit en puissance, mais aussi avec de nouvelles attaques que l’on obtient avec des points de capacité gagnés avec les autels de méditation. Manette en main, les bases du système de combat est très simple. Carré pour les coups moyen, triangle pour les coups lourds et briser la garde et finalement L1 pour contrer et rond pour l’esquive. Classique et efficace. Il est possible de changer carré et triangle pour R1 et R2. Mais ensuite, le jeu offre plus d’options de combat qui viennent se greffer avec les actions rapides sur R1 pour lancer des kunais ou tirer au pistolet. L’arc, le mousquet et les bombes sur L2. Et les attaques de concentration. Donc dire que le système de combat se réduit à marteler carré et triangle n’est pas tout à fait honnête. Il est assez simple, mais propose pas mal d’options pour perfectionner son art.
Atsu est aussi habile avec les armes à distance. Avec ses arcs, elle peut transpercer ses ennemis d’une seule flèche. Mais plus tard dans l’aventure elle obtiendra un mousquet et un pistolet. Alors ce n’est pas aussi plaisant à utiliser que les armes de corps-à-corps, mais elles restent utiles et pratiques dans certains cas. Encore une fois, il y a plusieurs types de flèche et de balle pour convenir à toutes les situations.

L’arsenal d’Atsu ne s’arrête pas là, il a aussi des grenades aveuglantes, de fumigènes, des explosives, et des kunais. Très pratique en combat pour se sortir de situations compliquées, les actions rapides sauve parfois la vie.
Atsu peut parfois aussi ramasser des armes à terre pour les lancer et transpercer un ennemi d’un seul coup. Très pratique lors des combats contre plusieurs adversaires. C’est un peu cheaté mais tellement utile lors de grosses escarmouches. Atsu peut aussi enflammer ses armes et conférer des dégâts de feu.

Ghost of Yōtei a toujours les moments de confrontation qui permettent de liquider un ou plusieurs opposant en un seul coup. Basé sur les réflexes, Atsu peut éliminer 1, 2 voire 3 adversaires. La louve vient parfois aider Atsu pour éliminer un ennemi supplémentaire et aider dans le combat. Et on peut aussi ajouter un coup de fusil pour finir. Atsu peut pratiquement décimer un convoi entier en une seule confrontation réussie.

Il y a encore plus de duels de chef dans Yōtei. Il n’est pas rare d’être confronter à des ennemis plus coriaces qui feront appel à toutes vos aptitudes de combat. Et c’est peut-être ce qu’il y a de mieux dans le jeu niveau gameplay. Que ce soit occasionnel ou des têtes mise à prix, les combats épiques ne manquent pas. La clé du succès est la parade parfaite qui fait regagner de la concentration d’esprit et surtout offrir une ouverture pour contre-attaquer directement. Si les duels ne sont pas simples au début, car peu de vie, peu d’esprit, ils s’appréhendent plus sereinement par la suite avec une Atsu plus forte et plus résistante. Mais pour cela il faut voyager, explorer et trouver les différents points d’intérêt qu’offre le jeu.

Atsu peut aussi faire appel à la louve pour l’aider dans les combats. A force d’aider les loups et démanteler les camps de capture de loups, Atsu se lie d’amitié avec eux et ainsi accroitre l’arbre de compétence de la louve. La louve peut aider en combat mais peut aussi parfois relever Atsu tombé à terre au combat et lui donner une seconde chance.

Sans être hyper sophistiqué et complexe, Ghost of Yōtei offre la possibilité de créer des builds pour Atsu. Ce n’est pas très poussé, mais avec les différents katana gagnés et récupérés tout au long de l’aventure, les armures et autres pièces d’équipement ainsi que les nombreux charmes, notre personnage peut se perfectionner de manière bien différente pour s’adapter aux différentes situations. Cinq builds peuvent être sauvés et changé rapidement. On peut faire un build furtif et létal pour s’infiltrer sans aucun soucis tel un fantôme. Ou une guerrière fatal qu’aucune lame ne résistera. Grâce aux charmes, évolutifs, Atsu gagne des capacités très utile. Il donc important de lire leurs bénéfices et monter un personnage qui correspond à vos attentes. Plus de vie, plus de concentration, moins détectable, plus d’élimination durant les confrontations, moins détectable, plus fort, plus de temps pour les contres parfaits, visée concentrée plus stable et plus longue, etc. Il y a des dizaines de charmes et d’armures pour créer l’onryo ultime. Après ça ne changera pas non plus l’expérience totalement, mais quand même un peu.

Comme dans Tsushima, le joueur peut souvent choisir entre une approche frontale en favorisant le combat brut et viscéral ou plutôt une approche plus discrète en se faufilant dans les camps en éliminant ses ennemis un après l’autre. C’est assez classique s’en réelle innovation, mais ça fait toujours le taff. Atsu peut prendre des bouteilles de sake et faire diversion. Avec le temps, Atsu gagne de nouvelles compétences de fantôme, comme utiliser ses kusarigamas pour éliminer ses adversaires à distance. Elle peut aussi éliminer plusieurs ennemis rapprochés discrètement à la chaine. La vision de ghost pour révéler les ennemis (l’écoute dans Yōtei) se gagne assez tard dans le jeu. Il faut se débrouiller sans une bonne partie de l’aventure. Atsu peut aussi voir si un ennemi à éliminer alerte un autre à proximité.
Le loot est toujours très important dans Ghost of Yōtei. Il faut fouiller les maisons, les camps et chaque recoin pour récupérer le précieux loot qui permet d’améliorer ses armes, ses bombes et kunai, etc. auprès des marchands. Ce n’est peut-être qu’une impression, mais j’ai l’impression qu’il y a moins de loot différent qu’auparavant et que l’on passe moins de temps à le chercher pour laisser plus de place à la vraie exploration et à l’action. Mais il reste très important. A cheval, il est conseillé de ramasser les pousses de jeune bambou et les fleurs pour ne jamais en manquer lorsque l’on en a besoin. Perso, je n’ai jamais manqué de ressource dans le jeu car en le faisant petit à petit, mais sans l’éviter, on a toujours ce qu’il faut. Pour l’argent c’est pareil, il faut faire les quêtes de chasseuse de prime pour se remplir les poches.
Artistiquement et techniquement, Ghost of Yōtei est magnifique. Que se doit la modélisation des personnages, très détaillé pour les principaux, un peu moins pour les secondaires et encore moins pour les tertiaires, ou les environnements qui sont tout bonnement grandioses et varié font du titre un très, très joli jeu. C’est aussi le festival de particules. Les feuilles, les pétales de fleurs, les flames ou la neige le jeu reste dans un éternel mouvement apaisant et berçant. L’herbe et les arbres dansent au rythme du vent avec grâce. Un gros travail sur les animations est aussi à relever. Atsu sort ses sabres avec justesse. La chorégraphie dans les combats est encore une fois sublimée par le travail des artistes. Le souci du détail est à l’œuvre. L’atmosphère du jeu est toujours aussi réussie avec le changement climatique dynamique. Les nuages volumétriques couvrent le mont Yōtei de la meilleure des manières. La gestion de la lumière est soignée. C’est magnifique. On regrettera un peu le manque d’interaction avec le décor. On peut faire de jolies balafres dans les hautes herbes et casser certains objets de temps à autre, mais beaucoup d’assets restes inertes à nos actions.

Le jeu propose 3 modes graphiques : qualité, performance et Ray-tracing. Pour avoir testé les trois, cela dépendra des préférences des joueurs. Le mode qualité en 30fps offre des graphismes somptueux en haute-résolution. Même en 30fps, le jeu reste stable et fluide. En mode performance, on sacrifie un peu de la netteté d’image avec une résolution un peu plus basse. Mais on gagne en fluidité avec un 60fps qui fait vraiment plaisir manette en main. Cette fluidité rend le jeu plus organique. Et finalement le mode ray-tracing, en 30fps, va tenter de rendre une image plus naturelle avec un éclairage plus réel et dynamique. Alors lui c’est un peu décevant. L’apport du ray-tracing n’est pas bluffant. Souvent la différence avec le mode qualité est dure à distinguer pour ma part. Mais les reflets dans l’eau ne choquent pas. Pour un meilleur rendu, il faudra aller sur PS5 Pro avec son mode ray-tracing amélioré. Sur PS5 Pro on peut aussi profiter de la fluidité à 60fps ainsi que de la qualité graphique en haute-résolution.

L’ATH de Ghost of Yōtei est toujours aussi propre et épuré. Le vent guide toujours la direction à prendre subtilement. L’oiseau doré est toujours là pour nous amener vers un point d’intérêt à proximité. L’ATH s’efface en exploration pour revenir lors des combats afin d’offrir une immersion totale. Les menus sont simples et pratiques à la fois. Ils indiquent lorsque des améliorations sont disponible et où les faire avec des raccourcis pour afficher les endroits sur la carte. La carte qui est d’ailleurs assez classique et pratique. Déjà, on peut se téléporter sur chaque endroit d’intérêt visiter gratuitement. Et comme il en a plein, ce n’est jamais très loin de l’endroit où l’on veut aller. Petit effort et détail sympathique des devs, la carte se mouille lorsqu’il pleut et on voit les gouttes tomber dessus. Sympa.

Un travail soigné a aussi été apporté aux fonctionnalité de la Dualsense. Les retours haptiques sont subtilement inséré à l’expérience visuelle avec une localisation des vibrations. Le haut-parleur est aussi utilisé avec brio pour intensifier et rapprocher au plus près l’action.
Atsu est un personnage très direct qui n’est motivé que par son désir de vengeance. Elle n’est pas très sympathique avec son entourage. Elle n’est pas là pour enfiler des perles comme disait Aloy. On peut comprendre son attitude après ce qu’elle a vécu dans son enfance. C’est une louve solitaire. Mais si elle avait pu montrer un peu de joie ou d’humour de temps à autre cela aurait été apprécié. Là, elle est tout le temps sèche et un poil hautaine et arrogante. Elle n’est pas la plus sympathique et n’oublie jamais de le rappeler. Elle a souvent affaire avec des ordures d’assassins, mais pas que. Gin Sakai était un peu plus subtil dans son écriture et toraillé entre l’honneur du samurai et la vengeance qui le forçait à rompre avec ses principes. Atsu est une guerrière assoiffée de sang sans nuance. Alors ce n’est pas tout à fait vrai, car elle a dans quelques parties du scénario des changements d’attitudes très étranges qui ne collent pas tout à fait au personnage que l’on nous présente. C’est plutôt dérangeant. Alors on va dire oui, elle ne change pas, tout ce qu’elle veut s’est tué ses ennemis sans nuance. Et lorsque qu’il y en a, ça ne va pas. Alors en effet, mais il faut garder de la cohérence dans le scénario et ses personnages.
Mais sinon Atsu, au moins, ne fait pas de chichi. Elle va trancher des têtes sans état d’âme et sans regret. Elle ne fait pas dans le détail. Tout fini avec le sang qui coule sur son katana. Si le scénario, n’est pas très original et vu et revu : la vengeance d’une fillette qui va chercher à tuer les meurtriers de sa famille. Alors oui dernièrement, il y a eu Assassin’s Creed Shadows qui suivait un peu le même schéma, mais il y en a d’autre comme Kill Bill pour ne citer que lui et d’y nombrables films japonais. Mais ce n’est pas grave, car la manière de raconter est différente. C’est plutôt bien fait globalement avec des moments forts en émotion.

Ghost of Yōtei est une suite assez sage somme-toute. Le jeu et les développeurs de chez Sucker Punch ne prennent pas trop de risque à changer la formule gagnante de Tsushima. Si on a fait le premier ainsi que le dlc ikishima, on sait où on met les pieds. Et c’est ce que l’on s’attend d’une suite quelque part. Il faut que la franchise évolue, mais aussi qu’elle respecte son origine. Et c’est ce que fait Ghost of Yōtei. Il propose un jeu très proche de son prédécesseur tout en améliorant certain aspect comme le combat qui est encore plus plaisant cette fois-ci. C’est pêchu, dynamique et hyper satisfaisant. Les bases ne sont pas très compliquées ni trop complexe pour offrir une expérience gratifiante et viscérale. Quel kif de trancher ses ennemis par centaines dans le jeu. Et les duels…quel pied. Ils sont nombreux et sans être trop difficiles, ils demandent un peu plus de skill. On ne s’en lasse pas. Non, le combat est encore une fois très réussi, très cinématographique et sublimé par les nombreuses animations. Avec les nombreuses armes à disposition, les combats sont plutôt variés et apporte des changements de rythmes et beaucoup d’opportunité pour prendre la tête de ses ennemis. Ensuite un autre très gros point fort du jeu, c’est la map. Ezo (Hokkaido) est hyper varié et toujours en mouvement. Et il reste beaucoup d’endroit non visité. Peut-être pour de futur dlc. C’est vivant et rempli de point d’intérêt en tout genre. Alors ils sont nombreux, mais c’est toujours un peu les mêmes comme dans Tsushima. Les environnements sont magnifiques. Souvent on s’arrête pour juste regarder et contempler. C’est un jeu souvent très contemplatif. Il faut dire que graphiquement et techniquement c’est grandiose. C’est très semblable, encore un fois, à Tsushima, mais en mieux. C’est plus beau, plus fin, plus dense et plus varié encore. C’est mieux designé d’un bout à l’autre. Il manque juste l’effet de surprise qu’avait le premier, mais ça on ne peut pas y faire grand-chose.

Atsu est un personnage qui marquera moins les esprits comme a pu faire Jin Sakai. Elle est beaucoup plus froide et moins sympathique que lui. Alors elle est cash et sans chichi. Elle n’a pas cette profondeur qu’avait Jin avec ses cas de conscience sur l’honneur et la vengeance. Elle n’hésite pas à tuer des ennemis par dizaine pour atteindre son but. Et ça c’est bien. Le jeu ne manque pas d’action. Mais un peu de nuance et de sympathie, voir même d’humour dans les dialogues aurait été le bienvenu. Là, elle est trop souvent désagréable et un peu antipathique. C’est bien c’est une femme forte, dangereuse, énervée qui ne répond de personne et qui n’a besoin de personne. OK. Mais bon, ça n’empêche pas un petit sourire de temps à autre. C’est dommage parce que sinon c’est un personnage agréable à jouer et incarner. L’histoire, bien que pas bien original, est plutôt bonne et bien écrite globalement, mise à part quelques choix moraux d’Atsu à certains moments clés qui posent interrogation. On se laisse porter par la narration et on a envie d’affronter chacun des six de Yōtei pour des confrontations épiques. Et ça ne déçoit pas. La mise en scène et les cinématiques sont excellentes. Les six de Yōtei sont des ordures de la première heure que l’on a envie d’occire.

Cette balade poétique et sanglante à Yōtei est excellente. Je ne cacherai pas le plaisir que j’ai eu sur le jeu. Sans être parfait, ni très novateur, il coche pour moi toutes les cases d’un jeu réussi en open world. Alors oui, il reste très classique et ne réinvente pas la roue, certes. Mais les 50 heures de jeu ont été un pur bonheur, surtout les 20 premières, et une des meilleures expérience jeu vidéo de cette année 2025. C’est sans grande surprise, mais efficace de bout en bout. C’est super beau. Le gameplay est excellent. L’exploration est réussie. Il y a plein de choses à faire. Le combat est simple et efficace. Et bien que les activités se répètent en boucle après 15-20 heures de jeu, on continue l’aventure pour améliorer son stuff et découvrir encore des endroits magnifiques et cachés. En ligne droite, le jeu fait environ 25 heures, ce qui est déjà pas mal. Mais en prenant son temps, à contemplé les panoramas, vider la carte des camps, trouver les armures et les monter, faire toutes les quêtes annexes, résoudre les énigmes, trouver les sources chaudes, les autels, les tanières des loups, jusqu’à tuer Takezo l’inégalé, c’est facile 50 heures de gameplay et 60h pour tout faire à 100%. Il y a du contenu.

Et donc, que dire encore sur ce Ghost of Yōtei. Mise à part que c’est un excellent jeu et une bonne suite à Tsushima. Ghost of Yōtei n’est pas une révolution, mais une perfection de la formule Tsushima. Il offre une aventure plus sombre, plus intime, plus stylisée. Je pense que si on a aimé Tsushima, on aimera presque tout autant Yōtei, car il est très fidèle au premier. Trop ? Peut-être. Il est vrai que les nouveautés sont parfois un peu timides et que le personnage d’Atsu n’est pas aussi attachant que Jin Sakai. Mais pour le reste quel plaisir et quel joli jeu. Le voyage vaut le détour. Visuellement, Ghost of Yōtei est une ode au cinéma japonais classique. Par ses plans de ses paysages poétiques. C’est fabuleux. Ghost of Yōtei respecte la culture et le folklore japonais avec soin et sensibilité. Les duels sont mis en scène avec des gros plans sur les lames, des ralentis stylisés, et une palette de couleurs contrastée. La bande-son rythme l’aventure avec justesse. Calme et mélodieuse quand il faut et plus soutenu quand l’action prend le dessus. Magnifique touche avec les quelques chants live qu’il faut composer qui remplacent les haïkus de Jin Sakai. Les chants rituels, les cris de yokai, les murmures du vent créent une atmosphère envoûtante. C’est très poétique. Pour les amateurs de sabre, de folklore japonais, et de narration cinématographique, Ghost of Yōtei est une exclusivité PS5 incontournable.

Les plus :
- Direction artistique sublime
- Fidèle au folklore japonais
- Poétique et violent à la fois
- Combat encore plus dynamique, fluide et brutal
- Exploration immersive et agréable
- Un monde en mouvement continuel
- Des panoramas à couper le souffle
- Cinématographique
- La VF très bonne
- L’utilisation de la Dualsense
- Bande-son envoûtante
- Les duels épiques
- Beaucoup de contenu
- Les nombreux charmes, armes et armures pour personnaliser Atsu
- Une très bonne suite, mais…
Les moins :
- Innovations un peu trop timides
- Peut-être un peu répétitif après une vingtaine d’heures de jeu
- Manque un peu d’interactions avec le décor
- Quelques choix scénaristiques
- … moins marquante que Tsushima
Éditeur : Sony Interactive Entertainment
Développeur : Sucker Punch
Date de sortie : 02.10.2025
Plateforme : PS5
Genre : Action / Aventure


















































































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