Un peu moins de deux ans après la sortie de Dragon Quest Builders sur  PS3, PS4 et PSVita, le jeu se permet une petite incursion hors du territoire de Sony pour s’installer sur la Switch.


Dragon Quest Builders nous permet de participer à un jeu se situant à la frontière de 2 genres, le jeu de construction et le RPG. Si le mix paraît étrange, la mayonnaise prend sans aucun problème et lui permet de bien se démarquer de la référence dans le jeu de construction, je parle bien entendu de Minecraft. On en attendait pas moins de la part de Square Enix, le studio à la tête de la saga Dragon Quest.

Une construction basique, mais avec des effets inattendus

 Le jeu se déroule dans le monde d’Alefgard, où Lordragon, le méchant de l’étape, a tout détruit. Votre perso (féminin ou maculin) est la seule et unique personne du monde capable de tout reconstruire. A vous donc de sauver le monde !!!

Si la base de la construction est assez basique (ramasser des ressources, construire des outils, les améliorer afin de toujours plus construire), ici, le jeu est scénarisé et votre but sera vraiment de redonner vie au monde qui vous entoure et plus particulièrement 4 villages (un par chapitre). Chaque village devra être construit depuis le début malheureusement, mais vous garderez vos connaissances et vous aurez accès à de nouveaux matérieaux.

La réhabilitation des villages se passe par la construction de bâtiments afin d’attirer de nouveaux habitants dans votre bourgade et reconstruire tout ce que Lordragon a pris. Chose intéressante, chaque bâtiment que vous construisez a une fonction particulière selon ce qui s’y trouve (par exemple, une salle avec un établi, un feu et un coffre sera une salle d’artisanat). Si certaines recettes vous seront données par des NPCs, vous pourrez découvrir les autres par hasard ou un peu de jugeotte.

Heureusement (car cela rend le jeu pus intéressant), vous êtes limité dans la taille de votre village et ne pourrez construire que dans une zone d’environ 30×30 cases.

Chaque bâtiment construit va augmenter le niveau de votre ville et chaque nouveau pallier vous permettra d’avancer dans l’histoire, ainsi que de faire venir de nouveaux habitants dans votre bourgade. Et ces habitants vaquent à leurs occupations la journée. Si vous avez une cuisine ou un atelier, ils vous feront de la nourriture ou encore vous crafteront des objets. En plus de ça, vos constructions vous octroient aussi des bonus, que ce soient plus de PV pour tout le monde, vous y compris, ou alors meilleurs équipements pour vos habitants, ce qui les aidera à défendre votre village des attaques de monstre.

Et le Dragon Quest dans tout ça ?

 Et oui, le jeu fait aussi la part belle aux combats, malheureusement avec moins de brio que pour la construction. Les combats sont extrêmement basiques car un tapotement continu sur la touche d’attaque sera tout ce dont il vous faudra (ainsi que quelques mouvements afin d’éviter les attaques ennemies). Le côté RPG se verra aussi dans les quêtes que vous donneront les habitants de votre village, vous forçant parfois à sortir de chez vous afin de partir à l’exploration, soit pour ramener un ingrédient un poil plus exotique que ce qui vous est normalement accessible, soit pour tuer un des monstres iconiques de la saga. A ce moment, à vous de prévoir votre équipement, que ce soit fabrication d’armes et armures, onguent de soin ou encore repas afin d’être au top et préparé à toute éventualité. Une fois de retour de votre quête, vous aurez de nouveaux ingrédients qui vous permettront d’améliorer votre village, ce qui vous poussera à partir encore plus loin, etc… En résumé, ce jeu comble une lacune assez béante de Minecraft, il vous donne des (vraies) quêtes et vous emmène dans une boucle construction – exploration – tuage de monstres des plus agréables.

Autre apport de la série de RPG dans un jeu résolument de construction, l’exploration vous apporte aussi son lot de boss secondaires et annexes qui vous donneront du matériel supplémentaire ainsi que quelques endroits que vous n’êtes pas obligé de visiter, mais qui vous permettront d’eux aussi d’avoir du matériel qui pourrait vous faciliter la tâche dans la suite du jeu.

Technique et boutons…

 Au niveau de la technique, la Switch contrôle très bien le jeu. 720p en 60FPS en mode docké qui baisse à 30FPS en mode nomade, rien de bien gênant. Parfois quelques ralentissements à noter quand l’environnement est chargé (forêt ou grand combat), mais rien qui ne vient vraiment entacher l’expérience de jeu. La caméra se comporte bien 95% du temps, sauf dans des espaces fermés et petits ou elle pourra parfois faire des siennes.

Là où c’est plus embêtant, surtout durant les quelques premières heures de jeu, avant une adaptation nécessaire, c’est au niveau des boutons. Le joystick gauche sert  se déplacer, normal me direz-vous, alors que dans les menus de craft, il vous faudra utiliser les touches directionnelles en-dessous. Et tout ceci alors que le Joystick ne sert à rien dans ce menu. Autant dire que cela rend les choses inutilement compliquées au départ.

En résumé, ce jeu est très bon, sans être excellent et saura vous occuper quelques dizaines d’heures. Il saura totalement plaire à tous ceux qui se sont essayé à Minecraft et dit assez rapidement, et maintenant, je fais quoi ? Il vous permet d’avoir de la créativité, bien entendu, tout en guidant votre chemin en vous donnant des instructions relativement simples.

Les plus :

  • Le système RPG mixé au jeu de construction qui fonctionne bien
  • Les habitants de votre village qui mène leur propre vie
  • L’exploration qui est toujours récompensée.
  • L’identité visuelle et sonore de Dragon Quest

Les moins :

  • La caméra, pas toujours au top
  • Les combats un poil simpliste
  • Des boutons pas toujours utilisé à bon escient.

 

Editeur : Square Enix
Développeur : Square Enix
Date de sortie : 09.02.2018 (sur Switch)
Plateforme : Nintendo Switch, PS3, PS4, PSVita

Testé sur Nintendo Switch

Dragon Quest Builders
4.0Note Finale

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