Etes-vous plutôt un chasseur ou un cueilleur?
Ubisoft nous surprend encore une fois encore avec ce Far Cry Primal qui nous plonge à l’âge de pierre. Ubi a le chic pour créer des univers uniques qu’on a rarement la chance de visiter et la franchise Far Cry est parfaite pour l’exercice. Far Cry 3 était dans des iles paradisiaques, Far Cry 4 dans les montagnes tibétaines, Blood Dragon dans un futur des années 80 et maintenant Primal au temps des hommes préhistoriques. C’est toujours plaisant de voir des cadres différents à chaque itération, même si, comme on le verra, un Far Cry reste un toujours Far Cry, même il y a plus de 10’000 ans.
Une histoire à l’ancienne
Far Cry Primal vous met dans la peau de Takkar, un primitif au grand cœur qui doit aider sa tribu, les Wenja. Le jeu se passe 10’000 ans avant JC, alors pour ceux qui s’attendent à voir des dinosaures, faut oublier, car à cette époque les reptiles géants avaient déjà disparus depuis quelques millions d’années, malheureusement. Il y a d’immenses mammouths à la place et pleins d’autres animaux dangereux. Takkar voit sa tribu, les Wenja, être décimé et mal mené par d’autres tribus, comme si la terre, dans ce temps-là, était déjà trop petite pour cohabiter. Takkar va donc essayer d’aller libérer son peuple et reconstruire son village tout en créant une armée de guerrier pour détruire les tribus adverses, évidemment.
Un Far Cry sans véhicule
Pour ce qui en est de la structure du jeu, ceux qui ont déjà fait un Far Cry, 3 ou 4, ne seront pas dépaysé. Primal est construit exactement de la même manière que ses prédécesseurs. Il y a de la chasse et de la cueillette de plantes, naturellement. Ironiquement, c’est le jeu où ça a le plus de sens de pratiquer ces tâches, quand on y pense. Il y a un vaste choix d’animaux dans le jeu en passant de la simple chèvre, aux loups, aux ours, aux mammouths, aux tigres sabres et bien d’autres encore. Comme d’habitude, après avoir chassé, on dépèce la carcasse et on récupère les peaux, les cornes, la viande, bref, tout ce qui est utile pour fabriquer du meilleur matériel. Pour la cueillette, c’est pareil, on ramasse des plantes vertes, rouges, bleues, etc, mais aussi des roches, du silex et du bois. Là aussi, on fabrique son matériel soi-même. On est à l’âge de pierre, Takkar n’a évidemment pas de fusil. Il y va avec son arc, son gourdin ou ses lances qu’il fabrique avec son butin. Takkar se déplace aussi toujours à pied ou à dos d’animal. Heureusement, la carte contient beaucoup de points de voyage rapide qu’il faut activer comme dans les autres. Non pas en libérant un camp, mais en nettoyant une zone des nuisibles sauvages, puis en allumant un bûcher. Vu comme ça, ce Far Cry Primal pourrait paraître un peu léger, par rapport aux 3 et 4, du fait qu’il n’y ait plus de véhicules terrestres, navals ou volants. Pourtant, ce n’est pas le cas. Primal a son lot de nouveautés qui sont très intéressantes. Première chose, Au fur et à mesure de sauver des Wenja, le village et la tribu des Wenja se développent réellement et une certaine vie s’y déroule. On peut aussi améliorer le village avec des upgrades. C’est toujours intéressant de revenir au village et voir comment il a grandi et évolué. C’est aussi une raison de plus de faire des side-missions qui consistent souvent à sauver des Wenja. Sinon, les missions principales permettent de découvrir l’histoire du jeu ainsi que des personnages principaux qui se rallieront à notre cause et nous aideront à débloquer de nouvelles habilités, armes et autres trucs utiles. Les missions « hallucinogènes » sont de retour avec le chaman qui nous fait boire du sang et des boyaux au lieu de manger des champignons. Toujours aussi sympa, coloré et décalé, ces missions font toujours plaisir à retrouver.
La grande nouveauté de Primal s’est de pouvoir dompter certains animaux qui se battront à nos côté. Il y a d’abord la chouette qui survole les alentours pour faire du repérage et marquer les ennemis dans un premier temps. On peut aussi dompter un léopard ou un loup et l’envoyer attaquer d’autres animaux et des hommes. Le léopard peut décimer une petite colonie à lui tout seul sans avoir besoin de bouger le petit doigt, c’est très pratique, du moins au début. Par la suite, les tribus deviennent plus grosses et mieux armées et le léopard ne fait plus long feu et il faut trouver de nouvelles stratégies ou des animaux plus puissants comme le tigre sabre ou le mammouth. Chaque animal à ses qualités et ses défauts qu’il est utile de connaître pour appeler le bon au bon endroit. Bref, c’est assez cool à utiliser, mais il ne faut pas oublier de les nourrir.
Un Far Cry de toute beauté
Graphiquement, ce Far Cry Primal est splendide. Le jeu nous plonge vraiment dans ce monde préhistorique composé de différents environnements plus vivants les uns que les autres. On passe de forêts luxuriantes à des montagnes rocailleuses, des marécages, de monts enneigés et des mines étroites, c’est très diversifié. La nature est super bien rendue. L’herbe, les branches d’arbre, les feuilles bougent avec le vent. La lumière du soleil fait briller les plaines qui se ternissent rapidement avec l’arrivée des nuages et de la pluie. C’est vraiment très impressionnant comme rendu. C’est qui est assez étonnant, c’est que certains objets comme les cailloux avec de la mousse, sont composés de plusieurs textures très moyennes qui une fois superposées donne un joli aspect, du moins de pas trop près. Les nuits sont très sombres et les torches éclairent magnifiquement les alentours.
Conclusion
Far Cry Primal est une bonne surprise, car à l’annonce du jeu, on aurait pu se dire que ça allait être le même jeu que les derniers, mais à une autre époque et ça n’aurait pas été totalement faux. La structure du jeu, le crafting, l’expérience, le type de missions, les points à libérer sont très semblables aux précédents jeux. Mais Far Cry Primal est plus différent du 3 que le 4 ne l’était. Ce n’est pas qu’une skin préhistorique, heureusement. Primal a son lot de nouveautés et il arrive à nous immerger dans son univers assez cohérent et vivant et on prend tout de suite du plaisir. Les graphismes n’y sont pas pour rien non plus, car ils sont splendides. Le monde est vivant avec beaucoup d’animaux et de végétations. En plus, pour une fois, la chasse et la récolte de matériel est plus vraisemblable et utile que jamais. La possibilité de dompter et commander des animaux est une vraie nouveauté qui apporte de la profondeur et de nouvelles possibilités au gameplay et qui compense le manque d’armes à feu traditionnelles. Dans Far Cry Primal ont fait pratiquement tout à l’arc et au gourdin. L’aventure se laisse jouer sans anicroche du début à la fin avec un scénario sans trop de surprises, mais qui passe sur la durée de vie d’un peu plus d’une quinzaine d’heures en ligne droite, mais faut compter une vingtaine d’heures en fouinant à gauche à droite et une trentaine pour le 100%. Seul bémol, on marche beaucoup, mais vraiment beaucoup, heureusement qu’on peut se mettre à dos de certains animaux pour aller plus vite et qu’il y a des points de voyage rapide. Far Cry Primal est un très bon jeu qui a assez de similarité avec les autres Far Cry pour assurer une bonne structure de base et garantir un bon jeu, mais aussi assez de différences pour s’en démarquer avec brio et avoir sa propre identité.
Les +
- Un bon FPS un peu différent
- Très bien réalisé
- Une atmosphère stupéfiante
- Un gameplay maîtrisé
- Des graphismes splendides
Les –
- Un scénario moyen
- Les personnages secondaires pas très intéressants
- Des missions un peu trop identiques aux autres Far Cry
Éditeur : Ubisoft
Développeur: Ubisoft
Sortie : 25.02.2016
Disponible sur PC, PS4 & Xbox One
testé sur PC
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