L’été est toujours une période assez calme pour les sorties de jeux vidéos. Heureusement, quelques jeux sortent un peu du lot afin de vous faire sortir de votre liste de backlog. Produit par Bandai Namco et réalisé par des anciens de l’équipe des « Tales of », Scarlet Nexus est un nouvel action RPG qui se passe pour une fois dans un futur nommé BrainPunk par les réalisateurs. Alors, est-il assez bon pour vous faire quitter votre backlog ?


Si les réalisateurs du jeu sont connus pour la série des Tales of, changement total d’atmosphère et de paysage dans Scarlet Nexus, car on se retrouve dans un futur brainpunk bien loin des habituelles aventures en terre fantastique. L’humanité, dont une partie a pu développer des super pouvoirs (type mettre quelque-chose en feu, le geler, se dupliquer, se téléporter, etc…), est sous l’attaque des « Autres », des créatures bizarres, parfois partiellement de forme humaine, parfois pas du tout, qui sont tombés du ciel afin de se nourrir des cerveaux humains. Malheureusement pour les humains (et heureusement pour le gameplay du jeu), ces Autres ne sont pas ou peu sensibles aux armes conventionnelles, mais aux pouvoirs des humains.

Afin de sauver l’humanité, une Brigade d’Extermination des Autres (ou BEA pour les intimes) a été créé. Je vous laisse deviner les dérives qu’il peut y avoir à vouloir laisser le sort de l’humanité entre les mains d’une milice paramilitaire. Le jeu en lui-même vous met aux mains de 2 jeunes recrues de la BEA : Yuito (plus jeune héritier du fondateur du pays) ou Kasane (une orpheline adoptée par la plus grande famille productrice d’armement). A savoir que le jeu vous demande de choisir quelle aventure vous voulez voir se dérouler devant vous en début de partie. Le jeu est écrit de telle façon que suivre les aventures de Yuito ou de Kasane vous donnera dans un premier temps une vue différentes des mêmes événements, puis plus tard ils vont se séparer et vivre leurs propres aventures, chacun de leur côté.

En soit, le scénario général du jeu tient la route et est assez intéressant avec des rebondissements que je n’ai franchement pas vu venir et cela à plusieurs fois, mais sans que cela sorte trop de nulle part. Les habitués des « Tales of » et d’anime en général retrouveront leur marque assez rapidement tant les personnages caricaturaux et caractéristiques sont tous présents : l’amie d’enfance, la jeune naïve et enthousiaste, la fille froide comme une porte de congélateur, le gars mystérieux, etc… A noter qu’entre chaque chapitre/mission, vous aurez l’occasion de nouer des liens plus forts avec vos partenaires en discutant avec eux, répondant à des textos ou en leur offrant des cadeaux. A savoir que ces petits moments de scénarios vous comprendront de mieux comprendre les gens que vous côtoyez et en plus débloqueront des aptitudes et bonus en combat. Par contre, et c’est là très dommage, le scénario est délivré principalement sous forme de visual novel. Entendez par là que la majeure partie des dialogues se feront entendre sur fond d’image fixe avec les 2 protagonistes qui discutent. En gros, pas folichon, surtout que ces dialogues « fixes », il y en a beaucoup, ce qui casse le rythme général du jeu qui est assez effréné (voire plus loin). Heureusement, les gros moments de l’intrigue ont quand même droit à des cinématiques.

Et entre les bouts de scénario ?

Là où le jeu fait très fort (et différent de la concurrence), c’est dans le gameplay qui est vraiment aux petits oignons (j’ai trouvé d’ailleurs les scènes de dialogues souvent trop longues car je n’avais qu’une seule envie : retourner au combat). Au premier abord, ça a l’air d’être standard : attaque faible, attaque forte, esquive, plus un tout petit détail de rien du tout : la télékinésie qui permet d’envoyer valdinguer des objets (de la poubelle à la rame de métro) à la face de vos ennemis. Bien entendu, ces attaques pourront être combinées entre elles pour créer des combos dévastateurs (genre, balancer une voiture à la face de l’ennemi, puis sur la touche d’un bouton, se projeter sur lui pour continuer à le frapper avec vos armes blanches). Il y a aussi la possibilité de finir un ennemis d’une simple pression sur une touche une fois qu’il aura été suffisamment affaibli (encore faut-il trouver le moyen le plus efficace de lui faire descendre sa barre d’affaiblissement). Ce qui est sûr c’est que le jeu est très nerveux et pas du tout compliqué à utiliser (de plus 3 niveaux de difficultés s’offrent à vous).

Rajouter par-dessus ça la possibilité d’emprunter le pouvoir d’un de vos coéquipiers (que ce soit pouvoir de feu, d’eau, de glace, d’électricité, de multiplication ou encore de téléportation pour n’en citer que quelques-uns, enfin, vous avez compris le concept je pense) et vous vous retrouverez devant un héros capable de projeter des voitures enflammées à travers les champs de bataille ou tout autre combinaison de télékinésie avec un autre pouvoir. A noter qu’une capacité de votre perso que vous débloquerez plus loin dans le jeu grâce à un arbre des capacités vous permettra d’activer jusqu’à 4 de ces pouvoirs en même temps. Vous imaginez bien que ça pète dans tous les sens et que sur PS5, ça donne très bien et ça reste extrêmement fluide. Il y a parfois quelques soucis de lisibilité générale avec tout ce qui se passe à l’écran, mais rien de bien grave ni de bien gênant 99% du temps. A noter que vous ne pourrez pas jouer à la place de vos coéquipiers, mais vous pouvez leur donner une ligne directrice pour le combat. Pour revenir au système de progression, il est assez standard : quand vous gagnez des niveaux, vous gagnez des points à dépenser comme bon vous semble dans un arbre de compétence vous permettant d’augmenter vos dégâts, de vous remettre sur vos pieds plus rapidement après être projeté par terre, augmentation du nombre de d’attaque dans un combo ou encore magnétisme d’objets.

Ce qui est sûr, c’est que le joueur se sent très rapidement très puissant et franchement, le 1er combat mené contre de simples soldats est un vrai carnage du côté humain tant nos armes traversent les rangs sans aucune résistance.

Et alors, c’est comment le futur ?

La direction artistique du jeu est aussi un point fort. Les environnements urbains sont très beau, très proche de la façon dont on se représente le futur, mais malheureusement souvent un tantinet vide. Dans un style similaire, j’ai préféré la proposition de Square Enix sur Final Fantasy VII Remake qui proposait quelque-chose de plus rempli de vie.  Il y a beaucoup de détail, que ce soit dans les décors ou dans les interactions des personnages avec les décors. Le design des persos principaux est aussi bien réussi et nous permet d’éviter de les confondre et j’ai finalement aussi beaucoup apprécié le design des « Autres », des monstres difficiles à classer dans une boîte, certains sont quasi humanoïde, d’autres insectoïdes, d’autres ressemblent à un crocodile ou encore à un félin. Mais même s’ils sont très différents les uns des autres, il n’en reste pas moins clair qu’ils viennent tous d’une même faction.

Le jeu est servi par une bande-son électro très agréable qui vient complimenter le tout de manière parfaite.

En termes de durée de vie, comptez environ une vingtaine d’heure par scénario, donc 40 heures en tout, à noter encore que l’aventure est très linéaire. Les environnements sont ouverts, mais la plupart du temps, ce sont de simples couloirs avec un peu d’exploration pour trouver du matériel dans les culs-de-sac. En soit, un level design un peu vieillissant et les quêtes annexes sont de simple quête fedex (aller chercher tel matériel ou tuez tant d’ennemis) qui n’apportent vraiment rien à l’histoire. En résumé, le monde est chouette, le gameplay aux petit-oignons, mais la façon dont le scénario est délivré laisse à désirer ainsi que le level design qui commence à être daté.

Les Plus :

  • Des combats super punchy et simple d’accès qui en mettent plein la vue par les pouvoirs utilisés
  • Une direction artistique des persos en cel-shading sympa et une atmosphère bien à soi
  • Une bande-son electro efficace

Les Moins :

  • Une mise en scène inintéressante contrastant énormément avec le gameplay, tant les dialogues délivrés sont mous
  • Un level design vieillissant (hello les successions de couloirs)


Editeur : Bandai Namco
Développeur : Bandai Namco
Plateformes : PS5 (version testée), PS4, Xbox Series X/S, Xbox One et PC
Date de sortie : 25 juin 2021

Genre: Action-RPG

Scarlet Nexus
4.0Note Finale

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