Les îles enchantées & L'archipel des Galapagos

Les îles enchantées & L’archipel des Galapagos

Voilà un livre comme on aimerait en voir beaucoup plus souvent. On pourrait ainsi imaginer de regrouper certains éditeurs sur un type de projet identique. Ici l’association d’un texte littéraire avec un texte de vulgarisation scientifique sur le même sujet. Mais je regrette deux choses, d’abord en quatrième de couverture un texte en noir sur fond bleu assez difficile à lire et l’absence de courtes biographies des auteurs, enfin un certain nombre de fautes de typographie qui parasitent la lecture.

Imaginez ! Nous sommes au 19ème siècle : des journaux et des livres pour se distraire et s’instruire. Et en ce même 19ème des recherches, des découvertes, des analyses. Et l’on doit pouvoir affirmer que les individus qui lisent sont relativement cultivés et que la moindre allusion – même voilée – à un passage de la Bible ou à des auteurs reconnus ne passera pas inaperçu et ne laissera pas indifférent. Aujourd’hui je ne suis pas sûr que les lecteurs, même parmi les plus cultivés, connaissent et comprennent les emprunts, les citations – qui, les anglophones mis à part, connaît le poète Spenser ?-. C’est pourquoi il faut saluer le travail du traducteur commentateur (Michel Imbert) qui met en évidence tout ce qu’il est intéressant de savoir sur les textes et les auteurs. Exemple : les textes de Melville sont présentés en anglais comme « Sketch » et l’on peut leur trouver, par le biais des allitérations, une certaine moralité qui renvoie à nos sketch. Le mot anglais se traduit par « esquisse » et au fil de la lecture vous pourrez avoir l’impression de regarder un crayonné, une aquarelle de ce qui est décrit… Si Melville est dense en références, Darwin l’est moins, il sait qu’il « vulgarise » des connaissances. En revanche il existe un point commun très précis entre les deux hommes. Darwin ne se déplaçait pas sans un exemplaire du Paradis Perdu de John Milton, ce même Paradis Perdu auquel Melville emprunte…

Attention ! ce livre exige deux marque-page. Un pour les textes, un pour les notes.

Bonne lecture lente…

Les îles enchantées & L’archipel des Galapagos de Darwin
Auteurs : Herman Melville & Charles Darwin
Editeur : Le mot et le reste

http://lemotetlereste.com/mr

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.