Avec en sous-titre : Huit histoires de mouvement. C’est Charles Baudelaire, je crois, qui n’aimait pas la photographie, lui trouvant un côté mécanique… Peut-être ne la regardait-il pas comme nous pouvons la voir aujourd’hui. Peut-être n’a-t-il pas vu – tant les temps de poses pouvaient être longs en son temps – qu’elle parvenait à figer le mouvement sans l’immobiliser. Pensez-y !

Certaines des photos présentées ici datent des années 1950, elles montrent l’Italie pauvre comme vous l’avez vue dans Le voleur de bicyclette par exemple. Observez, j’allais écrire : arrêtez-vous un instant, ces séminaristes qui jouent au volley. Ils sont figés et pourtant notre « esprit » perçoit et accompagne leurs mouvements. Exactement comme nous remplissons de mots les blancs qui suivent les mouvements des mains des trois femmes assises qui commentent la vie du village. Quant aux enfants qui sautent, on peut se dire qu’ils sont sur un trampoline. En fait c’est nous, spectateurs, qui donnons du mouvement et un sens à ce que montre la photo. Les autres photos relèvent de ce que j’appellerai la recherche. Cette quête de l’image qui traduit le mieux le photographe et qui fait de lui un artiste. Si l’avant-propos de Jean-Luc Monterosso éclaire bien Nino Migliori, je ne suis pas certain que les courts textes qui accompagnent les photos soient d’une grande utilité. Ils sont redondants, ils disent ce que l’on voit et en ce sens coupent les ailes de notre imagination.

Avez-vous remarqué comme le titre met en évidence le Mouve-ment italien et le cinéma anglais Movie ?

A voir, revoir et réfléchir comme disent les miroirs.

Movi-Ment-Azione
Auteur : Nino Migliori
Editeurs : Slatkine & Fondation Fluxum

www.slatkine.com

Movi-Ment-Azione
4.0Note Finale

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