Zombies Néchronologies tome 2 
3.5Note Finale
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zombies nechronologies t.2-extrait

Un éditeur de jeux vidéos veut faire un best-seller hyper immersif et réaliste de sa prochaine réalisation à gros budget, un survival horror à la « Resident Evil ». Pour ce faire il a intégré à ses bureaux un abri permettant des semaines de survie en cas d’apocalypse zombie, où l’équipe de développement va pouvoir s’isoler pour brainstormer du réalisme à apporter au jeu. Ils vont être servis puisque, juste avant l’expérience, la fin du monde est déjà là suite à l’épidémie de « morts qui marchent » (celle de la série mère, Zombies). Les humains réfugiés dans le providentiel abri, isolés, souffrant rapidement de privations (futiles ou non), vont bien évidemment s’entre-déchirer pour mieux tenter de survivre au fléau Mort-Vivant… Cherchez donc la logique….

Néchronologies est une sympathique série dérivée de Zombies (de Sophian Cholet et Olivier Peru aux éditions Soleil) surfant avec réussite sur le succès de Walking Dead. Le format franco-belge les obligeant à la focalisation et à la densité (contrairement à leur illustre aîné, par l’édition, qui dispose d’énormément de place pour développer ses personnages), Zombies disposent d’avantages non négligeables, en faisant une très belle série. Afin de développer l’intrigue, ainsi que pour soutenir le rythme de parution (réussite commerciale oblige), vinrent ces Néchronologies, récits complets montrant le début de la chute de la civilisation (tiens, un peu comme dans la série TV Fear the Walking Dead, quel hasard!). Après un premier tome situé à Paris, ce deuxième volume a comme personnage central un expatrié en Scandinavie. Le scénario toujours signé Olivier Peru et la couverture, réalisée par Sophian Cholet, permettent une certaine homogénéité de l’univers Zombies. Il n’empêche que, à l’intérieur, on est loin du style du dessinateur originel, Arnaud Boudoiron n’en est pourtant pas à son premier album… C’est le point faible de ce one-shot : certains personnages semblent loucher, manquent de constance graphique (les rendant difficiles à reconnaître d’une page à l’autre autrement qu’à leurs habits), certaines planches souffrent visiblement de problèmes de pression liée au respect des délais tant cela semble parfois bâclé… Heureusement, le scénario bien qu’assez classique, réserve suffisamment de tension dramatique et de suspense pour garder le lecteur accroché. L’album est avidement dévoré d’une seule bouchée, quelle gloutonnerie ! Les fans de slasher, de morts vivants ne pourront pas être déçus, même s’ils regretteront la rapidité de lecture du format 46 planches. Quelques pages supplémentaires de montée en puissance de l’atmosphère claustrophobe du bunker auraient été bienvenues.

Zombies Néchronologies t.2
Mort parce que bête
Série spin-off de one-shots en cours
Dessinateur : Arnaud Boudoiron
Scénariste : Olivier Peru
Éditeur : Soleil

http://www.soleilprod.com/serie/zombies-nechronologies-02-mort-parce-que-bete.html

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2 Réponses

  1. Sophian CHOLET

    « Afin de développer l’intrigue, ainsi que pour soutenir le rythme de parution (réussite commerciale oblige), vinrent ces Néchronologies, récits complets montrant le début de la chute de la civilisation (tiens, un peu comme dans la série TV Fear the Walking Dead, quel hasard!). »
    Juste une petite précision : la série « Fear the Walking Dead » n’est arrivée qu’en 2015 alors que le tome 0 de « Zombies » sorti en 2012 se déroule pour l’essentiel au premier jour de la contagion et que le premier tome de la série « Zombies Néchronologies » est paru en 2014.

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  2. Romain Kapps

    C’est tout à fait exact, merci de cette précision chronologique importante ! Fear the Walking Dead (série dérivée tout à fait acceptable, malgré un pilote poussif), ainsi que certains éléments de la série TV Walking Dead font écho à des éléments que l’on retrouve dans Zombies (et ailleurs) et qui ne sont pas présents dans Walking Dead, le comics. Comme si les principaux représentants d’un genre qui a mis plus de 40 ans à trouver de vraies lettres de noblesse (au delà du cercle de fans, dont je fais partie quand c’est réussi) se nourrissaient l’un l’autre, tout en respectant des éléments mis en place depuis la voie artistique ouverte par Romero (en tout cas tels que les Zombies sont perçus aujourd’hui dans notre imaginaire collectif).

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