Dans l’océan abandonné, poissons et crustacés. Qui l’eût cru! Une deuxième suite d’Endless Ocean, le jeu de plongé d’ARIKA débarque sur Nintendo Switch. Le scuba diving simulator revient 15 ans après. Une ode à l’océan mettant en évidence sa fragilité et sa diversité.  


Endless Ocean Luminous est simple à expliquer: on joue un plongeur qui explore les fonds marins en scannant et photographiant les créatures tout récoltant des objets. Il n’y a pas vraiment de but mise à part découvrir et identifier toutes les créatures du jeu. Et il y a en a masse. 578 créatures à trouver et répertorier en les scannant. C’est un jeu contemplatif d’exploration, de découverte, de photographie et surtout de collectionnite. Seul ou en groupe on est sur une expérience chill et relaxante.

On nage dans des sites de plongées plus ou moins randoms avec du sable, des récifs, de plantes, mais aussi des grottes rocheuses, des fonds très profonds avec des vestiges et des trésors. Et là, c’est rempli de poissons et des créatures de toutes les couleurs, de toutes les formes et de toutes les tailles. Sardines, saumons, crabes, dauphins, orques, bélouga, poissons-clowns, murènes, requins, baleines le bestiaire est large, c’est un festival aquatique.

On croise toutes les sortes de requins et de raies. Des dauphins en bande. On découvre des poissons monstrueux au fin fond de l’océan. Il n’y a peut-être pas toutes les espèces mais je ne vois pas qui manque à l’appel. En plus de les voir nager, il y a un côté pédagogique. Chaque créature est liée une description écrite et auditive qui nous en apprend beaucoup. Par contre, pas d’interaction avec les espèces, ni avec le joueur, ni entre-elles. On est spectateur. Ça nage paisiblement dans son coin et voilà. On ne risque pas d’être attaqué par les requins, avaler par une baleine à bosse ou manger par les piranhas, ni même de les effrayer. C’est contemplatif. On ne peut pas avoir d’accident ni de mourir dans le jeu. On ne peut pas remonter à la surface non plus en passant.

Scannez et photographiez-les tous! Le mode photo est le grand intérêt du jeu. Prendre des clichés et collectionner les créatures. Le mode photo permet de prendre de magnifiques clichés des animaux dans leurs habitats naturels. Déjà il faut savoir que le mode photo prend des photos screenshots de la console. On peut utiliser le bouton snap de la console ou utiliser le mode photo. Plus pratique à prendre en main car le bouton déclencheur est ZL. On peut annuler la photo avant la sauvegarde et on garde le pouce gauche sur le stick. Ensuite ils ont pensé à mettre des filtres et des modes de poses avec par exemple les selfies.

La faune marine est à l’honneur. Découvrir de nouvelles espèces est le plaisir du jeu. Comme il y a beaucoup de créatures différentes ça dure un moment. La première fois qu’on croise un dauphin, c’est vraiment pas mal. Après un cherche les baleines. C’est impressionnant. Puis les requins, les orques, et des créatures plus mystérieuses. Mais après quelques heures la routine s’installe et les surprises se font plus rares. On retombe toujours un peu sur les mêmes. Et les nouvelles découvertes sont moins incroyables. Mais bon c’est chill. On se promène, on découvre toutes les cartographie la map afin d’atteindre le 100% et on farme sans cesse avec le scanner.

Alors qu’est-ce qu’on farme et pourquoi? Alors les créatures. Il faut scanner les 578 créatures. C’est un peu le but ultime de remplir le registre. Mais on farme aussi pour monter en niveau, débloquer des couleurs, des autocollants et des animations gestuelles.

Un point décevant du jeu est la qualité graphique du jeu. On s’en rend vite compte. Il y a un certain charme de voir tous ses poissons, mais c’est assez pauvre techniquement. Les dernier Endless Ocean était sur Wii. Ce n’était pas très beau et vide déjà à l’époque. 15 ans plus tard et sur Switch, les choses non pas beaucoup changé. C’est mieux, mais le jeu accuse un retard graphique important. C’est toujours vide et pas bien beau. Si on met de côté l’aspect technique. Oui ça fait plaisir d’observer les poissons. Ils sont reconnaissables et bien fait, mais on est sur un jeu très daté malheureusement. Cela dit, il y a plein de poissons et mammifères marins très réussis avec de jolies textures colorées. Mais le jeu aurait peut-être mérité d’attendre encore quelques années pour sortir sur une machine plus puissante et offrir de magnifiques panoramas plus fournis, plus riches et variés avec de textures de hautes qualités. Et plus d’interaction entre les créatures et leur environnement. Ça serait magnifique. Là, c’est décevant. Quelque part ça fait un peu cheap. C’est dommage.

Le jeu ne propose pas énormément de choses différentes à faire non plus. Mais il y a 3-4 modes, un poil différents. Alors c’est toujours de l’exploration, mais avec des conditions différentes. On a le mode solo avec une exploration classique seul. On scanne, on répertorie, on cherche les artéfacts mystérieux, les objets et on amasse des orbes de lumières pour gagner en xp et des images de balise.

Ensuite, il y a l’exploration en groupe avec jusqu’à 10 plongeurs sur la même map. C’est le plus fun et intéressant à jouer car on s’entraide entre joueurs pour effectuer les missions et signaler les trouvailles. On communique avec des signes et des balises. Comme tout est partager, on cartographie beaucoup plus rapidement la totalité de la map. Une fois un plongeur rencontré on peut le voir sur la carte et se téléporter dessus à tout moment. On voit aussi les balises qu’ils laissent pour trouver des espèces mystérieuses, des trésors ou des points d’intérêts multiples. C’est un gain de temps considérable et du vrai partage.

Pour l’accomplissions de missions c’est top. Souvent il faut trouver plusieurs poissons répartis sur toute la carte. Il faut les trouver grâce au scanner qui s’enclenche à proximité de la cible. Mais quand la carte est grande c’est long. Parfois on nous donne des zones de recherche plus ciblées. Mais seul ça prend pas mal de temps. A plusieurs on se réparti instinctivement les secteurs et en moins de 5 minutes c’est fini. En terminant une mission, on déclenche l’arrivée d’une mystérieuse créature (CMI). Ce sont des animaux parfois fantaisistes et souvent surprenants.

Il y a aussi des events online éphémères qui offre de courtes plongées dans des zones plus petites avec une concentration de créatures intéressantes et exclusives pour un certain temps. Ça offre un peu de fraicheur au titre et un intérêt à y revenir de temps à autre afin de ne pas les louper.

On peut aussi retrouver toutes ses stats et le registre des créatures ainsi que personnaliser son plongeur.

Tout ça sans oublier le mode histoire. Car oui, il y a un mode histoire. Alors c’est spécial comme mode. Ce n’est pas un mode histoire comme d’habitude. Ce sont 15 actes répartis dans 6 chapitres qui nous fait prendre conscience de la fragilité de l’écosystème marin et de la biodiversité. Il y a très peu de gameplay dans le mode histoire et c’est très court. OncéanIA (une IA qui nous suit partout) et un autre plongeur nous font découvrir les problèmes des fonds marins et comment lutter contre une éventuelle extinction des créatures marines. Alors c’est un mode pratiquement anecdotique. C’est mal rythmé. On a envie de jouer pas écouter des dialogues soporifiques affublés d’animations nulles. C’est de la Wii. Et le pire c’est la manière de progresser dans le mode histoire. Déjà qu’il n’y a rien ou pratiquement rien à faire, que c’est court et mal rythmé, c’est horrible à débloquer les différents chapitres.

La progression du mode histoire est bloquer par le compteur de créature scannées. Chaque fois qu’on arrive sur un site de plongé, il y a des poissons bleus. Il faut les scanner pour les comptabiliser et qu’il reprennent leur aspect naturel. Au début il faut quelques dizaines, mais on passe rapidement à plusieurs centaines puis milliers. Le gap entre les chapitres s’agrandit vite et ça devient un vrai problème pour le jeu, si on a un quelconque intérêt pour le mode histoire cela dit. Oui car il n’est pas vraiment intéressant ni vraiment plaisant ou palpitant. Au départ, c’est un tuto qui nous explique les bases du gameplay avec beaucoup de dialogue et très peu de gameplay. Ensuite, ça devient pire: il n’y a plus que les dialogue et même plus de gameplay ou très peu. Alors en gros, on nous explique que la flore marine et son écosystème sont menacé et qu’il faut agir afin de le sauver.  Alors, c’est bien de faire de l’écologie et de nous sensibiliser à la cause. Le problème c’est la manière que c’est présenter. Qui a eu l’idée de faire énormément farmer le joueur pour débloquer de minuscules chapitres à peine animer avec deux plongeurs et une IA qui se parlent.

Et le système de comptage de créature est horrible. Chaque poisson non scanné est couvert d’une teinte bleue pour les repérer. Ça aide déjà pas mal, même si bleu sur bleu ce n’est pas toujours idéal. Une fois scanné, le poisson reprend son aspect réel et on peut le photographier. On peut scanner plein de poissons à la fois avec le scanner et tous les valider. Mais la comptabilité reste obscure. On pourrait se dire que chaque poisson scanné est comptabilisé et qu’un banc de multiples poissons va faire monter le compteur en flèche. Ben non, le compteur monte de 2. Et de temps en temps c’est le cas. On a 8 poissons scannés et le compteur monte effectivement de 8 On ne sait pas vraiment pourquoi. Et c’est horrible et long et pas intéressant. Et ça ne serait pas grave s’il fallait qu’en scanner quelques dizaines voire centaines. Mais quand tu vois qu’il t’en faut 1500 pour le prochain niveau et que tu viens d’en farmer déjà 1000 pour le précédent, c’est décourageant.

Alors, ça se fait mais ça prend beaucoup de temps. Il y a un truc pour aller plus vite, c’est le multi. Il faut faire des plongées en groupe. Le scanne des créatures des plongeurs est partagé entre tous les joeurs. Alors c’est très ben ça va plus vite puisque qu’on peut avoir jusqu’à 10 plongeurs simultanément. Mais on est souvent plutôt 3-4 à la fois. C’est déjà ça de pris.

Endless Ocean Luminous est une déception semi-prévisible. Le concept est sympa. Découvrir la faune sous-marine des océans tranquillement, sans pression, à son rythme, c’est hyper chill. Il n’y a aucune violence, c’est hyper zen. La découverte et l’identification des créatures marines est sympa. On découvre et on apprend. Le jeu propose 578 créatures différentes dont de gros cétacés. Et oui, nagé au milieu des requins ou des dauphins, c’est sympa. Mais après l’émerveillement de trouver pleins de poissons différents durant les premières heures, on a rapidement fait le tour. Il n’y a plus grand-chose à faire et on se rend compte qu’il n’y a aucune interaction avec l’environnement. On est spectateur. Les seules interactions du jeu se trouve dans le multi où jusqu’à 10 plongeurs peuvent explorer ensemble et coopérer. Ça s’est pas mal, même si très limité. Autre point décevant, les graphismes. C’est vide. Les décors sont creux avec peu d’éléments. C’est pauvre en variétés. La Nintendo Switch est capable de faire beaucoup mieux. Là, c’est de la Wii en un peu mieux. C’est dommage. Le mode histoire est mauvais et anecdotique en plus d’avoir une progression freinée par un système qui incite à un farming sans intérêt. Endless Ocean Luminous est un jeu qui peut être intéressant pour des joueurs sans trop de demandes qui veulent passer de petits moments chill à contempler plein de créatures marines de toutes formes et prendre des photos. Mais rien de plus.

Les plus:

  • L’ambiance et la musique chill pour un moment relaxant
  • Beaucoup de créatures marines (578)
  • Nager aux cotés de gros cétacés
  • Des créatures mystérieuses surprenantes
  • Plonger en groupe et coopérer ensemble
  • Le petit coté éducatif pour chacune des créatures
  • La sensibilisation écologique à la fragilité des océans
  • Le côté collectionnite

Les moins:

  • Très limité. On a vite fait le tour (peine à se renouveler)
  • Très peu d’interaction (aucune avec les créatures)
  • Graphiquement fade et techniquement décevant et vide
  • Le mode histoire cheap, ultra court et inutile
  • La progression atroce du mode histoire (comptabiliser les scannes)


Éditeur : ARIKA
Développeur : ARIKA
Date de sortie : 2 mai 2024
Plateforme : Nintendo Switch

Genre : Exploration de fonds marins

Endless Ocean Luminous
2.5Note Finale

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