
Avec pour sous-titre : Écrits pédagogiques, et en illustration la reprise d’un graffiti photographié par Brassaï. Et pour moi un livre indispensable à qui se soucie un peu de l’éducation « scolaire » des enfants. La première des choses à noter est que les textes réunis, présentés et commentés ici par Alain Ausoni & Anne-Lise Delacrétaz ont été rédigés et publiés entre 1917 et 1925. On dira qu’ils ont un siècle et on se posera la question : est-ce que les choses ont changé depuis les constats de Monsieur Roorda ? Comme vous avez lu l’intelligente présentation en quatrième de couverture, vous avez perçu l’humour avec lequel l’auteur traite d’un sujet grave, ne vous méprenez pas il ne traite pas le sujet à la rigolade. Au contraire, il utilise l’émotion au lieu de mordre ou de cogner, il vous désarme et vous incite à réfléchir. Il me semble que l’on ne peut nier ce qu’il avance. Comme je lis en cochant d’éventuelles citations, il se trouve qu’à la page 47 j’avais déjà trois citations à vous proposer, vous imaginez à la fin.
Il me semble que les choses en un siècle ont un peu changé, pas vraiment dans la manière mais dans le nombre d’individus concernés (enseignants/enseignés) ou dans les âges (maternelles/thésards). En fait, les critères de réussite/sélection, eux, n’ont pas changé : réciter mieux, résister moins… Avec ce qui me reste de mes années d’enseignant et mon penchant pour l’humour de Bobby Lapointe, je vous propose deux citations : l’une de Beaumarchais et l’autre d’Henri Roorda : « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer » et « Est-ce qu’Art peint ou est-ce qu’Art cèle ? » (comprend qui peut-veut !).
Excellente et dynamisante lecture de transports en commun.
Réciter moins, résister mieux
Auteur : Henri Roorda
Editeur : Héros-Limite
Collection : Feuilles d’herbe
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