Avec en sous-titre une phrase qui pourrait vous effrayer, un peu comme l’illustration de couverture, Une histoire technopolitique de la littérature… Vous trouverez une explication de l’illustration dans le corps du texte. Pour ce qui est du sous-titre, sachez qu’il est très rigoureux et que la/les techniques jouent un grand rôle dans la littérature tout comme la/les politiques économiques et autres. La littérature et l’art ne se créent pas ex nihilo, l’artiste vit et crée dans un contexte et sur des supports. Et là je me permettrai de regretter l’absence d’un index des individus cités que ne compense pas l’abondante et sérieuse bibliographie et qui aurait permis de mesurer combien l’auteure navigue entre, on dira, l’avant Mac Luhan et l’après Deleuze, entre Baudelaire et Barthes. C’est érudit, réfléchi et critique. Et si vous avez compris/perçu la référence du titre, vous en avez compris la force par rapport à notre monde… Pensez quand vous lirez ce livre à avoir sous la main de quoi aller voir sur Internet ce que propose la littérature numérique (à voir les quatre minutes et quelques de Dakota). Vous lirez par exemple qu’il n’y a pas que Pierre Ménard qui se targue d’avoir écrit un grand livre*, et que des IA ont écrit des romans. Ce que dit l’auteure de ces œuvres est passionnant.
Si j’ai bien tout compris, loin de provoquer la fin de la littérature les techniques modernes lui assurent au contraire une longévité en ce qu’elle se cherche, se transforme pour jouer avec les supports. Écoutez par hasard le groupe Palo Alto inspiré par Deleuze et renforcé par Alain Damasio, ou lisez « Aux limites du son » une anthologie accompagnée d’un CD qui se veut « Bande originale du livre ».
Bonne lecture-écoute lentes et profitez des pauses pour rechercher sur internet.
* Relisez Fictions de J.-L. Borges : Pierre Ménard, auteur du Quichotte
Poet against the machine
Auteure : Magali Nachtergael
Editeur : Le mot et le reste
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