L’aventure des Surfs
Ils étaient bien sympathiques ces « Surfs » issus d’une même fratrie. Toujours souriants, toujours l’air dynamique, poussés par un air de jeunesse. Et ils doivent réveiller certains souvenirs de l’époque – lointaine ? oubliée ? – des YéYés. Et ils ont le mérite de figurer sur le fameux poster – la photo de Jean-Marie Perrier – d’ailleurs reproduite dans ce livre.
Ils ont commencé dans leur île, Madagascar, et c’est sous le nom de « Bérils » qu’ils débarquent en France pour une émission de télévision. La chanson d’alors se veut jeune, pour les jeunes, par les jeunes. Ils signeront en 1963 avec la firme Festival et auront une carrière assez longue, toute proportion gardée, puisqu’ils cessent leur carrière de groupe en 1971 ce qui, pour une époque où un tube chasse l’autre, n’est pas si mal.
Il peut sembler intéressant qu’un des survivants de la fratrie nous parle aujourd’hui de leur carrière. Mais on peut regretter de ne pas trouver d’analyse sur – par exemple – le déracinement, la vision d’un monde européen par des Malgaches, ou de réflexions sur les autres chanteurs – l’auteur se complait dans le name dropping en citant les vedettes avec lesquelles ils ont chanté. On aurait pu imaginer aussi un chapitre sur les rapports entre leur île et eux… Je terminerai par une remarque d’ordre technique. Monsieur l’auteur, messieurs et dames les éditeurs relisez ce que vous publiez. Cela renforcera le sérieux de l’œuvre et le plaisir de lecture. Et pour bien vous montrer à quel point c’est gênant, je vous offre une citation : (en Belgique) « Jacques Brel les regarde dans les coulisses et ne manque jamais de leur envoyer un sourire d’encouragement. Mais lorsque celui-ci est en scène, les frères et sœurs lui rendent l’appareil. » Si vous ne me croyez pas, allez vérifier, c’est page 177.
L’aventure des Surfs
Auteur : Rocky A. Harry Rabaraona
Editeur : Harmattan
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