Contrehorizon ou l’œuvre aux noirs

Voilà un livre comme je les aime. Sans autre prétention que d’informer, d’enseigner, plaisant à lire et pourvu de la nécessaire bibliographie. Je vous propose d’ailleurs, lorsque vous vous intéressez à un livre qui n’est pas un roman, de chercher d’abord s’il dispose d’une bibliographie et d’un index. Cela vous évitera des déconvenues.

L’auteure nous propose une réflexion/analyse sur la place du noir en peinture et nous permet de reconsidérer nos idées reçues et nos a priori. Je suppose que vous connaissez tous le peintre Soulages qui jongle avec la lumière du noir. Mais d’autres avant lui ont travaillé le noir. Page 31 vous découvrirez une surprenante production d’un astrologue nommé Robert Fludd publiée en 1617 et puis vous n’échapperez pas à Kasimir Malevitch Carré noir sur fond blanc aussi étonnant que Carré blanc sur fond blanc. Et vous découvrirez le peintre américain Ad Reinhardt qui se mit au noir dans les années 50… Je vous laisse découvrir les autres que des photographies en noir et blanc rendent perceptibles. Mais le livre s’ouvre sur Raoul Dufy et, surprise, les descriptions faites par l’auteure donnent à voir, à imaginer les toiles dont elle parle.

La quatrième de couverture nous a prévenus, l’auteure est professeur émérite et artiste plasticienne. Rien d’étonnant donc à ce qu’elle parle intelligemment et avec une sensibilité certaine de peinture.

Un petit livre indispensable pour apprendre à regarder et à voir autrement et avec curiosité.

Bonne lecture.

Contrehorizon ou l’œuvre aux noirs
Auteure : Gisèle Grammare
Editeur : Harmattan

www.editions-harmattan.fr

Contrehorizon ou l'œuvre aux noirs
5.0Note Finale

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publié.