21918-kro12340La lecture de ce recueil qui comporte « L’adieu aux lisières » et « Tombeau du Capricorne » et une préface de Jacques Réda, est à mes yeux de lecteur, une obligation. Je me suis même demandé quel effet ce type de poésie aurait sur des enfants auxquels on aurait passé en boucle et à un niveau sonore des plus bas – pour ne pas interférer sur d’autres activités – les poèmes lus par un comédien ou une comédienne.

La poésie de Goffette est comme toute poésie créatrice, libératrice d’images. D’abord celles inventées par l’auteur ensuite celles que notre imagination, notre sensibilité forge avec les mots de l’auteur. On sait ou on a pu constater que plus les mots sont simples plus ils portent de sens et ouvrent de portes à l’imaginaire. Goffette nous « RE-« montre ce que nous ne voyons plus, ne savons plus voir. Parfois j’ai eu l’impression de regarder à nouveau ces images d’histoire et de géographie qui ornaient les murs des classes et illustraient certains cours. La création d’images relève de la sensibilité mais une partie de la poésie relève, elle, de la technique. J’ai l’impression que là des souvenirs scolaires remontent : Enjambement, Rejet, cela vous dit quelque chose. On a bien dû vous citez un des enjambements les plus célèbres signé Victor Hugo. « de l’escalier. Dérobé. »

Guy Goffette use de l’enjambement et du rejet (Enjambement : (1680) Procédé rythmique consistant à reporter sur le vers suivant un ou plusieurs mots nécessaires au sens du vers précédent. Rejet : Élément de phrase de faible étendue placé au début du vers, mais rattaché étroitement au vers précédent) et rend sa poésie très fluide et trouve parfois des accents de comptines.

Je vous offre deux citations à savourer :
« La vie a cru sur le dos des saisons »
« La flânerie bientôt, le goût de l’herbe, le plongeon
entre les cuisses d’un livre vont disparaître aussi. »

Bonne lecture.

[Noé GAILLARD]

www.gallimard.fr

 

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