Le bandeau illustré d’une photo (en double) m’a fait penser à cette photo de Doisneau (je crois) où l’on voit un couple danser seul dans une rue déserte un 14 juillet…
Si vous avez lu la quatrième de couverture, vous avez repéré l’épouse et mère, l’époux et le fils et le premier amour du mari… Heureusement l’histoire ne se résume pas à ce quatuor et faux triangle. L’épouse c’est Sarah frêle blonde casteuse pour jeux télés, mariée à Marin qui fut son psy, mère de Germain, 7 ans, Marin un peu ours, rigide, porteur de marinière et psy. Le premier amour c’est Justine, comédienne sans gloire qui revient sur les lieux de son premier amour avec Marin qui l’a mise à la porte après une ‘fausse couche’. Et l’on va trouver autour d’eux : Benji, Mateo des collègues de Sarah, Romane son amie, une masseuse, un enseignant, Zoé une petite fille et ses parents, les vieux parents de Marin qui ont eux aussi une sombre histoire à leur actif, et un policier. Le liant entre ces personnages est notre époque, notre habitude de farder la réalité pour mieux la supporter, et notre propension à nous mentir à nous-même pour mieux peut-être supporter les autres. Mais ne vous réjouissez pas trop vite du drame que ce petit monde pourrait vivre, d’une part l’auteure cultivée sait nous glisser quelques souvenirs utilement souriants et d’autre part elle borde d’humour le sérieux des personnages et certaines situations.
C’est fort plaisant à lire…
Bonne lecture à votre rythme.
Rue Daguerre
Auteure : Élodie Llorca
Editeur : Rivages
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