
Avec une illustration de couverture mal lisible pour mon goût et un sous-titre qui vous raconte tout ou presque du contenu : « ou l’improbable destin de Martin Jeanneret, pasteur atypique, psychologue et juge de paix devenu directeur de bordel », avec une préface d’Ivan Moscatelli. Vous pouvez lire en quatrième de couverture : « le parcours de Martin Jeanneret mériterait un film. À défaut une biographie s’imposait. » Et l’auteur est reconnu comme biographe. Vous allez peut-être me trouver très critique mais il me semble que la façon de raconter cette vie de Martin relève plus de l’hagiographie (‘Biographie excessivement embellie’ selon le Larousse) que de la bio.
Et d’abord c’est raconté à la première personne. Jusqu’à la page 54 où l’on vous dit que l’auteur reprend les rênes et pourtant nous retrouvons le JE quelques lignes plus loin. Ce ‘Je’ raconte une vie pleine que l’on dira au service des autres dans l’amour de Dieu et dans le droit fil de l’éducation paternelle reçue. Et si Grisélidis Réal est fort justement évoquée j’ai été fort surpris de l’évocation de Pier Paolo Pasolini (‘Provocateur, communiste et homosexuel’, page 72).
Vous constaterez que l’ensemble se lit comme un roman et que l’on s’apitoie sur le héros avant de remarquer qu’il fait ce qu’il fait en toute bonne foi.
Bonne lecture.
Entre chaire et chair
Auteur : Grégoire Montangero
Editeur : Slatkine
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