N’étant pas à une contradiction près, malgré les trente textes choisis et présentés ici je n’ai pas procédé à une chronique carotte. Sans doute par simple respect pour le travail accompli (voir la préface-présentation) et parce que beaucoup des noms du sommaire m’étaient inconnus. On n’ose imaginer un chroniqueur passer à côté d’un auteur important ? Premier constat il y en a pour tous les goûts, deuxième l’écriture classique domine. Enfin et c’est un léger reproche, il me semble qu’à l’instar de la date affichée en couverture, 2020, certains textes sont trop datés, marqués de l’empreinte pandémie. Je dis cela parce que j’ai trouvé aussi trois références très anciennes au sujet de base. Deux sous formes d’allusions… Hal, ça vous dit quelque chose ? 2001, l’Odyssée de l’espace de Arthur C. Clarke et Stanley Kubrick qui faisait frémir en pensant aux révoltes des aspirateurs… ou des frigos pas encore connectés. Marta… la vieille est avec un H sous la plume de Margaret Atwood : Martha c’est moins vieux 1985… La palme revient à Bruno Pochesci qui a pensé aux initiales de l’inventeur des fameuses trois lois de la robotique dans « Humains de A à Z », rassurez-vous : il les cite. Vous comprendrez donc mon sempiternel conseil de lecture au compte-gouttes. Et j’ajouterai au hasard où selon votre attirance pour les titres. Pour ma part, je confesse un faible pour les textes suivants. « La Serinette aux Larmoyeux » de Nicolas Liau parce qu’elle tranche en flirtant aux limites des genres et dit la violence humaine plutôt que la machinique. « La cisaille » d’Olivier Caruso qui a su introduire la musique dans un monde de cliquetis et décrire un monde déliquescent. « IBM Intelligence Bornée Ménagère » d’Anthony Boulanger pour sa presque transposition de l’Apprenti Sorcier et sa référence au tableau de Seurat. « Ma meilleure vie » de Ketty Stewart. « Eugénisme » de Luvan pour sa brièveté. Mais en tentant de dresser cette liste je constate, mais je le savais déjà, qu’il n’y a rien à jeter du sommaire. Tout au plus une lecture trop rapide pourrait diminuer votre plaisir. Enfin dernière remarque : un coup d’œil aux noms des auteurs vous montre qu’il n’y a pas parité, on peut ainsi regretter que les auteures aient ainsi laissé les hommes s’emparer d’un sujet pourtant féminin…

Bonne lecture.

Humanum in silico
Anthologie réunie et présentée par Léo Dhayer
Editeur : Flatland

www.novelliste.redux.online

Humanum in silico
5.0Note Finale

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